Ligue 1 : c’est la reprise !
Juste avant le coup d’envoi du championnat de France de football, petit tour d’horizon des forces (et des faiblesses) en présence.
Enfin du foot ! Après un début d’été relativement calme sur le plan sportif, Tour de France excepté (doit-on encore parler de sport ?), la L1 reprend ses droits. Et comme chaque année, les amateurs de ballon rond se perdent déjà en conjectures pour échafauder le scénario attendu ou espéré à l’issue de la nouvelle saison.
Si l’excitation est pour l’instant de rigueur, il faut quand même tempérer les ardeurs des plus enthousiastes, histoire de ne pas être trop déçu par la suite. Car, encore une fois, l’intersaison a été marquée par l’exode des meilleurs joueurs hexagonaux. Sans contrepartie, ou presque. Parmi ces « évadés », quelques internationaux confirmés (Abidal, Malouda, Ribéry), des joueurs en devenir (Sagna, Kaboul, Faubert) ou les trop rares étrangers de haut niveau (Tiago, Utaka, S. Keita). Faute de moyens et d’ambitions réelles, la plupart des clubs français n’ont plus la capacité de résister à cette réalité inéluctable.
Pour ce qui est des nouveaux entrants, deux noms ronflants (Grosso, Zenden) ne suffisent pas à équilibrer la balance. La déduction logique n’échappera à personne, le championnat continue de s’appauvrir en joueurs de talent. Et au vu du spectacle proposé lors de l’exercice précédent, il n’y a pas vraiment de quoi s’enflammer. Il n’empêche, la compétition recèle d’autres attraits : la révélation de nouvelles pépites (Gouffran ? Obertan ? N’Gog ?) et, bien sûr, le suspense habituel des tops et des flops de la saison.
OL, la passe de sept ?
A mesure qu’elle s’étend, la domination lyonnaise ne semble plus souffrir d’aucune contestation. Comme si, au final, elle arrangeait tout le monde. Avec six titres de champion d’affilée, le club de Jean-Michel Aulas est encore une fois ultra favori pour se succéder à lui-même. L’effectif a subi quelques retouches, mais sans focément y perdre au change. En défense, Abidal est remplacé par Grosso, un champion du monde. Au milieu, Bodmer vaut Tiago et, devant, le feu follet Keita a de quoi faire oublier Malouda. Au poste d’entraîneur, Alain Perrin a pris la place de Gérard Houllier. Le nouveau technicien rhodanien, encore tendre mais ambitieux, apporte un peu de fraîcheur dans un groupe qui semblait usé en fin de saison dernière. Ses premiers résultats sont assez probants, avec déjà deux trophées gagnés (Peace Cup, Trophée des champions). Des débuts encourageants, mais en Ligue des champions, l’adversité sera autrement plus coriace.
Sans compter les quelques ombres au tableau lyonnais. Depuis la saison dernière, des tensions existent entre Juninho et certains joueurs (dont Govou). Le stratège brésilien, qui ne veut plus du brassard de capitaine, a perdu de son influence sur et en dehors du terrain. Autres problèmes relationnels, ceux du président Aulas avec deux de ses poulains : Fred, qui revient tout juste du Brésil et blessé de surcroît, et surtout Wiltord, dont le comportement pour le moins changeant (partira ? partira pas ?) n’est pas digne de son rang. Dernier pépin en date, la blessure au genou de Grégory Coupet, qui l’empêchera de garder les buts de l’OL (et de l’équipe de France) pendant quatre mois. Coach Perrin a du pain sur la planche.
Les prétendants
Dauphin du roi Lyon la saison dernière, Marseille fait figure de principal concurrent. D’autant plus que les Olympiens se sont joliment renforcés pendant l’été. Zenden, Ziani, Givet, Faty, Cheyrou, et Cissé (transféré définitivement), voilà un recrutement qui a de l’allure ! Ce coup-ci, l’OM paraît armé pour aller loin, en tout cas pour prétendre à remporter, enfin, un trophée sous l’ère RLD. Les clés du jeu seront confiées à Samir Nasri, qui doit confirmer tous les espoirs placés en lui. Ah si seulement Ribéry était resté...
Avec l’OM, deux à trois autres équipes semblent en mesure de viser le podium. C’est le cas de Bordeaux. Désormais coaché par Laurent Blanc, les Girondins auront à cœur d’effacer une saison 2006-2007 décevante. Espérons simplement que le « président » n’aura pas la même frilosité offensive que son prédécesseur Ricardo. Comme Bordeaux, Lens possède, a priori, de solides arguments à faire valoir. A commencer par Guy Roux, de retour sur le banc malgré son « grand âge ». Pour l’aider dans sa tâche, il a fait appel à deux anciens Auxerrois, Akalé et Kalou. Ce trio recomposé pourrait bien faire des ravages sur les pelouses de L1. Enfin le PSG qui, après avoir vécu une saison en enfer, entend revenir sur le devant de la scène. Imaginer le club de la capitale en haut de l’affiche est peut-être prématuré, mais le groupe façonné par Paul Le Guen peut surprendre. Derrière le vétéran Pauleta et quelques cadres revanchards (Landreau, Rothen, Armand), la jeune garde incarnée par Bourillon et Digard ne demande qu’à éclore. L’heure de la rédemption est-elle venue ?
Le ventre mou
Au sein de ce peloton d’une dizaine d’éléments, il convient de séparer le groupe en deux. Dans la première moitié figurent ceux qui peuvent nourrir quelques ambitions dans ce championnat. Surprenant 3e du dernier championnat, Toulouse aura bien du mal à rééditer sa performance. John Elmander aura beau se démener (s’il reste), les hommes d’Elie Baup ne font pas office d’épouvantail. Pour Sochaux, il s’agira de rebâtir un groupe de qualité mais amputé de son meilleur joueur (Ziani) et de son entraîneur (Perrin). Rennes, qui avait frôlé la troisième place en mai dernier, cherchera à laver cet affront, même si l’équipe a plus perdu (Utaka, Bourillon, Faty) que gagné (Pagis, Fanni) sur le marché des transferts. Saint-Etienne, pour sa part, a les joueurs pour faire la différence (Gomis, Ilan, Payet, Nivaldo), mais avec quel état d’esprit ? Quant à Monaco, difficile de deviner à quoi s’attendre. En tout cas, avec Ricardo aux commandes, il ne faut pas s’attendre à voir beaucoup de spectacle sur le Rocher...
Dans l’autre partie de ce milieu de tableau, Lille n’est peut-être pas à sa place. Mais au vu de sa dégringolade en fin de saison passée et des nombreux départs (non compensés) de joueurs cadres à l’intersaison, les Nordistes ont du souci à se faire. Pour Auxerre, Le Mans, Nancy et Nice, le maintien constitue un objectif raisonnable, voire plus si affinités.
Restent Lorient, Valenciennes, Caen, Metz, Strasbourg, pour qui la relégation sera, sauf exploit, une menace permanente.
Le scénario est en place, il ne demande qu’à être chamboulé. A vous de jouer, les p’tits gars. Que la fête commence !
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