Merveilleux championnat de France de Rugby
Depuis le début de la saison, deux clubs dominent outrageusement leurs adversaires. Très tôt Clermont-Ferrand et Toulon ont confisqué les deux premières places du classement et ne les ont plus lâchées.
Le monde de l'Ovalie annonçait Clermont champion d'Europe et Toulon champion de France. Pour ma part, je ne prédisais pas une autre fin. Les plus fervents allaient même jusqu'à envisager le doublé, Coupe d'Europe et bouclier de Brennus pour les auvergnats.
Cette capricieuse boule de cuir en a décidé autrement, en trois temps.
1er temps, l'inaccessible étoile : l'Europe
Dans une finale promise à un Clermont dominateur les trois quarts du temps, les divins anglo-toulonnais du club varois ont gratté le petit point de la victoire.
2ème temps, les phases finales
C'est un Clermont-Ferrand encore abasourdi par son improbable défaite qui a explosé face à un pack Castrais, cet abonné des quatrièmes places. Encore une surprise, prévisible certes, par qui aurait suivi la saison des Tarnais mais tout de même improbable face au 1er du classement en fin de saison. Pour sa part Toulon n'a fait qu'une bouchée de l'ogre toulousain dont l’appétit, cette saison ne semblait plus aussi vorace que par le passé.
3ème temps, la vérité du terrain
Toute la semaine précédant le grand jour, les spécialistes, justement compétents, voyaient quasiment tous un non match, les plus convaincus allant même jusqu'à prédire "une fessée" au "petit poucet" Tarnais.
Absolument pas persuadé de cette facile victoire annoncée pour les Toulonnais, je me prenais toute fois à rêver comme tous les amateurs de "la belle histoire" d'un historique doublé pour ce magnifique champion qu'est l'équipe de Boudjellal et Laporte. Et quelle nique cela ferait aux grincheux qui vomissent à longueur de saison ces "mercenaires" Toulonnais sacrés champion d'Europe grâce à ... l'arbitre incompétent et partial, bien sur.
Mais voilà, le ballon et l'immense volonté des joueurs de Castres, canalisés par deux entraîneurs de talent et cette irrépressible envie de tenir "le bout de bois", ce Brennus tant désiré, ont eu raison de toutes les lois et prévisions du sport.
Voilà close cette valse à trois temps d’une grande dramaturgie qui se termine en apothéose, nous livrant deux splendides champions. L'un, qui prouve que des mercenaires sont capables de tout donner pour le maillot et un nouveau détenteur du bouclier qui démontre, une fois de plus, que dans le rugby, comme aurait pu le dire Blaise Pascal, le cœur à des raisons que la raison ignore.
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