Mise au jeu : Hockey

« Il tire… ET LE BUUUUUUUUUUUT ! » Cette phrase, je l’ai entendue des dizaines et des dizaines et des centaines de fois au cours de mon existence. Je vis dans une famille de six personnes, dont 5 qui apprécient beaucoup regarder un bon match de hockey à la télévision, en mangeant des trucs bons pas bons pour la santé. Quant à l’autre individu de la famille, il se contente de s’éloigner du salon pour s’isoler, car il en a un peu marre d’entendre les cris de joie des autres membres de sa famille lorsque leur équipe favorite compte un but. Je ne leur reproche rien : après tout, il m’arrive aussi, lors de diverses situations, d’être tellement pris dans un évènement que j’en oublie de contrôler le volume de ma voix. Or, d’ordinaire, lorsque cela m’arrive, il s’agit d’un évènement qui me touche plus ou moins directement. Dans mon cas, le hockey frappe un mur de désintérêt et d’incompréhension.

Je posais récemment la question : pourquoi un tel mouvement de masse par rapport à ce sport professionnel ? Après tout, à la base, qu’est-ce que c’est ? Une compétition sportive. Est-il normal de vouloir que son équipe fétiche gagne ? Oui, je comprends très bien cette idée. Ce que je ne comprends se situe plutôt dans cette question : pourquoi diable y a-t-il des milliers de partisans du Canadien de Montréal qui vont bloquer la circulation du centre-ville de cette ville pour pouvoir manifester leur joie apparemment sans limite ? Je veux dire, comment se fait-il qu’une victoire d’une équipe sportive puisse causer un véritable chaos dans une ville ? Cela me dépassait, l’autre jour, lorsque je voyais, aux nouvelles, des images de ces manifestations. Pourquoi cet homme s’est-il peint tout le corps en rouge, blanc et bleu ? Pourquoi celui-ci se promène-t-il en espèce d’étrange costume qui ne couvre que ses organes génitaux ?