Oui, on peut commenter "à la ligne" à la télé !
En presse écrite, journaliste ou correspondant, nous avons pour devoir de ne pas allonger inutilement le nombre de lignes à publier, mais il semble que cela devienne une mode et une plaie lors des commentaires de reportages sportifs en particulier du foot. Il est insupportable d’entendre citer toutes les 30 secondes le nom entier d’un joueur dont le prénom est composé : contrairement à un Gourcuff, un Makélélé, un Loris c’est toujours André-Pierre Gignac, ou Pierre-Alain Frau qui sont nommés.... Pourquoi faire court quand on peut faire long ? Seul Elie Baup au commentaire arrive à dire Gignac, Frau, entre autres et rien que pour cela il mérite le prix de la synthèse journalistique, alors qu’ en il ne l’est pas journaliste.
Merci Monsieur Mickelson.
Phil Mickelson, vous êtes le Seigneur du golf ! Tous les charognards lui tombent dessus, se moquant une nouvelle fois de son échec alors que la place de numéro 1 mondial lui tendait les bras. Ses "copains" rigolent, le traitent de couard, lui qui fut longtemps "le meilleur golfeur du monde à ne jamais avoir remporté un Majeur". Il est numéro 2 mondial dans l’ombre du GRAND Tiger Woods depuis 255 semaines d’après Patrice Barquez et Christian Ledan les commentateurs du week-end lors du Championnat du Monde à Akron. Pendant des heures, ils n’ont fait que regretter la chute de Phil Mickelson, ne comprenant pas ce qui pouvait arriver à cet immense champion, resté tellement digne durant cette dernière journée cauchemardesque. Et pourtant, si tous ensemble nous prenions un peu de hauteur par rapport à l’évènement ? Et si nous étions tous à côté de nos pompes, et si Mickelson au fond de son âme, n’était pas plutôt soulagé dimanche soir ?
En effet, après avoir plusieurs fois visionné l’enregistrement de ce combat à distance, le détachement de Mickelson semble irréel et ses prises de risques insensées : il a "arrosé" le parcours, il a envoyé ses drives partout, comme s’il voulait tracer un 18 trous parallèle, il s’est mis dans les arbres et jamais il n’a tenté "d’assurer" le moindre coup. Au contraire, il a continué à taper plein fer, passant à 5 centimètres des troncs d’arbre, comme s’il remettait son destin entre les mains du Dieu du golf. Si celui-ci voulait qu’il devienne numéro 1, alors il n’avait qu’à continuer à lui offrir des coups miraculeux comme c’était le cas depuis le jeudi. Mickelson, l’homme joueur de golf ne pouvait pas prendre la place du Grand Woods, juste le jour où celui-ci était redevenu tout petit, victime d’une lente agonie et de sa passion du sexe tarifé. L’Américain idéal, le bon père de famille, en somme le négatif de Tiger Woods, au fond de lui, n’en voulut pas de ce titre, pas ce jour là, pas comme ça, on ne tire pas sur une ambulance en panne "des sens" en plus. Si un jour il doit devenir numéro 1, il le fera à la bagarre, dans un tournoi durant lequel Woods sera redevenu grand, sauf bien sûr si le tigre continue sa descente au bunker ; et même dans ce cas, qui sait s’il ne préfèrerait pas voir un autre joueur prendre cette place ? Oui, Mickelson a souffert de ne pas donner le meilleur de lui-même mais chaque nouveau boguey était une sorte de délivrance pour ce grand champion. A-t-on entendu le patron de l’entreprise chargé du nettoyage des Twin Towers après l’attentat du 11 septembre se vanter d’être devenu milliardaire grâce à cette opération ? Mickelson est à l’aise dans ses chaussures de golf, c’est certain, au moins ce n’est pas grâce à effondrement d’un mythe sur un tournoi qu’il sera devenu The Best. Thank you, Phil, you are a Lord !