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Accueil du site > Culture & Loisirs > Sports > Novak Djokovic et/ou Rafael Nadal peuvent-ils dépasser Roger Federer et ses (...)

Novak Djokovic et/ou Rafael Nadal peuvent-ils dépasser Roger Federer et ses 20 GC ?

A Roland-Garros en 2016, Novak Djokovic a atteint le cercle très fermé des joueurs ayant gagné au moins 12 titres en Grand Chelem : Roy Emerson, Rafael Nadal, Pete Sampras et Roger Federer. Mais fort de marteaux divins hérités de Thor ou de Vulcain, le Pantagruel suisse a triplement enfoncé le clou en 2017-2018 à l’Open d’Australie et Wimbledon, élevant son record personnel de 17 à 20 titres en Grand Chelem, quatre unités devant Rafael Nadal, passé à 17 couronnes depuis sa fameuse Decima de Roland-Garros 2017 suivie d’un troisième succès à l’US Open sur le ciment new-yorkais et de la Undecima parisienne du printemps 2018 … Depuis, l’ogre de Belgrade a refait une partie de son retard avec un 13e et un 14e majeurs conquis au deuxième semestre en 2018. Mais que le Serbe et/ou l’Espagnol arrivent ou non à battre un jour le record de Roger Federer, la porte du Hall of Fame du tennis leur est grande ouverte, tout comme au virtuose de Bâle !

Depuis que Nadal et Djokovic se sont successivement ouvert leur compteur respectifs en Grand Chelem, l’écart a fluctué (les statistiques sont considérées en fin de tournoi) avec Roger Federer, le champion suisse ne devenant recordman devant Pete Sampras qu’à partir de Wimbledon 2009, avec un écart de +9 sur Nadal (15-6) et +14 sur Djokovic (15-1) :

  • De Wimbledon 2003 à l’US Open 2003 : 1-0-0
  • De l’Open d’Australie 2004 à Roland-Garros 2004 : 2-0-0
  • A Wimbledon 2004 : 3-0-0
  • De l’US Open 2004 à l’Open d’Australie 2005 : 4-0-0
  • A Roland-Garros 2005 : 4-1-0 (écart +3 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Wimbledon 2005 : 5-1-0 (écart +4 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’US Open 2005 : 6-1-0 (écart +5 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’Open d’Australie 2006 : 7-1-0 (écart +6 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Roland-Garros 2006 : 7-2-0 (écart +5 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Wimbledon 2006 : 8-2-0 (écart +6 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’US Open 2006 : 9-2-0 (écart +7 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’Open d’Australie 2007 : 10-2-0 (écart +8 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Roland-Garros 2007 : 10-3-0 (écart +7 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Wimbledon 2007 : 11-3-0 (écart +8 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’US Open 2007 : 12-3-0 (écart +9 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’Open d’Australie 2008 : 12-3-1 (écart +9 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Roland-Garros 2008 : 12-4-1 (écart +8 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Wimbledon 2008 : 12-5-1 (écart +7 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’US Open 2008 : 13-5-1 (écart +8 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’Open d’Australie 2009 : 13-6-1 (écart +7 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Roland-Garros 2009 : 14-6-1 (écart +8 en faveur de Federer sur Nadal)
  • De Wimbledon 2009 à l’US Open 2009 : 15-6-1 (écart +9 en faveur de Federer sur Nadal, le Suisse dépassant l’Américain Pete Sampras et ses 14 titres majeurs en Grand Chelem)
  • A l’Open d’Australie 2010 : 16-6-1 (écart +10 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Roland-Garros 2010 : 16-7-1 (écart +9 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Wimbledon 2010 : 16-8-1 (écart +8 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’US Open 2010 : 16-9-1 (écart +7 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’Open d’Australie 2011 : 16-9-2 (écart +7 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Roland-Garros 2011 : 16-10-2 (écart +6 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Wimbledon 2011 : 16-10-3 (écart +6 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’US Open 2011 : 16-10-4 (écart +6 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’Open d’Australie 2012 : 16-10-5 (écart +6 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Roland-Garros 2012 : 16-11-5 (écart +5 en faveur de Federer sur Nadal)
  • De Wimbledon 2012 à l’US Open 2012 : 17-11-5 (écart +6 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A l’Open d’Australie 2013 : 17-11-6 (écart +6 en faveur de Federer sur Nadal)
  • De Roland-Garros 2013 à Wimbledon 2013 : 17-12-6 (écart +5 en faveur de Federer sur Nadal)
  • De l’US Open 2013 à l’Open d’Australie 2014 : 17-13-6 (écart +4 en faveur de Federer sur Nadal)
  • A Roland-Garros 2014 : 17-14-6 (écart +3 en faveur de Federer sur Nadal)
  • De Wimbledon 2014 à l’US Open 2014 : 17-14-7 (écart +3 en faveur de Federer sur Nadal)
  • De l’Open d’Australie 2015 à Roland-Garros 2015 : 17-14-8 (écart +3 en faveur de Federer sur Nadal et +9 sur Djokovic)
  • A Wimbledon 2015 : 17-14-9 (écart +3 en faveur de Federer sur Nadal et +8 sur Djokovic)
  • A l’US Open 2015 : 17-14-10 (écart +3 en faveur de Federer sur Nadal et +7 sur Djokovic)
  • A l’Open d’Australie 2016 : 17-14-11 (écart +3 en faveur de Federer sur Nadal et +6 sur Djokovic)
  • De Roland-Garros 2016 à l’US Open 2016 : 17-14-12 (écart +3 en faveur de Federer sur Nadal et +5 sur Djokovic)
  • A l’Open d’Australie 2017 : 18-14-12 (écart +4 en faveur de Federer sur Nadal et +6 sur Djokovic)
  • A Roland-Garros 2017 : 18-15-12 (écart +3 en faveur de Federer sur Nadal et +6 sur Djokovic)
  • A Wimbledon 2017 : 19-15-12 (écart +4 en faveur de Federer sur Nadal et +7 sur Djokovic)
  • A l’US Open 2017 : 19-16-12 (écart +3 en faveur de Federer sur Nadal et +7 sur Djokovic)
  • A l’Open d’Australie 2018 : 20-16-12 (écart +4 en faveur de Federer sur Nadal et +8 sur Djokovic)
  • A Roland-Garros 2018 : 20-17-12 (écart +3 en faveur de Federer sur Nadal et +8 sur Djokovic)
  • A l’US Open 2018 : 20-17-14 (écart +3 en faveur de Federer sur Nadal et +6 sur Djokovic)

Jamais donc, le record de Roger Federer n’a été autant en danger qu’au deuxième semestre 2016, quand Djokovic était revenu de +9 à +5 en faveur du Suisse après son Grand Chelem à cheval sur deux saisons. Mais le vent a tourné en 2017 avec l’envol du phénix bâlois à Melbourne et Londres, l’exploit du Serbe mérite que l’on s’y attarde quelque peu.

Montagne, forteresse, bastion, bulldozer, rouleau-compresseur pour son aspect imprenable et invincible. Fusée, Comète pour la célérité de sa remontée dans la hiérarchie des ogres du Grand Chelem. Pantagruélique, colossal, insatiable pour son appétit de victoires. A force de gagner encore et toujours entre l’automne 2014 et le printemps 2016, Novak Djokovic allait épuiser le vocabulaire des chroniqueurs …

Tout le monde commençait, comme ses adversaires, à s’essouffler. Oui, qu’écrire à l’époque le concernant, qui n’ait déjà été dit ?

- Qu’il a compté pendant plusieurs mois, de l’automne 2015 au printemps 2016, plus du double de points ATP que le total d’Andy Murray, son dauphin. Ce n’est plus une avance, c’est un gouffre

- Qu’il a porté la qualité du retour de service à des hauteurs insoupçonnées

- Qu’il ne laisse absolument rien au hasard, sur le court mais surtout en dehors

- Qu’il a définitivement chassé le doute de son logiciel personnel, et que plus personne n’ose le regarder dans le blanc des yeux

- Qu’avec une telle emprise, il joue le plus souvent des adversaires rapidement résignés

- Que son excellence est, dans du même coup, un drame pour l’intérêt du tennis masculin, ce qui est injuste évidemment, comme quand Eddy Merckx écrasait le Tour de France ou Michael Schumacher la Formule 1, avec un spectacle inversement proportionnel à leur talent porté au pinacle

- Qu’il n’est pas utopique d’écrire, n’en déplaise aux supporters de Roger Federer, qu’il peut devenir le plus grand joueur de l’ère Open (ou a minima, le plus titré en Grand Chelem). A seulement 31 ans, c'est largement dans ses cordes …

Le Serbe est nanti de 14 titres majeurs (plus 5 Masters Cup) : 6 Opens d’Australie (2008, 2011, 2012, 2013, 2015 et 2016), 1 Roland-Garros (2016), 4 Wimbledon (2011, 2014, 2015 et 2018), 3 US Open (2011, 2015 et 2018). Seul manque encore l’or olympique pour celui qui cannibalise le tennis masculin, imposant en 2015 son sceau de façon aussi violente que le monstre Federer des années 2004-2007. Puisqu’il retrouve peu à peu ce niveau stratosphérique, il n’y a désormais aucune raison que Djokovic n’aille pas dépasser Pete Sampras à 14 titres et ensuite Rafael Nadal à 17 titres du Grand Chelem, avant d’espérer égaler voire dépasser Roger Federer au pinacle du panthéon tennistique.

Tutoyant la perfection depuis près de cinq ans, Nole s’attire tous les superlatifs et a su éviter l’écueil des blessures, à part durant l’automne 2011 où ses premiers lauriers new-yorkais se sont transformés en victoire à la Pyrrhus, tant Djokovic et Nadal avaient mis de l’intensité dans leur cosmic bras de fer. Le Rubicon fut franchi une deuxième fois par les deux hommes à Melbourne début 2012 avec 5h53 de match lors de la finale australienne, mais autant Nadal est un colosse au genou d’argile, autant Djokovic reste indéboulonnable, presque agnostique aux blessures. Même Roger Federer, autre métronome du circuit, a souffert en 2008 (mononucléose) et 2013 (douleurs dorsales), pas le Serbe amateur de gluten parvenu depuis fin 2014 au climax de sa somptueuse carrière, comme si la défaite en demi-finale de l’US Open 2014 avait libéré la bête :

  • 2014 : victoires à Pékin, Paris-Bercy et en Masters Cup, demi-finale à Shanghai
  • 2015 : victoires à l’Open d’Australie, Indian Wells, Miami, Monte-Carlo, Rome, Wimbledon, US Open, Pékin, Shanghai, Paris- Bercy et en Masters Cup, finales à Dubai, Roland-Garros, Montréal et Cincinnati, quart de finale à Doha, absence à Madrid
  • 2016 : victoires à Doha, à l’Open d’Australie, Indian Wells, Miami, Madrid, Roland-Garros et Toronto, finales à Rome, à l’US Open et à la Masters Cup
    Entre 2011 et 2018, peu de joueurs l’ont battu en Grand Chelem : Roger Federer en 2011 à Roland-Garros puis en 2012 à Wimbledon (demi-finale), Rafael Nadal en 2012, 2013 et 2014 à Roland-Garros (finale, demi-finale puis finale) ainsi qu’en 2013 à l’US Open (finale), Andy Murray en 2012 à l’US Open puis en 2013 à Wimbledon (finale), Stanislas Wawrinka en 2014 à Melbourne (quart de finale) puis en 2015 à Roland-Garros (finale) et enfin en 2016 à l’US Open (finale encore), Kei Nishikori en 2014 à l’US Open (demi-finale), Sam Querrey en 2016 à Wimbledon (3e tour), Denis Istomin en 2017 à l’Open d’Australie (2e tour), Dominic Thiem en 2017 à Roland-Garros (quart de finale), Tomas Berdych en 2017 à Wimbledon (quart de finale, abandon), Hyeon Chung en 2018 à l’Open d’Australie (huitième de finale) et enfin Marco Cecchinato en 2018 à Roland-Garros (quart de finale).

Et très peu d’outsiders ont su le pousser dans ses ultimes retranchements, lui donnant du fil à retordre en cinq sets : Andreas Seppi et Jo-Wilfried Tsonga à Roland-Garros 2012 (en huitièmes puis en quarts de finale), Juan Martin Del Potro à Wimbledon 2013 (demi-finale), Stanislas Wawrinka à l’Open d’Australie 2013 (huitième de finale) puis à l’US Open 2013 (demi-finale), Andy Murray à Roland-Garros 2015 (demi-finale), Kevin Anderson à Wimbledon 2015 (en huitièmes de finale), Gilles Simon à l’Open d’Australie 2016 (en huitièmes de finale), Diego Schwartzmann à Roland-Garros 2017 (au 3e tour).

Si l’on excepte les accidents de Wimbledon 2016 contre Sam Querrey, Melbourne 2017 face à Denis Istomin, Melbourne 2018 contre Hyeon Chung et Roland-Garros 2018 devant Marco Cecchinato, le temps où Novak Djokovic accumulait en Grand Chelem les défaites frustrantes contre des joueurs à sa portée (et moins bien classés que lui) semble désormais bien loin : au 2e tour de Wimbledon 2008 contre Marat Safin, en quart de finale de l’Open d’Australie 2009 face à Andy Roddick, au 3e tour de Roland-Garros 2009 devant Philip Kohlschreiber, en quart de finale de Wimbledon 2009 contre Tommy Haas, en quart de finale de l’Open d’Australie 2010 au profit de Jo-Wilfried Tsonga, en quart de finale de Roland-Garros 2010 face à Jürgen Melzer, en demi-finale de Wimbledon 2010 contre Tomas Berdych …

Comme l’ogre de l’ocre Nadal sur sa terre battue fétiche ou jadis le monstre Federer des années 2004-2007, le Djokovic 2015-2016 entrait sur le court avec le premier set presque gagné d’avance, tant l’ascendant psychologique est colossal sur n’importe quel joueur qu’il affronte.

A 31 ans, après qu’il ne fasse son burn-out, début du déclin via un toboggan vertigineux, le paysage est donc assez dégagé pour Novak Djokovic, dont le plus grand rival semble plus l’usure du pouvoir qu’un autre tennisman :

  • Roger Federer, le Benjamin Button du tennis qui repousse l’inexorable érosion du temps, qui est derrière Nadal le deuxième dauphin incontesté du roi serbe à plus de 37 printemps, devrait prendre sa retraite au plus tard fin 2021, lui qui fait mieux que la fin de carrière d’Andre Agassi, pourtant super compétitif (finaliste de l’US Open 2005 à 35 ans). Le virtuose de Bâle, encore très compétitif en 2017 et début 2018, n’a connu que deux années vraiment ratées depuis son explosion en 2003, en l’occurrence 2013 et 2016, où le Suisse fut handicapé par des problèmes au dos. Nourri au nectar et à l’ambroisie par les fées du destin, le Bâlois résiste encore toujours à l’inexorable déclin, et sera à n’en pas douter un client pour le prochain Wimbledon voire la Masters Cup en indoor. Mais le talon d’Achille de Federer est désormais le format des matches en 3 sets gagnants, d’où un jeu de plus en plus offensif, à risque, avec le fameux SABR. Loin de s’élever dans une tour d’ivoire, Federer se remet en question chaque année, préservant sa forme physique et réinventant en permanence son incroyable panoplie de coups, telle une mosaïque en forme de kaléidoscope.
  • Rafael Nadal, incroyable phénix de la saison tennistique 2013, semblait engagé depuis l’été 2014 sur la pente du déclin avant deux superbes saisons en 2017 et 2018 (doublé Roland-Garros / US Open en 2017, onzième titre au French Open en 2018). Djokovic lui-même a porté au Taureau de Manacor une terrible banderille en quart de finale de Roland-Garros en 2015, même si Rafa a pu reconquérir son trône sur le Rocher monégasque au printemps 2016. En 2017 et 2018, le Majorquin a repris la main sur son bastion de la Porte d’Auteuil, portant l’estocade à tous ses challengers, notamment Dominic Thiem. Le grand champion espagnol, dont le refus viscéral de la défaite reste aussi vivace que par le passé, quand son hégémonie étouffait tout le circuit, avait comme Federer traversé une longue jachère en Grand Chelem. Passé du Capitole à la Roche Tarpéienne, le gladiateur Espagnol est revenu au sommet en 2017, lui qui reste un stakhanoviste de l’entraînement. Sa capacité à concurrencer le Serbe sur la durée sera l’une des questions principales de la prochaine saison 2019, une des plus passionnantes car le classique Djokovic – Nadal manque au tennis, ces joutes d’anthologie ayant offert des montagnes russes d’adrénaline dans le passé (Queen’s 2008, Madrid 2009, US Open 2011, Open d’Australie 2012, Roland-Garros 2013, Wimbledon 2018).
  • Andy Murray, le quatrième mousquetaire du Big Four, subit encore trop souvent la férule du Djoker dans les grands matches. En 2015 et 2016, Andy Murray était LA menace majeure pour Djokovic, plus que tout autre joueur. Ancien n°1 mondial ATP, nanti deux médailles d’or aux Jeux Olympiques (Londres 2012 et Rio de Janeiro 2016) et de trois titres en Grand Chelem interrompue (Wimbledon 2013 et 2016, US Open 2012), le Britannique voudra retrouver sa baraka pour étoffer son CV, le plus maigre du Big Four.
  • Stanislas Wawrinka est revenu petit à petit proche de son meilleur niveau en 2018. Le Vaudois, blessé fin 2017 comme Djokovic et Murray, n’a plus beaucoup de temps devant lui à bientôt 34 ans, mais quand sa lycanthropie cyclique le transforme en Stanimal, personne ne semble pouvoir l’arrêter, pas même le natif de Belgrade. Wawrinka reste un homme de coups, il parait utopique de le voir réaliser un Petit Chelem ou même passer des mois comme numéro 1 mondial. Mais rappelons que quand Stanimal était de sortie, à Melbourne en 2014, à Paris en 2015 et enfin à New York City en 2016, la quinzaine se terminait avec des rivaux atomisés, à ramasser à la petite cuillère, Novak Djokovic faisant par trois fois partie de son festin de Pantagruel.
  • Grigor Dimitrov, alias Baby Federer, a traversé 2018 comme une ombre, tombant de Charybde en Scylla. Comme pour le Suisse en début de carrière, il faudra un déclic mental afin de libérer les incroyables qualités intrinsèques du Bulgare, trop vieux désormais (27 ans) pour être encore qualifié d’espoir du tennis. Sa superbe demi-finale début 2017 à Melbourne, bien que perdue contre Rafael Nadal, et surtout son titre au Masters Cup 2017, avaient ravivé les espoirs sur la trajectoire dorée du prodige des Balkans. Sorti deux fois au premier tour d’un Grand Chelem en 2018 par le même Stan Wawrinka (Wimbledon et US Open), Grigor Dimitrov joue sans doute sa dernière carte en 2019. Après, il sera trop tard pour le Bulgare, même statistiquement (comparé au destin du Vaudois), titré début 2014 à 28 ans à Melbourne.
  • Nick Kyrgios est l’un des joueurs les plus talentueux du circuit mais il est aussi et surtout son enfant terrible, incapable de se concentrer et de tout donner mentalement en compétition comme à l’entraînement. Soit l’Australien se ressaisit et se réveille enfin, et il aura son rond de serviette à la table des vainqueurs potentiels en Grand Chelem, soit il passera stupidement à côté d’une magnifique carrière, comme d’autres avant lui (le Letton Ernsts Gulbis par exemple).
  • Marin Cilic avait un gros problème avec Novak Djokovic, sa bête noire, sorte de puzzle insoluble. Le Croate n’avait jamais vaincu le Serbe en une quinzaine de duels avant de réussir enfin à le battre lors du Masters 1000 de Paris-Bercy fin 2016, puis à Halle en 2018. Mais le Croate a sans doute laissé passer sa chance en 2018 à Melbourne contre Roger Federer. Le retour au top du Serbe et l’émergence de nouvelle vague (A. Zverev, Khachanov, Tsitsipas, Coric) ne lui laissera sans doute pas d’espace pour gagner un deuxième titre du Grand Chelem.
  • Kei Nishikori avait réalisé de superbes prestations en 2014, frôlant l’exploit de vaincre Nadal dans son fief de la Caja Magica à Madrid, avant d’atteindre la finale à New York et la demi-finale de la Masters Cup. Le Japonais n’a pas su réitérer une aussi belle série de performances en 2015, malgré un quart de finale à Roland-Garros, perdu contre Jo-Wilfried Tsonga.
  • Milos Raonic, comme Nishikori ou Dimitrov, semble entravé dans sa progression mais ce sont les derniers paliers qui sont les plus difficiles à l’approche du sommet de la hiérarchie ATP. Le Canadien devra hisser son service au zénith s’il veut gagner à Wimbledon (finaliste en 2016) voire à l’US Open, les deux tournois qui lui conviennent le mieux parmi les quatre majeurs.
  • Alexander Zverev, via le coaching d’Ivan Lendl, a peut-être trouvé son déclic en cette fin d’année 2018 en gagnant la Masters Cup avec la manière : victoires probantes sur Roger Federer (1/2 finale) puis Novak Djokovic (finale), soit les deux rois de l’indoor. Quart de finaliste en 2018 à Roland-Garros, l’Allemand dégouline de classe et de talent mais doit gagner en régularité ainsi que sur son approche mentale des très grands matches. Trois fois vainqueur en Masters 1000 (Rome et Montréal en 2017, Madrid en 2018), le leader de la nouvelle génération doit confirmer son statut en Grand Chelem. A seulement 21 ans, tous les espoirs lui sont permis mais la pression sera là en 2019, car le plus dur est de confirmer, ce que n’ont pas su faire le Bulgare Grigor Dimitrov et le Belge David Goffin, respectivement lauréat et finaliste du Masters 2017, en 2018.
  • Dominic Thiem reste pour le moment un exceptionnel joueur de terre battue (demi-finaliste à Roland-Garros en 2016 et 2017, finaliste en 2018). L’Autrichien a tout pour succéder un jour à son compatriote Thomas Muster sur la brique pilée du XVIe arrondissement. Musterminator l’avait emporté en 1995 Porte d’Auteuil, mais Rafael Nadal n’était pas encore venu roder sur l’ocre parisien pas plus que Novak Djokovic. Sur les autres surfaces, Thiem reste un joueur de niveau top 20, pas top 10.
  • Kyle Edmund, demi-finaliste à l’Open d’Australie début 2018, a dû assumer depuis l’été 2017 le statut de n°1 britannique du fait des blessures persistantes d’Andy Murray. Edmund devra d’abord défendre son dernier carré océanien pour ne pas chuter au classement ATP, et ensuite confirmer en Masters 1000 comme en Grand Chelem.
  • Karen Khachanov, seulement battu par des joueurs de gros calibre en Grand Chelem (Nishikori, Sock, Murray, Nadal, Del Potro, A. Zverev, Djokovic et encore Nadal), a marché sur l’eau lors du Masters 1000 de Paris-Bercy fin 2018 : quatre tops 10 à son tableau de chasse, John Isner, Alexander Zverev, Dominic Thiem et surtout Novak Djokovic. Le jeune Russe de 22 ans, qui rappelle Marat Safin, saura-t-il franchir l’ultime palier le séparant de la gloire ? Réponse en 2019
  • Andreï Rublev a du potentiel mais devra lui aussi mettre les bouchées doubles à l’entraînement pour s’installer durablement dans le top 20 et ensuite dans le top 10 puis enfin dans le top 5.
  • Chung Hyeon, premier vainqueur du Next Gen U21 à Milan fin 2017, avait confirmé dans la foulée par une demi-finale à Melbourne début 2018, battant un Novak Djokovic encore revenu à son meilleur niveau. Depuis, le Sud-Coréen n’a pas su pérenniser ce niveau de jeu.
  • Stefanos Tsitsipas, deuxième vainqueur du Next Gen U21 à Milan fin 2018, avait crevé l’écran l’été précédent à Toronto (finaliste battu par le seul Rafael Nadal), sortant du tournoi canadien un Novak Djokovic quasiment revenu à son meilleur niveau entre Wimbledon et l’US Open. Révélé par la tournée européenne sur terre battue (finaliste à Barcelone), le Grec a les armes pour être le premier joueur né après le 1er janvier 1990 à remporter un Grand Chelem.
  • Denis Shapovalov, révélé en août 2017 à Montréal par une victoire sur Rafael Nadal, est l’un des joueurs les plus prometteurs de sa génération. Mais comme pour tous les joueurs âgés de moins de 25 ans, la première semaine en Grand Chelem reste encore et toujours un plafond de verre. Au Canadien d’engranger de l’expérience contre des tops 10 dans les matches en trois sets gagnants pour franchir les paliers successifs qui le mèneront peut-être au Graal qu’un Milos Raonic n’a pas du décrocher.
  • Félix Augier-Aliassime, compatriote de Shapovalov, a un potentiel exceptionnel mais aussi une faiblesse qu’il partage avec Pete Sampras, . Vu la dimension encore plus importante prise par la puissance et l’endurance physique dans le tennis du XXIe siècle qu’à l’époque de Pistol Pete, il sera difficile à FAA de régner sur ses contemporains. Mais il ne faut jamais dire jamais …
  • Alex De Minaur, faute d’avoir vu Bernard Tomic et Nick Kyrgios tirer la susbtantifique moelle de leur potentiel, devrait être le prochain grand joueur australien à s’exprimer sur le circuit, le pays des kangourous attendant un succès majeur depuis Lleyton Hewitt en 2002 à Wimbledon.
  • Borna Coric est un jeune prodige croate qui marche déjà dans le spas de son aîné Marin Cilic. Clone de Novak Djokovic avec d’étonnantes qualités de retourneur, Coric a conquis son premier titre en 2018 à Halle sur le gazon allemand où Roger Federer règne pourtant en maître depuis 2003. C’est de surcroît face au virtuose de Bâle que Coric a inscrit son nom au palmarès du Gerry Weber Open (ATP 500). A lui de confirmer en Masters 1000, lui qui avait failli piéger le vétéran suisse à Indian Wells au printemps 2018.
  • Daniil Medvedev, comme Khachanov et Rublev, incarne le renouveau du tennis russe. Sans lien de parenté avec l’ancien finaliste de Roland-Garros Andreï Medvedev (Ukrainien de surcroît), le Moscovite bute aussi sur l’obstacle de la première semaine en Grand Chelem.

Si l’on considère qu’aucun de ses rivaux ne peut vraiment s’opposer au bulldozer serbe sur la durée, voyons alors si Djokovic peut réellement viser ce record.

De façon paradoxale, le record de Roy Emerson (12 titres majeurs) était théoriquement prenable puisque par son boycott récurrent de l’Open d’Australie, le Suédois Bjorn Borg n’avait pas tiré toute la quintessence de son potentiel en Grand Chelem. Le Scandinave ne serait allé à Kooyong que pour viser un Grand Chelem calendaire, perspective qui resta lettre morte après avoir raté le Petit Chelem en 1978 et 1980, étant défait par Jimmy Connors et John McEnroe en finale de l’US Open après avoir réalisé le doublé Roland-Garros / Wimbledon. De même, secret de polichinelle, les Australiens Rod Laver et Ken Rosewall avaient laissé aux oubliettes de l’Histoire après avoir évolué cinq ans (1963-1967) sur le circuit professionnel pour le premier, dix pour le second (1958-1967). Sans cela, Laver et Rosewall seraient sans doute entre 15 et 20 titres du Grand Chelem. Si l’on comptabilise ses titres majeurs acquis sur le circuit professionnel (Wembley Pro, Roland-Garros Pro, US Pro), Ken Rosewall arrive au nombre colossal de 25 trophées individuels, soit un de moins que Roger Federer nanti de 26 lignes majeures dans son palmarès (20 trophées en Grand Chelem et 6 Masters Cup).

Ce fut donc Pete Sampras qui s’empara du prestigieux record en 2000, avec un treizième titre majeur conquis dans son jardin de Wimbledon, bastion imprenable pour l’Américain depuis 1993 (exception faite du succès de Richard Krajicek en 1996).

Le record de Sampras établi en 2000 et consolidé en 2002 par une quatorzième victoire majeure (US Open) semblait bien plus compliqué à battre que celui d’Emerson datant de 1967, et pourtant ce Fort Knox du tennis a déjà sauté une fois, en seulement neuf ans. A Wimbledon en 2009, le Pantagruel suisse nommé Roger Federer gagnait son quinzième titre majeur, record porté à 17 unités trois ans plus tard, toujours à Londres dans le temple du tennis. Mais l’état de grâce ne peut durer éternellement, Federer l’a appris depuis 2010, année où Nadal reprend le flambeau des mains du Suisse, qui retrouvera la place de n°1 quelques semaines seulement en 2012, le temps de porter sa présence à un pinacle de 302 semaines.

Cet Everest est-il accessible à Djokovic, plébiscité meilleur joueur du monde de façon. incontestable depuis 2011 (exception faite du sensationnel come-back de Nadal en 2013) ?
Même s’il est à son climax, Djokovic pourra plus difficilement viser le record de Federer si jamais celui l’améliore à 21 voire 22 titres majeurs, lapalissade qu’il faut tout de même écrire puisque le maestro est toujours en activité. Ecarter Roger Federer de la course aux lauriers majeurs en 2018-2019 serait bien imprudent, tant le magicien peut encore sortir des prodiges de sa raquette. Ceci dit, les plus vieux lauréats en Grand Chelem durant l’ère Open sont Ken Rosewall (33 ans et 9 mois en juin 1968 à Roland-Garros) Andre Agassi (32 ans et 9 mois en janvier 2003 à l’Open d’Australie), Pete Sampras (31 ans en septembre 2002 à l’US Open) et désormais Roger Federer (36 ans et 5 mois en janvier 2018 à l’Open d’Australie). A 36 ans, l’alchimiste suisse a dépassé ce seuil mais sait-on jamais avec un tel joueur, son apogée est derrière lui mais il peut encore atteindre la quadrature du cercle sur un tournoi, il l’a prouvé à Melbourne ainsi qu’à Wimbledon en cette année 2017 où le Suisse fit figure de phénix. Seul problème, mais de taille, Djokovic était intouchable en finale, imperméable à la pression du public comme à celles de break sur le court Arthur Ashe.

En partant du postulat que Federer restera bloqué à 20 titres du Grand Chelem pour l’éternité, la condition nécessaire mais pas suffisante pour Djokovic pour faire sauter le verrou bâlois était de gagner Roland-Garros.

Après son triomphe à Roland-Garros le 5 juin 2016, voilà Novak Djokovic désormais libéré du poids de l’Histoire, ce Grand Chelem en carrière véritable apothéose tennistique mais presque banalisé depuis deux décennies par Andre Agassi (1999), Roger Federer (2009) et Rafael Nadal (2010).

Ce succès, quête du Graal qui lui a pris une décennie, va éviter au Serbe un complexe mental sur Roland-Garros, qui n’est plus un tournoi maudit pour lui, tel Wimbledon pour Lendl ou l’US Open pour Borg jadis. Or viser le record de Federer sans jamais gagner à Roland-Garros aurait limité d’autant les occasions, Djokovic ne travaillant que sur 3 levées du Grand Chelem au lieu de 4.

On le comprend aisément, gagner à Roland-Garros en 2019 et 2020, est la clé de voûte qui permettra à Novak Djokovic ou Rafael Nadal de triompher du record de Roger Federer avant son chant du cygne, qui interviendra bien un jour.

Si Nadal gagne les deux prochains Internationaux de France, il portera à 12 et 13 son nombre de victoires à Paris, son record prenant des proportions démentielles. Mais surtout, le gaucher espagnol fera d’une pierre deux coups, se rapprochant de Federer tout en limitant le retour de Djokovic. Qu’on ne s’y trompe pas, partout ailleurs en Grand Chelem, le Serbe est mieux armé que l’Espagnol : 6-1 à Melbourne au nombre des titres (1-0 en confrontations directes), 4-2 à Wimbledon (2-1 en confrontations directes) et dans une moindre mesure à New York : 3-3 à l’US Open (1-2 en confrontations directes).

Car si l’on reste sur le raisonnement d’une non-émergence de rivaux d’envergure sur les quatre saisons à venir (2019-2022), le Serbe doit continuer à imposer son joug avec la même intensité au reste du circuit, pour au moins maintenir le rythme moyen qu’il tient depuis son déclic de 2011, soit 1.85 GC par an (13 titres majeurs en 7 ans, en laissant de côté sa saison 2017 gâchée par les blessures).

Pendant deux ans et demi (Wimbledon 2014 – US Open 2016), Novak Djokovic a gagné 6 des 10 trophées du Grand Chelem mis en jeu (soit 60 %), ne laissant que l’US Open 2014, Roland-Garros-2015, Wimbledon 2016 et l’US Open 2016 à la concurrence, respectivement représentée par Marin Cilic, Stanislas Wawrinka, Andy Murray et Stanislas Wawrinka, le Vaudois ayant à chaque fois battu le Djoker en finale pour conquérir ces deux couronnes à Paris et New York.

Rien ne permet d’affirmer que Djokovic va refaire un Petit Chelem avec un troisième millésime exceptionnel digne des incroyables cuvées 2011 et 2015, partitions sans fausse notes autre que celles jouées sur l’ocre parisien, où deux trouble-fêtes venus de Suisse ont joué l’air du requiem pour le Belgradois.

En maintenant un rythme moyen de 2 victoires en Grand Chelem entre 2019 et 2021, année où il fêtera ses 34 ans, Djokovic pourrait atteindre le nirvana du seuil de 20 titres majeurs, soit le record de Roger Federer, avec la possibilité de dépasser le Suisse en 2022. Mais le jeu de retour prodigieux du Serbe exige un physique remarquable, il lui faudra maintenir une forme étincelante pendant encore quatre ans ... La remarque vaut aussi pour Rafael Nadal (plus âgé d’un an que le Djoker), grand habitué de l’infirmerie du circuit ATP et des forfaits en Grand Chelem ou en Masters Cup …

Pérenniser un rythme de 2 victoires en Grand Chelem semble bien compliqué, ce type d’exploit n’est pas banal dans l’ère Open, seuls Borg, Sampras, Federer et Nadal l’ayant réussi au moins 3 fois :

  • Rod Laver 1 fois (4 titres en 1969)
  • Jimmy Connors 2 fois (3 titres en 1974, 2 titres en 1982)
  • Guillermo Vilas 1 fois (2 titres en 1977)
  • Bjorn Borg 3 fois (2 titres en 1978, 1979 et 1980)
  • John McEnroe 2 fois (2 titres en 1981 et 1984)
  • Ivan Lendl 2 fois (2 titres en 1986 et 1987)
  • Mats Wilander 1 fois (3 titres en 1988)
  • Boris Becker 1 fois (2 titres en 1989)
  • Jim Courier 1 fois (2 titres en 1992)
  • Pete Sampras 4 fois (2 titres en 1993, 1994, 1995 et 1997)
  • Andre Agassi 1 fois (2 titres en 1999)
  • Roger Federer 6 fois (3 titres en 2004, 2006, 2007, 2 titres en 2005, 2009 et 2017)
  • Rafael Nadal 3 fois (3 titres en 2010, 2 titres en 2008 et 2013)
  • Novak Djokovic 3 fois (3 titres en 2011 et 2015, 2 titres en 2018)
    D’autre part, gagner en Grand Chelem après 30 ans est difficile, Novak Djokovic risque d’être victime de ses temps de passage, lui qui ne compte « que » 14 titres à 31 ans, là où Federer en avait 17 et Nadal 16, pour parler de ceux qui le précèdent directement dans le gotha du tennis. Il suffit de regarder le bilan après 30 ans de dix grands champions du tennis moderne pour se convaincre de ce seuil où l’on troque le pain blanc pour manger du noir, exception faite de Connors, Agassi, Federer et Nadal qui confirment la règle avec respectivement 2, 2, 3 et 3 majeurs gagnés après 31 ans !
  • Bjorn Borg – 0 victoire en Grand Chelem après 31 ans, fêtés en juin 1987 (retraite en 1982 à 26 ans)
  • Jimmy Connors – 1 victoire en Grand Chelem après 31 ans, fêtés en septembre 1983 (US Open 1983)
  • John McEnroe – 0 victoire en Grand Chelem après 31 ans, fêtés en août 1990 (ultime Grand Chelem à 25 ans à l’US Open 1984)
  • Ivan Lendl – 0 victoire en Grand Chelem après 31 ans, fêtés en août 1991 (ultime Grand Chelem à 29 ans à Open d’Australie 1996)
  • Stefan Edberg – 0 victoire en Grand Chelem après 31 ans, fêtés en janvier 1997 (ultime Grand Chelem à 26 ans à l’US Open 1992, retraite prise fin 1996 après la finale de Coupe Davis France / Suède)
  • Boris Becker – 0 victoire en Grand Chelem après 31 ans, fêtés en novembre 1997 (ultime Grand Chelem à 28 ans à Open d’Australie 1996)
  • Andre Agassi – 2 victoires en Grand Chelem après 31 ans, fêtés en avril 2000 (Open d’Australie 2001 et Open d’Australie 2003)
  • Pete Sampras – 1 victoire en Grand Chelem après 30 ans, fêtés en août 2002 (US Open 2002)
  • Roger Federer – 3 victoires en Grand Chelem après 31 ans, fêtés en août 2012 (Open d’Australie 2017, Wimbledon 2017, Open d’Australie 2018)
  • Rafael Nadal – 3 victoires en Grand Chelem après 31 ans, fêtés en juin 2017 (Roland-Garros 2017, US Open 2017, Roland-Garros 2018)
  • Novak Djokovic – 2 victoires en Grand Chelem après 31 ans, fêtés en mai 2018 (Wimbledon 2018 et US Open 2018)

Pour être optimiste, Djokovic pourrait rétorquer que le tennis a évolué, que la maturité d’un joueur intervient plus tard, qu’il est plus difficile de gagner désormais pour les jeunes vu les standards d’excellence établis par le Big Four, qui a dressé la guillotine devant tant de joueurs ambitieux (Del Potro, Söderling, Roddick, Hewitt, Nalbandian, Davydenko, Ferrer, Berdych, Tsonga, Gasquet, Monfils, Nishikori, Cilic, Raonic, Dimitrov, Goffin, Thiem, Kyrgios…).

Sans être utopique, le défi qui attend Novak Djokovic est donc semé d’embûches, plus proche d’un labyrinthe sans fil d’Ariane qu’un chemin pavé de roses face à une porte d’or, malgré tout le panache qu’il y mettra : déclin physique, émergence possible d’un rival (voire de plusieurs), nouvelle lassitude psychologique, fulgurance possible de Federer pour enfoncer le clou à 21 trophées en GC, complexité de prolonger l’euphorie de saisons à un tel niveau de jeu…


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64 réactions à cet article    


  • leypanou 24 novembre 2018 19:51

    Novak Djokovic risque d’être victime de ses temps de passage, lui qui ne compte « que » 14 titres à 31 ans, là où Federer en avait 17 et Nadal 16 

     : à mon avis, Djokovic ne battra pas le record de Federer car il a tendance à perdre des finales.

    Ses 2 défaites contre Wavrinka à Roland Garros et US Open m’ont convaincu que contre des grands serveurs, il perd souvent ses moyens en finale. Et ses défaites successives contre Kachanov à Paris et Zverev en finale des Masters l’ont confirmé.

    Si l’on fait le total des finales qu’il a perdues à Rolland Garros, US Open, Wimbledon, cela fait un sacré paquet.


    • Axel_Borg Axel_Borg 25 novembre 2018 08:32

      @leypanou,

      Novak Djokovic a en effet perdu 9 finales de GC sur 23 jouées mais
      attention : 2 contre Wawrinka (Roland-Garros 2015 et US Open 2016), 1 contre Federer (US Open 2007), 2 contre Murray (US Open 2012, Wimbledon 2013) et surtout 4 contre Nadal (Roland-Garros 2012 et 2014, US Open 2010 et 2013).
      Donc que contre des cadors. Et 2 finales de Masters contre Murray (2016) et Zverev (2018)

      Mais c’est vrai que son taux de réussite en finale de GC est plus bas que Sampras, Borg, Nadal ou Federer, même si meilleur que Lendl, Becker ou Agassi.

      Federer en a perdu 10 sur 30 : 6 contre Nadal (Open d’Australie 2009, Roland-Garros 2006, 2007, 2008 et 2011, Wimbledon 2008), 3 contre Djokovic (Wimbledon
      2014 et 2015, US Open 2015) et 1 contre Del Potro (US Open 2009).
      Plus 3 au Masters (2012 et 2015 contre Djokovic, 2014 par forfait avant d’affronter le Serbe) et 1 aux Jeux Olympiques (2012 à Londres contre Murray).

      Nadal, lui, a perdu 7 finales seulement sur 24 jouées : 3 contre Federer (Wimbledon 2006 et 2007, Open d’Australie 2017), 3 contre Djokovic (Wimbledon 2011, US Open 2011, Open d’Australie 2012) et 1 contre Wawrinka (Open d’Australie 2014). Plus 2 au Masters (2010 contre Federer, 2013 contre Djokovic)

      Après rien ne prouve que Zverev, Khachanov voire Tsitsipas et Coric vont franchir le dernier palier en 2019 concernant les tournois de GC, idem pour ceux dont l’étoile a bien pâli comme Goffin, Dimitrov, Nishikori, Raonic et plus encore Kyrgios.
      Et si c’est le cas, Nadal ainsi que Federer voire Del Potro (plus Thiem à Paris) resteront les plus dangereux rivaux du Serbe.


    • leypanou 25 novembre 2018 09:02

      @Axel_Borg
      à mon avis, Nishikori est limité physiquement comme son entraîneur Chang : Chang a gagné RG une fois mais c’est son seul GC, je vois mal Nishikori gagner un seul GC
      Raonic, pareil seulement gros service. Goffin, Dimitrov, Kyrgios : trop limités.
      Je pense qu’en 2019, Zverev peut percer : seulement 21 ans, et déjà 3 Master 1000 plus final des Masters. Il est à 2-2 contre Djokovic, alors que Djokovic mène contre Federer (de peu), Nadal et (largement) Murray.
      Djokovic est plus complet que Nadal et Federer, mais trop souvent battu en finale d’une manière bizarre.
      J’ai bien aimé Sampras : quand il arrive en finale, il est rarement battu. Malheureusement, sur terre battue, il était limité (seulement une 1/2F à RG).
      Zverev ailleurs que sur gazon paraît suivre la même voie.


    • Axel_Borg Axel_Borg 25 novembre 2018 09:48

      @leypanou,

      OK avec toi sur Nishikori et Raonic. Pour Goffin, problème de puissance. Dimitrov a laissé passer sa chance qui était de capitaliser sur ses succès de 2017 (Cincinnati et surtout Masters Cup). Kyrgios doit lui passer chez le psy avant d’envisager quoi que ce soit, il va rejoindre Tomic au cimetière des talents gâchés. Chung m’a déçu et Edmund aussi après leurs demies australiennes. Je ne crois pas trop en Rublev, Tiafoe et Medvedev que je trouve surcotés, idem pour FAA trop fragile physiquement. Pouille est français donc aucune chance qu’il perce.

      Et Thiem n’est qu’un terrien qui sauf miracle devra attendre les retraites de Nadal et Djokovic avant de briguer le sacre à Roland-Garros.

      Restent Coric, Tsitsipas, De Minaur, Shapovalov, Zverev et Khachanov. L’Allemand est en pole position devant le Russe, le Croate et le Grec, tandis que l’Australien et le Canadien sont en léger retrait dans ce groupe.

      Mais attention Khachanov et Zverev ont battu Nole en 2 sets gagnants à Bercy et à l’O2 Arena.
      Je demande à voir une victoire sur le vrai Nole en 3 sets gagnants, pas sur un Djoker diminué comme Chung à Melbourne et Cecchinato à Paris en 2018, ou Berdych à Wimbledon en 2017, Thiem sur l’ocre de la Porte d’Auteuil en 2017 et Istomin à Melbourne en 2017 et Querrey à Wimbledon en 2016.

      Car cela, seuls Wawrinka, Nadal, Federer et Murray en ont été capables depuis 10 ans ... Donc gros défi, et le prochain jeune qui réalisera cet exploit aura un beau tremplin vers la gloire ...


    • leypanou 25 novembre 2018 17:40

      @Axel_Borg
      Si Zverev bat Nole en finale de l’Open d’Australie 2019, toutes les portes lui seront ouvertes ailleurs que sur gazon sur le reste de l’année.


    • Axel_Borg Axel_Borg 26 novembre 2018 09:27

      @leypanou

      Encore une fois je demande à voir car l’on parle de 7 matches en 3 sets gagnants sans joker de la défaite comme en Masters Cup.

      L’Allemand a sorti 4 victoires en 5 matches, en 2 sets gagnants. Pas du tout la meme chose meme si Fed Ex et Nole sont les deux rois de l’indoor, et qu’il les a tous les deux battu en deux sets secs.

      Cela dit je ne demande que ça de voir un (ou plusieurs) joueurs bousculer le Big Three, en 2018 Del Potro a été trop seul avec 2 défaites contre Nadal (Roland-Garros, Wimbledon) et 1 contre Djokovic (US Open).

      Aux jeunes de progresser ...


    • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 27 novembre 2018 15:02

      Salut Axel, 

      Article ultra-complet qui me rappelle l’excellent papier que tu avais fait quand Federer etait encore bloque a 17GC, article qui m’avait d’ailleurs fait decouvrir Yourzone a l’epoque ;)

      Un mot sur la Coupe Davis au passage. Bravo a Noah qui a plante la France par orgueil a cause de sa rancoeur tenace envers Gael Monfils et dans une moindre mesure egalement envers Gilles Simon. Avec ces deux-la qui menent 13-1 en cumule dans leurs H2H face au tandem Cilic-Coric, je suis persuade que la France aurait eu une chance de remporter la derniere « vraie » Coupe Davis. En tout cas, une chose est sure, avec Simon et Monfils a la place de Chardy, Pouille et Tsonga, les Bleus n’auraient pas pris un 9 sets a 0 en simples avec ZERO break sur l’ensemble de week-end. Bref, une branlita comme on les aimes (pas) et qui ressemble comme deux gouttes d’eau a la finale perdue contre la Suisse en 2014, finale a l’issue de laquelle Noah avait declare : « j’ai le sentiment qu’on a perdu cette finale avant meme de l’avoir jouee ! » Histoire de l’arroseur, arrose, retour de boomerang pour le gourou Yannick, c’est exactement le meme sentiment (tres amer) que les fans de tennis tricolores ont aujourd’hui. Oui, Cilic et Coric (7e et 12e mondiaux) etaient favoris mais avec de meilleurs choix, la France aurait pu tenir tete aux Croates. La, on a juste ete ri-di-cule ! Enfin bref, Noah (que j’apprecie beaucoup par ailleurs) a deconne au plus mauvais moment, il aurait pu sortir par la tres grande porte, il est finalement parti par la coulisse et ne peut s’en prendre qu’a lui-meme sur ce coup-la. 

      Maintenant pour en revenir a notre course aux GOAT, tu as fait le tour de la question dans tous les sens dans l’article si bien que je ne vois pas grand chose a rajouter si ce n’est l’habituel « wait and see ». Sur le papier, Djoko dispose d’un quasi boulevard (RG mis a part en somme) en Grand Chelem sur les deux ou trois saisons a venir. De quoi envisager sans probleme le gain de 6, 7 voire meme 8 nouveaux titres majeurs pour le Serbe. Apres, comme toujours, je fais dans le cliche mais la glorieuse incertitude du sport preserve pour l’heure le suspense. Qui aurait pu envisager le trou d’air qu’a traverse le Serbe entre la mi-2016 et la mi-2018 ? Qui aurait pu imaginer le Djoker perdre a Bercy et a Londres cette annee face a des rookies alors qu’il marchait sur l’eau depuis Wimbledon ? Et bien entendu, le Serbe (si solide soit-il) ne sera pas a l’abri de l’emergence d’un ou plusieurs nouveaux cadors (je paries sur le quatuor Coric, Khachanov, Tsitsipas, Zverev) ou d’une blessure, qui plus est a bientot 32 ans et avec son style de jeu extremement exigeant physiquement... En somme, tout peut arriver je dirai... 

      Une chose est sure la saison 2019 s’annonce palpitante ! et j’espere sincerement qu’elle sera celle du renouveau du tennis mondial avec l’emergence (enfin) de joueurs nes dans les annees 1990 en Grand Chelem. Comme je te le disais deja dans l’autre post, je suis superstitieux et il y a un « NEUF » dans 2019, alors pourquoi pas ? il serait temps non ? Chez les filles Muguruza, Ostapenko et Osaka ont ouvert la voie. Aux garcons de les imiter desormais ;)


      • Axel_Borg Axel_Borg 27 novembre 2018 15:41

        @Lionel,

        Salut ! RIP Davis Cup et en effet tu avais raison les Croates ont massacre nos Frenchies, plus encore que je ne le pensais ...
        Oui c’est bien dommage pour Simon et Monfils mais attention Cilic jouait tellement bien qu’on était déjà mené 0-2 virtuellement.

        Noah aurait pu mieux gérer son groupe depuis 3 ans, mais avec des joueurs aussi faibles en simple, que pouvait-il faire de mieux ? Il a profité des forfaits de cadors comme Nishikori, Murray ou Djokovic en 2017, de Nadal cette saison en demie, pour gagner des matches ...
        Résultat le grand public s’imagine à tort que la France. Et ce mythe du classement qui ne veut rien dire en Coupe Davis. Je veux bien que le fait de jouer pour son pays transcende ou paralyse, que le fait de prendre le train à 0-1, 0-2 ou 1-2 change la donne par rapport à un match de tournoi ATP ....

        Et au delà de la victoire de l’an passé où l’a bien vu que David Goffin était d’un autre niveau que nos Français, zero emotion pendant ces 3 ans, très loin de Lyon 1991, Nantes (1/2 France - Italie) et Malmö 1996, ou Brisbane 2001 (sommet tennistique de la France moderne en Coupe Davis).
        Une pensée pour Arnaud Clément sacrifié fin 2015 par un complot Noah FFT alors qu’il n’avait pas fait pire contre la Suisse du tandem Federer / Wawrinka en 2014.
        Le problem est toujours le meme en France : beaucoup de joueurs dans le top 50 et meme top 100 (souvent le record en nombre de presences), mais jamais de top 5 pérenne.

        Tsonga, c’était certain qu’il allait se planter. Leconte 1991 ça ne marche pas deux fois. Pouille ne cesse de decliner depuis sa magnifique saison 2016. Chardy est un excellent joueur mais pas un leader de finales. Seul le double a logiquement tenu son rang samedi.

        Mais excepté 1991 où Sampras est trop tender pour le contexte de la finale de Coupe Davis (Agassi bat Forget pour le seul point américain), les finales modernes de la France ont toujours vu le meme scenario (sauf l’exploit de 2001) car le n°1 du pays adverse était largement au-dessus de nous ...

        1982 McEnroe trop fort contre Noah et Leconte
        1996 Enqvist trop fort contre Boetsch et Pioline, on gagne car Edberg se blesse et laisse Kulti contre Boetsch
        1999 Philippoussis trop fort contre Grosjean et Pioline
        2001 exploit d’Escudé contre Hewitt
        2002 Safin trop fort contre PHM et Grosjean
        2010 Djokovic trop fort contre Simon et Monfils
        2014 Federer et Wawrinka trop forts, respectivement contre Gasquet et Tsonga (Monfils avait battu Federer cependant le vendredi)
        2017 Goffin trop fort contre Pouille et Tsonga, on gagne contre Darcis et le double belge
        2018 Cilic et Coric trop forts, contre Tsonga et Pouille pour le 1er, contre Chardy pour le 2e

        Pas souvenir du papier YZ sur Federer que tu évoques. Par contre j’avais écrit sur Sport Vox un article à l’été 2011 qui mentionnait le duel Federer / Nadal en vue du record en GC, alors que l’Espagnol venait de gagner son 6e Roland-Garros : il y avait à l’époque 16-11 en faveur du Suisse.

        Et j’avais indiqué que l’obstacle principal, pour le gaucher de Manacor, au record du virtuose de Bâle, s’appelait non pas Roger Federer ... mais Novak Djokovic, nouveau n°1 mondial après sa victoire à Wimbledon en ce début d’été 2011.

        Le Serbe comptait alors 3 titres en GC. Il en est désormais à 14, soit +11 tandis que le Suisse a fait +4 et l’Espagnol +6 dans l’intervalle.
         
        Comme tu le dis, sur les 3 ou 4 ans à venir, sur le papier Djokovic a un boulevard mais depuis 3 ans il s’est passé tellement de choses improbable entre son burn-out, le come-back du Fedal, le retour au sommet du Djoker pourtant proche de raccrocher sa raquette au printemps ...

        On verra si Zverev et Khachanov confirment leurs magnifiques succes de l’O2 Arena et de Bercy, si Tsitsipas et Coric continuent de progresser, et si les autres, de Goffin à Nishikori en passant par Anderson, Cilic, Del Potro, Thiem, Kyrgios, Dimitrov, Chung, Edmund, Rublev, Medvedev, De Minaur, Shapovalov ou Raonic sont capables de franchir un palier mental et physique.

        Car si ce n’est pas le cas, je suis prêt à parier que les plus dangereux rivaux du Serbe seront à court terme Federer et Nadal, à moyen terme Wawrinka et Murray s’ils parviennent à revenir à leur niveau de jeu des années 2015-2016.

        On verra bien, sauf que chaque année on prédit le vrai déclin du Big Three et chaque année (sauf 2016) il gagne la majorité des titres majeurs mis en jeu entre les 4 GC et la Masters Cup.

        Pour le GOAT, voyons déjà qui serait le GOAT du XXIe siècle entre Fed, Rafa et Nole. Il faudra attendre la fin de carrier de ces 3 là pour le savoir entre le palmarès et les H2H.
        Mais comme je le disais récemment sur un autre échange, les 3 prochains Roland-Garros seront determinants entre Nadal et Djokovic. Si l’Espagnol ne gagne plus dans son bastion parisien, il sera en grand danger face à un Serbe qui remontera comme une fusée vers lui, puis vers le recordman suisse ...


      • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 27 novembre 2018 17:07

        @Axel_Borg

        L’article que j’evoque c’etait le meme version 2015 « Novak Djokovic peut-il battre le record de 17 GC de Roger Federer ? » voila (plus ou moins) le titre de ton article. J’avais pose la question a Google et j’etais tombe sur ton papier. Ce qui est fou c’est que tu evoquais a l’epoque les temps de passage d’Agassi l’un des plus vieux vainqueurs de GC a l’epoque, mais Federer, Nadal et Djokovic sont en train de decaler tout ca dans le temps de maniere hallucinante. Desormais a 30 ans, on ne parlera plus jamais de pre-retraite. Tout est decale de 3 voire 5 ans par rapport aux standards des annees 1990-2000.

        Au passage, j’ai trouve une petite erreur, le plus vieux vainqueur de GC de tous les temps n’est pas Federer mais Rosewall. Le Suisse pourrait d’ailleurs battre ce record si il gagne encore un GC a l’avenir. Mais bon cela semble tres compromis pour papy Roger maintenant. Perso je n’y crois pratiquement plus. il faudrait une hecatombe au niveau des favoris et autres outsiders pour le veteran balois aille chercher un 21e et dernier GC. Qu’il se concentre sur le record de Connors desormais, c’est plus raisonnable. 

        Autre petite remarque, quand tu evoques l’avenir de Djoko sur 3 voire meme 4 ans, la tu vas vraiment tres loin (on sent le vrai fan !!! lol). Perso je pense que Djoko a encore deux saisons au top dans la raquette. On l’a vu en 2017, quand Novak n’est pas au top du top physiquement son niveau moyen chute considerablement. Djoko gagne ses matchs a l’usure, via d’interminables rallyes de fond de court, ce style de jeu demande une condition physique sans faille, si Federer jouait comme ca, il serait a la retraite depuis au moins deux ou trois ans je pense. 

        Et sinon pour en revenir a la jeunesse, la fin de saison 2018 annonce p-e les premices du changement : Coric s’est hisse en finale du Masters 1000 de Shanghai avant de remporter la Coupe Davis, Khachanov a cree la surprise en battant Djoko a Bercy, Tsitsipas a lui aussi dispute sa premiere finale de Masters 1000 a Toronto avant de s’offrir le Masters NextGen et Zverev a continue sur sa lancee des saisons precedentes en remportant un nouveau M1000 et surtout le Masters apres avoir battu Federer et Djokovic ! Alors oui, l’equation est differente en 5 sets en Grand Chelem, les anciens ont pour eux l’experience mais la jeunesse plaide de plus en plus pour les rookies ;)


      • Axel_Borg Axel_Borg 27 novembre 2018 17:35

        @Lionel,

        Lol celui de YZ était une V2 de celui de SV et celui là est une V3 en fait ...

        D’accord sur Djokovic et son style de jeu bien plus dépensier en énergie que Federer, mais le Serbe n’a que 31 ans. Sachant qu’il a retrouvé une fraîcheur mentale liée à ses deux années de galère, on peut dire qu’il a au moins 2 ans de grosse motivation. 2021 et 2022 c’est plus compliqué. Tout depend ce qui se passera d’ici là.

        Moi je pense qu’il vise le record de Federer, que ce soit les 20 GC ou les 26 titres majeurs. Dans les cas il est encore à distance raisonnable (14 GC et 19 majeurs) mais ce n’est pas injouable.

        Et il a certainement dans un coin de la tête l’idée de gagner à Tokyo en 2020, à « seulement » 33 ans.

        Evidemment chaque année qui passe nous rapproche du changement d’ère. Mais je reste prudent pour 2 raisons : à l’US Open 2014 avec la finale Cilic / Nishikori on pensait Federer et Djokovic surclassés et que la brèche était ouverte. Sur les 4 dernières saisons, le Serbe gagne 7 GC, le Suisse 3 GC ex aequo avec Nadal ...

        Sinon la fin de saison 2018 doit être à relativiser : fin 2017 Sock avait gagné à Bercy et Dimitrov devant Goffin au Masters. Alors certes le tableau de chasse de l’Américain était loin de celui de Khachanov (4 top 10) et le Bulgare avait vu le Belge jouer les nettoyeurs en battant Nadal et surtout Federer à l’O2 Arena, tandis que Zverev a snipe lui meme Fed Ex et Nole sur l’indoor londonien.

        Moi je vois bien un scenario où l’Allemand (voire le Russe) arrive en 1/2 de l’OA contre Nole mais se prend une défaite en 4 sets du fait de manqué d’expérience à ce niveau.
        Regarde Thiem contre Nadal en finale à Paris, il fait un 1er set correct mais perd sur les points importants. Ensuite il lâche progressivment au 2e puis au 3e set devant un tel mur.

        Même Del Potro (un tout autre joueur que l’Autrichien) s’était fait avoir contre Rafa en demie de la meme façon : 1er set accroché, puis le mur ibère. Certes on parle de Nadal à Roland donc un bulldozer, mais que faire contre un membre du Big Three qui a déjà une trentaine de demies de GC dans les pattes ? La pression est zero pour eux à ce niveau de la competition ...

        Ce que je veux dire, c’est que si le Big Three arrive en demie ou en finale de GC, c’est qu’ils sont toujours à un très haut niveau, et que donc comme un Marat Safin contre Pete Sampras à l’US Open en 2000, le petit jeune en face devra sortir le match de sa vie pour gagner.

        Comme Wawrinka à Roland en 2015 contre Nole, Cilic à l’US Open en 2014 contre Fed Ex (1/2 finale) ou Del Potro à New York en 2009 toujours contre le Suisse, sans reparler de Söderling contre Nadal à RG en 2009.

        Et parfois le match d’une vie ne suffit pas à vaincre ces monstres, Verdasco et Dimitrov battus par Nadal en 1/2 de l’OA (2009 et 2017 respectivement) peuvent en témoigner.


      • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 28 novembre 2018 12:28

        @Axel_Borg

        Pas faux Axel, mais quand meme, on peut esperer autre chose. Pour Dimitrov, Goffin et Sock, ils avaient effectivement signe une belle fin de saison mais a relativiser quand meme. Federer etait cuit, Nadal sur une jambe, Djoko absent... Et puis que ce soit le Belge, le Bulgare ou l’Americain, ils sont deja tous les trois dans la deuxieme partie de leurs carrieres respectives. Ce qui n’est pas le cas de Coric, Khachanov, Tsitsipas et Zverev qui ont tous les quatre moins de 23 ans. En somme leurs marges de progression paraient bien plus grandes que celle des trois trublions de la fin de saison 2017. Et puis en terme de performances, Coric a battu deux fois Federer tandis que les trois autres (Khachanov a Bercy, Tsistipas a Toronto et Zverev a Londres) ont chacun battu un Djokovic pourtant revenu a son meilleur niveau sur les quatre derniers mois. En somme, ca laisse quand meme augurer que la fin de saison actuelle n’est pas un simple feu de paille comme la precedente. Let’s see ;)


      • Axel_Borg Axel_Borg 28 novembre 2018 14:14

        @Lionel,

        En fait tu m’avais convaincu mais je voulais te voir pousser à fond ton argumentation. Clairement Jack Sock a tout de la victoire hold-up, et le voir au Masters fin 2017, contrairement à John Isner (joueur très méritant vainqueur à Miami au printemps) m’avait pose probleme ...

        Avec un classement technique sur 2 ans, qui permettrait de limiter l’impact des blessures, Sock n’aurait jamais mis les pieds à Londres pour le tournoi des maîtres.

        Pour Goffin et Dimitrov, en effet ils sont bien plus avancés en carrière que Zverev, Coric, Tsitsipas ou Khachanov. On aurait cependant pu se dire que la maturité venait avec l’expérience, et que le déclic allait les propulser ; à défaut d’un succès en GC, vers un abonnement au dernier carré, celui qu’avait pris Wawrinka et qu’a de nouveau souscrit Del Potro. J’y croyais plus pour Goffin qui m’avait vraiment impressionné que ce soit au Masters contre Federer ou en Coupe Davis contre Tsonga (superbe 1er set de JWT le dimanche mais mur belge en face). Dimitrov me laissait plus perplexe vu sa carriere en dents de scie.

        Et comme tu le dis, le Grec, le Russe et l’Allemand ont battu Djokovic dans sa bonne période de 2018, donc très positif pour eux.

        Primo Zverev car en finale du Masters, avec la pression que ça engendre et dans la foulée d’un success de grande classe sur Federer autre roi de l’indoor. Quand le Serbe arrive dans une finale de GC ou de Masters, il est presque impossible à aller chercher. Seul le reste du Big Four l’avait battu dans de telles circonstances, tous les autres ayant échoué (Tsonga à Melbourne en 2008, Anderson à Wimbledon en 2018 et Del Potro à l’US Open en 2018).

        Secundo Khachanov car il avait battu 3 top 10 avant de s’offrir Nole en finale à Bercy, là aussi en indoor.

        Tertio, Tsitsipas, ce n’était qu’un huitième dans l’Ontario, mais en battant aussi Thiem, Zverev et Anderson la meme semaine, il a prouvé que son parcours n’était pas usurpé. Et perdre contre Nadal va lui server pour la suite ...

        Pour conclure, on saura très vite entre l’OA et la tournée US de printemps (Indian Wells / Miami) si ces 4 là peuvent jouer un vrai role en 2019 contre Djokovic et Nadal, où ils seront juste candidats à une place au Masters derrière le Big Two, Federer, Cilic et Del Potro ...


      • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 3 décembre 2018 14:41

        @Axel_Borg
        LOOOL jolie feinte ! C’est pas faux concernant un eventuel classement technique sur deux ans. Mais bon, j’aime bien le systeme sur un an. Ca oblige a mieux gerer son calendrier. Pas plus mal du coup je trouve.

        Pour Dimitrov, son gros souci (amha) c’est qu’il n’a pas encore la stabilite necessaire au niveau de sa vie privee. Quand on regarde le BIG 4, l’un de leur (gros) point commun c’est la longevite de leurs relations avec leurs compagnes respectives. Certains me repondraient « so what ?! » C’est vrai que ca pourrait etre un detail mais perso je pense que ca n’en est pas un. Au contraire. Si le Bulgare avait encore 23-24 ans je me dirai « bon, il a le temps » mais la non et c’est bien dommage parce qu’un Dimitrov avec un peu plus de constance serait un Top 5 quasi permanent avec au moins 1 ou 2 GC deja a son compteur. Je garde encore un infime espoir a son sujet mais j’avoue qu’il p-e le joueur qui m’a le plus decu sur les 3-4 dernieres annees, tant son potentiel me parait (paraissait ?) enorme...

        Quant a Goffin, je partage ton impression de la fin de saison 2017. Le Belge avait semble changer de dimension. Et finalement non. Si je voulais etre mauvaise langue je dirai qu’il a passe trop de temps a siroter des mojitos avec Pouille et compagnie... Ceci dit, meme a 100%, je reste dubitatif quant a la capacite du Liegeois d’aller un jour au bout en Grand Chelem. Son jeu demande enormement mais son physique lui reste a mes yeux trop limite pour gagner 7 matchs au meilleur des 5 sets. En esperant me tromper... mais j’en doute. 

        Sinon pour les « 4 meilleurs espoirs » (Coric, Khachanov, Tsitsipas et Zverev), je te suis sur toute la ligne. Et puis pour le coup, meme s’il me semble peu probable qu’on retrouve les 4 directement en quarts en Australie debut 2019, je les vois quand meme mal s’y planter tous les 4 aussi. A mon avis, au moins deux seront au RDV des quarts et j’espere (la encore a minima) en voir un rallier les demies voire meme, pkoi pas, la finale. On verra bien mais j’ai vraiment envie d’y croire ;)


      • Axel_Borg Axel_Borg 5 décembre 2018 16:28

        @Lionel,

        Pour Dimitrov, il aurait pu apprendre de sa relation avec Maria Sharapova, une vraie championne même si elle au tennis feminine ce que fut David Beckham au football, un talent énorme qui aurait pu faire bien mieux s’il ne s’était pas consacré à son image du fait d’une belle gueule.

        Le Bulgare fut surnommé Baby Federer, trop de pression ? En tout cas il aura bientôt l’âge de Wawrinka quand le Vaudois s’est dépucelé début 2014 à Melbourne. Donc ça sent le sapin pour Grigor.
        J’ignore si sa vie sentimentale influe sur son tennis mais c’est possible. En F1, 2011 fut une des pires saisons de Lewis Hamilton du fait de problèmes avec Nicole Scherzinger.
        En tout cas Dimitrov est LE gros gâchis de cette generation avec Nick Kyrgios et Bernard Tomic, plus encore que Thiem, Raonic, Nishikori ou Goffin selon moi.

        Pour David Goffin, en effet le problème physique risque de lui coûter un GC. Car tous ceux qui sont passé très près (Söderling, Berdych, Tsonga, Ferrer ...) ou qui ont réussi à ouvrir une brèche face au Big 3 (Murray, Wawrinka, Del Potro et Cilic) avaient cette dimension physique qui manque cruellement au Wallon.

        On verra pour nos 4 espoirs, on va vite être fixé. Mais je répète qu’il faut des matches déclic, comme ceux qu’ont peut être eu Khachanov et Zverev, et qu’attendent encore Coric et Tsitsipas (désolé mais battre une fois Nole à Toronto ne suffit pas ...)

        En tout cas Murray et Nadal seront de la partie, gare à celui qui tirera l’Ecossais au 1er tour ...


      • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 27 novembre 2018 17:23

        @Axel 

        et sinon quand tu dis « Noah aurait pu mieux gérer son groupe depuis 3 ans, mais avec des joueurs aussi faibles en simple, que pouvait-il faire de mieux ? » 


        OK Noah a fait une demie, une finale et un titre en trois ans, c’est top. J’aime beaucoup Noah, mais c’est regrettable de ne pas avoir pris dans son groupe des mecs (Monfils et Simon) disposant d’un avantage psychologique aussi important sur Cilic. La, tu dis que Cilic a ete enorme a Lille le week-end dernier, pas faux mais sincerement je me demande quelle est la part de responsabilite de la faiblesse de l’opposition dans cette impression-la. Cilic a bien joue OK mais selon moi il a juste tenu son rang face a des mecs completement a la rue depuis des semaines (Pouille et Tsonga n’ont pas gagne 2 matchs d’affilee depuis plus de 6 mois sur le circuit).


        Imagine juste le contexte avec un Gael Monfils en feu (il adore ce genre d’ambiance de surcroit) face a lui, sachant que Monfils a battu Cilic 3/3 fois dont une cette annee sur terre-battue. Quand on connait le mental a la Berdych de Cilic, si tu rajoutes a cela l’impact possible du public dans la tete du Croate... Le tennis fonctionne par vases communiquants. Alors je ne dis pas que Gael aurait forcement battu Cilic, mais y aurait eu match, c’est sur et rien que pour ca, Noah aurait du mettre son orgueil de cote et rappeler le parisien pour la finale.


        • Axel_Borg Axel_Borg 27 novembre 2018 17:38

          @Lionel,

          Oui et non. Oui sur l’impact mental de la Monf’ et ses qualités sur terre bien meilleures que tout autre Frenchie.

          Non car le probleme entre Noah et Monfils date de 2016, pas de 2018. Pour mettre Paire en simple et Benneteau en double contre l’Espagne, ça montre vraiment que Noah raclait les fonds de tiroirs.

          Mais le problème date de 2016 pour moi dans la construction de l’esprit de groupe par Noah ... Pas de cette année, indépendamment du niveau famélique de JWT, Pouille, Gasquet, Paire, Chardy et Simon en simple ...

          Quant à Cilic, c’est vrai qu’il a bien merdé à Wimbledon alors qu’il était outsider n°1 du tournoi derrière Federer. Donc why not meme sur ce que j’ai vu, je pense qu’il avait de la marge. On ne le saura jamais.


        • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 28 novembre 2018 12:38

          @Axel_Borg

          Perso je suis convaincu que Noah aurait du prendre Simon et Monfils pour la finale de Coupe Davis. Simon aurait ete N.1 et Monfils N.2. On aurait donc eu un Simon-Coric suivi d’un Monfils-Cilic vendredi dernier. Et meme si Simon est moins bon sur ocre que sur dur, il aurait certainement pousse Coric dans de tres longs rallyes (pas comme Chardy qui pliait systematiquement apres 3-4 frappes). Sachant que Coric a joue toute la fin de saison avec une douleur au psoas, ca aurait pu jouer. Et dans la foulee, le Monfils-Cilic aurait pu etre un tres grand match, vraiment. Avec le public, sur terre-battue, sachant que Cilic peut vite cracoter mentalement, tout etait possible. 

          Dans cette configuration, j’aurai bien vu la France tourner a 2-1 le samedi soir apres le double. Et ensuite dimanche, on aurait eu Simon-Cilic (n’oublions pas le H2H de 6-1 en faveur de Gilou) puis eventuellement un 5e match tres interessant entre Monfils et Cilic. Avoue quand meme que la victoire aurait pu etre envisageable ? Dans tous les cas, meme en cas de defaites, si on avait fait jouer Simon et Monfils, on se serait pas pris la fessee de dingue qu’on s’est pris en envoyant au casse-pipe trois mecs sans aucun resultat probant sur le circuit depuis des mois et qui plus est sur terre-battue. Perso, des l’annonce de la selection de Noah y a un mois, a part une blessure de Cilic au Masters, je savais qu’on aurait absolument aucune chance. Et le resultat final plaide quand meme carrement en ce sens. 


        • Axel_Borg Axel_Borg 28 novembre 2018 14:26

          @Lionel,

          Perso j’aurais aussi pris Simon et Monfils, plus le double Mahut Herbert. On aurait eu plus de chances mais les Croates auraient quand meme été favoris de la finale. Le jeu de Simon est particulier et aurait pu gêner Cilic, en marge de son H2H très favorable. Quant à Monfils, c’est un homme d’exploits c’est vrai. Bref quitte à tenter son va-tout, Noah aurait du jouer cette carte. J’ai l’impression qu’il a voulu récompenser des soldats avec Tsonga et Pouille.

          Ce qui m’énerve c’était ce petit air donneur de leçons de Noah en 2015 après la fin de l’ère Arnaud Clément.
          Mais le capitaine Arnaud Clément, avec le parcours « cul bordé de nouilles » qu’a eu Noah en 2017, il aurait aussi gagné la Coupe Davis ...

          Je ne nis pas les immenses qualités de meneur d’hommes et le charisme exceptionnel de Noah, uniques dans le tennis voire dans le sport français,
          mais le diagnostic qu’il avait pose avec la FFT masquait la faiblesse des joueurs.
          Sachant que seul Lucas Pouille a éclot depuis, et que les pseudo Mousquetaires ne pouvaient que decliner en passant la trentaine, la France ne pouvait pas gagner sauf parcours miraculeux chanceux.

          Clément, battu en 2013 par l’Argentine sur terre battue à Buenos Aires, en 2014 par Federer et Wawrinka et en 2015 par Murray, n’a finalement pas à rougir.

          Par contre je n’ai jamais digéré la finale 2010, car certes Djokovic a ramené 2 points, mais pourquoi Forget avait-t-il mis Llodra au 5e match contre Troicki ? Je ne me le suis jamais expliqué.

          La France ne gagnera pas la nouvelle Coupe Davis pour plusieurs raisons : primo Lucas Pouille n’ira pas pour raisons de convictions, secundo la relève ne suit pas trop, meme s’il faut suivre Corentin Moutet et Ugo Humbert.

          Quant à la WCT, on verra bien ...


        • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 3 décembre 2018 15:01

          @Axel_Borg

          Effectivement, quand on compare Noah qui avait fustige Clement en 2014-15 avec ce qu’il a finalement realise, on se dit que Clement aurait aussi pu le faire. Au final, Noah a eu de la chance que la paire inedite Gasquet-Herbert remporte le point du double contre la Belgique. La chance des Bleus en 2017 c’est la victoire des Belges face aux Australiens en demie. Parce que si la France avait du jouer en Australie la finale de l’an passe, pas sur qu’on aurait 10 Coupes Davis au compteur a l’heure actuelle. Au final, la grosse erreur de Clement c’est d’avoir aligne Mahut et Tsonga ensemble contre la Grande-Bretagne en 2015. Si la France avait battu Murray and Co, « La Clef » serait p-e encore en poste a l’heure actuelle. 

          Sinon oui effectivement, contre la Serbie c’etait hyper jouable aussi. Une fois le point du double en poche, on avait fait le plus dur. Et quand on voit le H2H de Gilles Simon face a Viktor Troicki, on se demande pkoi Forget avait tente ce coup de poker moisi avec Llodra qui n’a jamais ete une reference en simple. Avec Gilou, un peu comme cette annee d’ailleurs, pas sur qu’on aurait gagne mais Troicki aurait eu du fil a retordre et vu que mentalement ce n’est jamais facile de gagner le 5e match devant son public (les exemples ne manquent pas en la matiere : Kulti 1996, PHM 2002, Cilic 2016, etc), qui sait ? Troicki aurait p-e craquer. La encore, on ne saura helas jamais. Mais une chose est sure : avec de meilleurs choix tactiques, la France pourrait facilement compter une douzaine de Coupes Davis a son palmares.

          Quant a la releve, a part Ugo Humbert (grand et gaucher qui plus est, donc profil interessant), pour les autres je n’y crois pas. Le gros souci de Moutet (techniquement talentueux) c’est qu’il sera toujours limite par sa taille « modeste » (1,75m) pour le tennis moderne. Quant aux autres, Halys et Bourgue par exemple, je ne m’attends helas deja plus a des miracles de leurs parts... Bref, a mon avis, les dix prochaines annees s’annonce difficiles pour le tennis masculin tricolore. 


        • Axel_Borg Axel_Borg 5 décembre 2018 16:37

          @Lionel,

          Oui la relève n’est pas là. Corentin Moutet manque de puissance donc ce sera très dur pour lui de faire une grande carriere. Pour Ugo Humbert il doit confirmer, car entrer dans le top 100 est une chose, s’y maintenir et durer dans le top 50 puis 20 et enfin 10 et 5 est une autre encore ...

          Non ce qui est dommage c’est le manque d’ambition de Lucas Pouille. Je ne dis pas que le gars a de l’or dans les mains (car battre le Nadal de l’US Open 2016 ne veut pas dire qu’on est un vainqueur de GC potentiel), loin de là, mais il pourrait faire bien mieux que cela ... Il devrait déjà être l’incontestable n°1 français à 24 ans, or les (faux) Papy-Mousquetaires font de la résistance avec Gasquet mieux classé des Tricolores en 2018, en D3 voire D4 mondiale, hors du top 20.

          Mais c’est pareil dans d’autres sports que le tennis, on a l’impression que le fait de passer pro et de ramasser suffisamment pour s’acheter une belle demeure sur les rives du Lac Léman suffit amplement à leur bonheur ...

          A part quelques morts de faims comme Julian Alaphilippe en cyclisme, Kylian Mbappé et Antoine Griezmann en foot voire Pierre Gasly et Esteban Ocon en F1, Sébastien Ogier en WRC, le sport français manque d’ambition, et sert juste d’échappatoire social trop souvent, bien dommage ...

          Pour les choix tactiques du capitaine Forget, on pourrait écrire un livre sur le sujet ... Et sans un Nicolas Escudé de gala en 2001, la France serait logiquement revenue bredouille de Brisbane à l’époque.
          Bref pas de quoi pavoiser quand on voit la palette de talents que l’actuel directeur de Roland-Garros avait sous la main entre 1999 et 2012 : Pioline, Santoro, Grosjean, A. Clément, Llodra, Gasquet, Tsonga, Monfils, Simon ...

          Certes aucun n°1 mondial en puissance, mais presque tous sauf Santoro et Llodra ont été un moment classés top 10 à l’ATP, ce qui doit suffire pour gagner plus d’une Coupe Davis en 14 ans ...


        • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 6 décembre 2018 10:59

          @Axel_Borg

          On est bien d’accord par rapport a Lucas Pouille. In fine la victoire en Coupe Davis 2017 a eu l’exact effet inverse de celui qu’on aurait pu esperer. Au lieu de mettre les bouchees doubles a l’entrainement, le mec s’est repose sur ses lauriers. Comme tu dis, il n’a pas forcement autant de talent qu’un Benoit Paire (le gachis par excellence) mais Pouille devrait etre un habitude des quarts de finale en M1000 et GC. On en est loin... Et pas sur qu’il y parvienne un jour. 

          Pour Forget idem, le potentiel etait bien plus grand que ce qu’il a realise. Alors OK cette victoire en Australie etait sublime mais pour ceux qui suivent vraiment le tennis, on ne peut s’empecher de penser qu’elle est l’arbre qui cache la foret d’un mandat qui aurait pu etre bien meilleur. La pire defaite selon moi restant celle face a la Russie en 2002. Faire jouer PHM en 5e match etait une folie. 


        • Axel_Borg Axel_Borg 6 décembre 2018 11:05

          @Lionel,

          Ah oui Benoît Paire j’en parle meme pas, tant le mec m’a exaspéré aux Jeux Olympiques en 2016, aucun respect pour les JO et le drapeau francais. Miracle que Noah l’ait appelé contre l’Espagne, mais aussi cela montre l’absence de relève.

          Lucas Pouille n’aura plus l’excuse de la Coupe Davis en 2019 vu le changement de format il va devoir mettre le paquet en simple pour devenir un habitué des 1/4 en M1000 et GC. S’il n’y parvient pas, alors il sera à ranger aux oubliettes à seulement 25 ans, bien triste ...

          La pire défaite de Forget ? Non moi je mets Belgrade 2010 devant malgré Djokovic en face. Quel gâchis ... Bercy 2002 c’est à domicile où la pression est très forte, mais en effet deuxième énorme deception du mandat de Forget, car en 1999 à Nice c’était impossible contre une Australie trop forte, et cette finale dès la premiere année avait un côté encourageant pour la suite ...

          Je me suis acheté le bouquin Coupe Davis 1991, la naissance de la France qui gagne, on verra ce que cela vaut ... cela rappellera de vrais emotions et de vrais exploits en tout cas ...


        • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 7 décembre 2018 12:52

          @Axel_Borg
          Une chose est sure on est d’accord sur le fait que la France pourrait aujourd’hui compter entre 12 et 15 titres en Coupe Davis avec de meilleurs choix. In fine, perso, mon plus grand regret c’est cette annee car je reste convaincu que Gael et Gilou auraient pu gagner chacun un match. 


        • Axel_Borg Axel_Borg 7 décembre 2018 13:08

          @Lionel,

          En effet mais 12 ou 15 Coupe Davis n’auraient pas change le fait qu’on a jamais eu de joueur capable de viser un tournoi du Grand Chelem à la régulière, sauf exploit, meme avant l’arrivée du Big Three.

          Cédric Pioline sort Jim Courier à l’US Open 1993 puis Michael Stich à Wimbledon en 1997, donc deux magnifiques victoires, mais bute à chaque fois sur Pete Sampras en finale. Exemple typique car tu ne peux pas gagner un GC sans sortir 2 ou 3 gros poissons. Impossible.


        • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 28 novembre 2018 12:39

          un 5e match entre Monfils et Coric je voulais dire*


          • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 6 décembre 2018 10:52

            @Axel_Borg

            A mon sens oui, la vie sentimentale debridee de Dimitrov nuit a son rendement. Avec une partenaire stable, il pourrait se concentrer uniquement sur le tennis, ce qu’il n’a encore jamais fait. Le mec marche par periode. Debut 2017 il etait revenu en grande forme mais ensuite il est retombe dans la facilite. Dommage. Mais bon, comme tu dis, il aura bientot 28 piges, l’approche de la trentaine lui servira p-e de declic. Comme je te disais plus haut, j’ai toujours envie d’y croire un minimum. Vu le potentiel du bonhomme, ca reste envisageable. Mais clairement, meme s’il gagne un GC un jour, il sera passe a cote d’une carriere qui aurait pu etre bien meilleure. 

            Quant aux jeunes, je te trouve severe avec Coric, battre deux fois Federer la meme annee, c’est quand meme pas mal. Ceci dit, je reste d’accord sur le fond. Les victoires de Zverev et Khachanov face a Djoko en finales du Masters et de Bercy restent au dessus de celles de Coric face au Suisse ou de celle de Tsitsipas face a Djoko a Toronto. Gagner une finale importante, face au n.1 mondial, c’est clairement ce qu’on peut esperer de mieux pour debloquer des choses dans la tete. Reste a reussir le meme type de performance en GC. 


            • Axel_Borg Axel_Borg 6 décembre 2018 11:01

              @Lionel,

              2019 est vraiment l’ultime chance de Dimitrov en GC d’un point de vue statistique par rapport à la jurisprudence Wawrinka (qui était déjà une exception en 2014), il est né en mai 1991, donc à l’US Open 2019 il aura 28 ans et 4 mois. Stanimal a gagné à 28 ans et 9 mois à Melbourne en janvier 2014.

              Pour Coric, battre 2 fois Federer (et le challenger de façon très aggressive à Indian Wells) constitue un premier palier en effet, comme pour Tsitsipas entre ses deux semaines euphoriques à Barcelone et au Canada.

              Mais je dis juste que Khachanov et Zverev ont des performances plus impressionnantes en terme de confiance que cela va leur apporter, voire meme de déclic façon Safin à l’US Open 2000 ou Federer après Wimbledon 2003.

              Mais avant de parler de battre Rafa ou Nole en GC, déjà atteindre 2 ou 3 derniers carrés sur 4, et pousser le Taureau et le Djoker en 5 sets serait un premier pas, ce que le Russe a commence à faire à New York face au gaucher de Manacor (défaite en 4 sets mais en 4h de jeu).

              Vu les bourreaux du Russe en GC, je crois plus en lui pour un éventuel déclic qu’en Zverev qui a grille beaucoup de jokers. Même si l’Allemand me semble plus talentueux, comme il l’a prouvé au dernier Masters ...

              Donc je dirais Khachanov à court terme, mais plutôt Zverev à moyen terme. Idem avec Tsitsipas et Coric, le Grec percera avant le Croate mais ce dernier fera une meilleure carrière pour moi.


            • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 7 décembre 2018 13:07

              @Axel_Borg

              I agree concernant Dimi ! S’il veut changer de dimension c’est maintenant ou jamais... J’ai bien peur que ce ne soit jamais, helas !

              On est d’accord pour nos 4 NextGen. Je pense aussi que Khachanov me semble le mieux arme dans un avenir proche. Le voir gagner en Australie ou a New-York des 2019 serait fabuleux. Des 4 c’est vraiment mon prefere, moi qui d’ordinaire prefere les revers a une main, j’avoue que pour une fois, je mets Khachanov devant Tsitsipas cote coup de coeur. Fingers crossed ;)

              Sinon pour en revenir aux autres, j’aimerai vraiment que Murray, Wawrinka et Del Potro retrouvent leurs niveaux d’avant blessures. A mon sens, ils meritent eux-aussi de regagner un au moins un grand titre avant la retraite. 


            • Axel_Borg Axel_Borg 7 décembre 2018 13:31

              @Lionel,

              Oui des 4 du Next Gen, Karen Khachanov est en effet le plus esthétique aussi pour moi à voir jouer. Coric et Zverev c’est trop du tennis baston, et Tsitsipas me plait moins que le Russe.

              Si l’on veut éviter deux Petits Chelems de Nole (en considérant que Rafa parvienne quand meme à garder son bastion parisien) en 2019 et 2020 (ce qui le mènerait à 20 GC dans deux ans, soit co-recordman avec Federer) sans parler de la Masters Cup, il n’y a de toute façon pas 50 scenarios possibles :

              un dernier feu d’artifice de Papy Fed Ex, assez improbable mais pourquoi pas ? A Wimbledon j’ai du mal à y croire s’il va disputer le French avant, l’US Open est trop exigeant physiquement, il ne reste alors que l’OA à condition que la concurrence ne soit pas au diapason, mais 2019 ne sera pas 2018 (je ne parle pas de 2017 où le Suisse avait sorti un tournoi énormissime).

              un Nadal capable de battre le Serbe à Wimbledon, Melbourne ou Flushing, là aussi j’en doute si Djokovic est à 100 %, mais why not. D’abord à l’US Open, ensuite à l’OA et en dernier lieu à Wimby.

              - un vrai retour aux affaires de Murray et Wawrinka, voire de Del potro et Cilic qui manquent toujours l’avant-dernière ou la dernière marche en GC, je ne parle plus de Berdych et Tsonga pour qui c’est selon moi beaucoup trop tard

              l’éclosion d’un (faux) espoir jeune, qu’il ait pour nom Zverev, Khachanov, Tsitsipas, Coric, Goffin, Dimitrov, Kyrgios, Thiem, Edmund, Chung, De Minaur, Rublev, Medvedev, Schwartzmann, Raonic, Nishikori, Sock ou Tiafoe ...

              Comme chaque année depuis très longtemps en fait, 2019 sera un carrefour de vérité pour tous les noms que j’ai cite, alors que Djokovic, Nadal et Federer ont le luxe de poursuivre leur rêve sans grosse pression, leur place au pantheon du tennis étant largement assuré. Le seul débat pour eux est de savoir s’ils occuperont le trône du GOAT, un fauteuil de pair comme Sampras, Borg, Rosewall, Tilden, Perry, Budge ou Laver, voire un strapontin comme Agassi, Vilas, Nastase Connors, McEnroe, Wilander, Edberg ou Becker.

              Pour tous les autres que le triumvirat despotique du tennis masculin, le temps qui passe inexorablement réduit leurs chances de grappiller des victoires en GC (ou Masters Cup a minima) face aux trois monstres du Big Three ...

              Et ce qui est intéressant quand on regarde d’autres sports, c’est qu’il faudra se dépêcher car souvent ce ne sont que des périodes de transition avant d’autres règnes.

              F1 : dernier titre du Kaiser Schumacher en 2004, règne avorté d’Alonso en 2005-2006 puis Raikkonen en 2007, avant que Lewis Hamilton et Sebastian Vettel ne confisquent 9 titres sur 11 entre 2008 et 2018 (tous sauf Button en 2006 et Nico Rosberg en 2016). Et sauf progression de Red Bull pour Max Verstappen, Black Senna et Baby Schumi seront de nouveau les grands favoris en 2019.

              Cyclisme : dernier maillot jaune de Lance Armstrong en 2005, interim assure par Landis / Pereiro en 2006 avant la période Contador (2007-2010), transition de Cadel Evans en 2011 et Bradley Wiggins en 2012 avant le règne de Chris Froome entre 2013 et 2017, seulement interrompu par Vincenzo Nibali en 2014. Si le Kenyan Blanc ne gagne pas en 2019 face à Thomas, ce sera à Tom Dumoulin de saisir la chance que Bardet et Quintana ont rate trop de fois, avant que le jeune Colombien Bernal et le nouveau Merckx belge, alias Remco Evenepoel, ne parviennent à maturité.

              Football : 10 ans de Ballon d’Or entre Messi et CR7 entre 2008 et 2017, avant un BO de transition de Luka Modric en 2018 qui prefigure peut être les années Kylian Mbappé, mais d’autres espèrent soulever le prestigieux trophée de FF : Hazard, Dybala, Neymar, De Bruyne, Aguero, Salah, Coutinho, Firmino, Griezmann, Kane, Isco, Asensio, Sané, Donnarumma ...

              Moto GP : dernier titre de V. Rossi en 2009 avant que Marc Marquez n’écrase tout à partir de 2013 en catégorie reine, Lorenzo (2010 et 2012) et Stoner (2011) auront grappillé des couronnes de transition.

              Je me souviens avant la finale de l’US Open 2002, dans les colonnes de L’Equipe Philippe Bouin concluait son article par une remarque : Lleyton Hewitt est trop seul pour jouer les nettoyeurs afin de battre Pete Sampras et Andre Agassi encore finalistes dans le Queen’s. Moins d’un an plus tard, un certain Roger Federer débutait son règne en 2003 à Wimbledon. Comme quoi tout peut changer très vite !!


            • Axel_Borg Axel_Borg 7 décembre 2018 13:36

              @Axel_Borg,

              Et ce que je dis sur les autres sports était déjà vrai après les règnes sans partage (bien que plus ou moins longs) de Ascari, Fangio, Clark, Stewart, Lauda, Prost / Senna en F1, Bartali, Coppi, Bobet, Anquetil, Merckx, Hinault, LeMond et Indurain en cyclisme

              De très grands pilotes comme Brabham, Surtees, G. Hill, Rindt, Andretti, Scheckter, Jones, Piquet, Mansell, Häkkinen, ou de très grands coureurs comme Robic, Kubler, Koblet, Gimondi, Ocaña, Van Impe, Thévenet, Zoetemelk, Roche, Delgado, Ullrich, Pantani ont justement profité de ces années de transition

              Ce que tant d’autres n’ont pas su faire pour plein de raisons, comme Vietto, Poulidor, Breukink, Herrera, Chiappucci, Rominger, Zülle ou Vinokourov en cyclisme, Moss, Ickx, Reutemann, Regazzoni, G. Villeneuve, Montoya, Kubica en F1


            • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 décembre 2018 12:11

              @Axel_Borg

              Comme toi je pense que dans l’ordre les plus dangereux de la NextGen seront : 1. Khachanov, 2. Zverev, 3. Tsitsipas, 4. Coric, 5. Medvedev, 6. Rublev, 7. De Minaur, 8. Shapovalov, 9. Tiafoe et 10. Fritz. 

              Et pour la saison a venir, je vois mal Djoko finir avec moins de deux GC au compteur. Wimbledon quasi garanti + AO ou USO. A Roland, tout dependra de Rafa. 

              Sinon j’ai vu que Wawrinka et Murray etaient en train de se preparer comme des lions. Le Vaudois comme l’Ecossais n’ont visiblement pas l’intention de quitter le circuit sur leurs tristes notes de l’annee 2018. J’y crois un peu pour Stan, moins pour Andy (en general, quand la hanche est touchee on ne recupere jamais a 100%, exemples : Magnus Larson et Guga par le passe). 

              Et sinon oui, il y a fort a parier que lorsque le BIG 4 va definitivement regresser, on aura une periode de transition d’une ou deux saisons (comme au debut des annees 2000) avant qu’un, deux ou trois nouveaux cadors ne prennent vraiment le pouvoir sur le long terme. 


            • kalachnikov kalachnikov 10 décembre 2018 12:13

              @ Lionel Ladenburger

              Eh, yoyo, décroche du câble, y’a la révolution qui passe !


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 décembre 2018 12:22

              @J’ai Anne d(’u) (Br)AR(C)ssard

              Du coup tu me rappelle de remonter ma vieille Strat ...c’est malin ça...


            • Shaw-Shaw #Shawford 10 décembre 2018 12:23

              @YoYo/Yann mon génial neveu incontrôlable - même par moi smiley ( ? )

              T’as vu, ton père essaye déjà d’essayer de farter ta planche de Golf Surfer à ma place ! smiley smiley smiley

              ❣ / smiley / ❣


            • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 décembre 2018 12:24

              @J’ai Anne d(’u) (Br)AR(C)ssard

              J’ai rien compris... 


            • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 décembre 2018 12:25

              @kalachnikov

              j’habite pas en France l’ami ;)


            • Shaw-Shaw #Shawford 10 décembre 2018 12:26

              @Aita Pea Pea

              Tu feras ton solo à Ernest, en Dominique, quartier de Shawford, si tu parviens à y aller un jour !

              Right now, c’est l’avancement du dossier TROGS qui devrait requérir toute ton et mon ⚠️ !

              Capiche ?


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 décembre 2018 12:29

              @Lionel Ladenburger

              Shaw n’est compréhensible que lorsqu’ il parle de choses sérieuses...les îles et les nanas des îles.


            • kalachnikov kalachnikov 10 décembre 2018 12:30

              @ Lionel Ladenburger

              T’es pas français ? T’as pas d’opinion ? T’es pas un homme ?

              Ps : ce n’était qu’une taquinerie.


            • Shaw-Shaw #Shawford 10 décembre 2018 12:31

              @Lionel Ladenburger

              Même pas le Fender/Federer ?

              Quel blaireau d’asticot de bulbe de tulipe même pas encore importée d’Hollande tu es ! smiley smiley smiley

              Tqt, je move, p’itit yentil smartie !

              Soz pour ce dérangement passager ( les turbulences sont toujours très sensibles au dessus de l’île de Christ HI HAN Ô GROS NACHO ! smiley smiley smiley smiley smiley ^^^^^)


            • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 décembre 2018 12:35

              @kalachnikov

              bien sur que j’ai mon opinion mais je la garde pour moi... c’est l’histoire sans fin de parler politique (en particulier sur agora).

              La seule chose que je dirai c’est qu’il fallait s’en douter en mettant un banquier au pouvoir. 

              on diabolisait Melenchon en disant qu’il creerait le chaos et apres six mois de Macronerie, on a les blindes dans Paris ;)


            • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 décembre 2018 12:36

              @#Shawford

              oh non reste shawford ! et vive la Hollande ;)


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 décembre 2018 12:38

              @#Shawford Le vieil homme et l’amer y’a c’qui faut sur Avox.


            • kalachnikov kalachnikov 10 décembre 2018 12:43

              @ Lionel Ladenburger

              Ok. Ce n’était pas une sommation à te justifier, je ne suis pas commissaire politique. Simplement, je trouve ça surréaliste de voir des mecs à fond dans leur truc, que je ne juge pas, dans l’hystérie ambiante.
              Allez, désolé de la parenthèse et bon aprem.


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 décembre 2018 12:56

              @kalachnikov

              On a le droit de respirer ? Moi j’aime les articles d’Axel et Lionel sur le cyclisme ou la F1 ...des machines à remonter le temps personnellement.


            • Shaw-Shaw #Shawford 10 décembre 2018 12:58

              @Lionel Ladenburger

              Cooooool l’ami, œuf corse que je reste ici... si tu veux bien que je squatte ton article pour mon petit jeu agogoravoxien désormais quasi quotidien !?

              Dans l’attente de ta réponse, j’en énonce les règles

              @#U0, #U1 & #U42 vs Le Panda

              Bon je suis au pied du centre gravitationnel exact dans l’espace, le temps et la mémoire de tous les Univers connus et à connaître (confirmation sur mon compte Twitter).

              Z’êtes prêts pour un p’itit Burger Quizz à Synthe Eux la lisent ?

              J’y suis dans environ 1/2 h !

              Zou

              Ps : #U421, tu peux de nouveau tricher, mais démerde toi d’abord pour trouver une solution concernent le tel de ma sœur tombé à l’eau et dont je viens d’avoir l’info à l’instant par mail ! smiley ?


            • kalachnikov kalachnikov 10 décembre 2018 13:13

              @ Aita Pea Pea

              On a le droit de charrier ? Zen, man.


            • kalachnikov kalachnikov 10 décembre 2018 13:14

              @ Aita

              Ce qui surréaliste, c’est la grande fresque quand tu te recules d’un pas.


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 décembre 2018 13:28

              @kalachnikov T’en a le devoir vieil anar... Juste une mise au point de ma part...l’ autre jour je lisais un gars qui disait qu’avox n’était et devrait rester qu’un site politique...fuck ! Le dernier papier de Tall sur le cigare intersidéral a prouvé le contraire...et j’en passe de doués comme Sandro ou Argo qui hésitent a poster ici vue l’ambiance...


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 décembre 2018 13:38

              @kalachnikov

              Suis blasé...ce que c’est d’avoir été élevé dans le bistrot de ma mère. A douze piges j’en connaissais plus sur la nature humaine que bien d’universitaires.


            • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 décembre 2018 14:51

              @#Shawford

              C’est pas mon article ;)

              Pour le reste, je sais pas ou tu te fournis, mais ca a l’air excellent !!! 


            • Lionel Ladenburger Lionel Ladenburger 10 décembre 2018 14:53

              @kalachnikov
              Pas de souci Kalach ;)


            • Axel_Borg Axel_Borg 10 décembre 2018 16:46

              @Kalachnikov et autres,

              A mort Fender, vive Gibson Les Paul et Rickenbacker ! Non allez chacun son école côté grattes ...


            • Shaw-Shaw #Shawford 10 décembre 2018 16:51

              @Axel_Borg

              Reste que le yoyoukoulélé de Over de Rainbow, il est imbattable, et qu’Aita vienne le contester, je l’attends de mediator ferme ! smiley


            • Axel_Borg Axel_Borg 10 décembre 2018 16:53

              @Lionel,

              Pour ton classement des 10 Net Gen, moi je mettrais ceci sur le long terme

              1. Zverev, 2. Khachanov, 3. Coric, 4. Tsitsipas, 5. De Minaur, 6. Shapovalov, 7. Medvedev, 8. Rublev, 9. Tiafoe et 10. Fritz. 

              Sur Djokovic oui en effet 2 GC paraît, sauf accident, le tarif minimal qu’il va appliquer aux autres.

              Sur Stanimal et Andy Chicken Murray, oui je crois plus dans le come-back du Vaudois primo car il a plus d’avance dans sa remontée au classement et secundo car la blessure de l’Ecossais était en effet plus grave.


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 décembre 2018 16:56

              @Axel_Borg

              Ma petite Lag nylon manche étroit. Que du bonheur à portée de pogne .


            • Axel_Borg Axel_Borg 10 décembre 2018 16:58

              @Kalachnikov,

              J’ai écrit 3 articles politiques ce WE sur Avox mais cela n’empêche pas de parler sport pendant que le navire France se rapproche dangereusement de l’iceberg.


            • kalachnikov kalachnikov 10 décembre 2018 17:04

              @ Axel_Borg

              Relax, je déconnais simplement.


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 décembre 2018 17:05

              @Aita Pea Pea Un peu le même manche que les Godin nylon.


            • kalachnikov kalachnikov 10 décembre 2018 17:06

              @ Aita Pea Pea

              A vrai dire, je n’y connais rien en raquettes.


            • Axel_Borg Axel_Borg 10 décembre 2018 17:24

              @kalachnikov,

              Pas de sushi ...


            • leypanou 10 décembre 2018 18:20

              @Axel_Borg
              Sur Stanimal et Andy Chicken Murray, oui je crois plus dans le come-back du Vaudois 

               : c’est le type le plus déroutant qui soit.
              Juste 1 Master 1000 je crois (Monte-Carlo ?) et il se permet de mater Nadal en finale GC 1 fois et Djoko 2 fois (RG et USOpen). Bref, il lui arrive d’avoir d’excellents 15 jours comme en ces 3 occasions, mais il est trop irrégulier sinon il aurait eu un meilleur palmarès.


            • Axel_Borg Axel_Borg 11 décembre 2018 09:05

              @leypanou,

              En effet Wawrinka est totalement imprévisible, ce doit être l’un des seuls à compter plus de GC que de Masters 1000 dans son palmarès ...

              Del Potro et Cilic en sont à 1-1 chacun, mais pour le Vaudois en effet c’est 3 GC contre Monte-Carlo 2014 seulement.


            • Axel_Borg Axel_Borg 12 décembre 2018 13:53

              @Tall,

              Oui à 37 ans c’est clairement trop tard pour Serena pour envisager un vrai Grand Chelem. Mais elle a encore le potentiel pour gagner 2 GC et donc dépasser Margaret Court dans les annales du tennis féminin.

              Son break lié à son congé maternité va la rebooster mentalement, un peu comme Federer fin 2016, gare à elle au prochain OA, j’en fais ma favorite n°1 pour Melbourne, tournoi qu’elle a gagné 7 fois déjà.

              Il serait intéressant de voir ce que ferait Djokovic dans une 1/2 finale ou une finale d’US Open dans le cas où il réaliserait le triple OA / Roland / Wimbledon. Aurait-il la meme panne que Serena en 2015 face à Pennetta ? On ne le saura sans doute jamais ...

              Goran Ivanisevic en 2001, c’était une finale magnifique et l’un des plus beaux vainqueurs de GC de l’ère Open : inattendu et légitime à la fois, venu de nulle part avec sa wild-card, sur le tard (29 piges) et après 3 finales perdues dans le jardin de Wimby (1992, 1994, 1998).

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