Ode à Thibaut Pinot
Il était sorti de son apaisante tranquilité vosgienne à Porrentruy. Nous étions en 2012, Madiot pleurait déjà, Wiggins allait remporter le Tour, Vingegaard et Pogacar étaient eux encore au centre aéré. Victoire d'étape, top 10 au général à 22 ans. Nous tenions là le nouveau Hinault. Ce fut simplement Thibaut Pinot.
2013 : auréolé de son nouveau statut avant le Tour, il s'effondre dans les descentes pyrénéennes. Nouveau paria, ancien héros.
2014 : Thibaut résilent. A nouveau héros, avec Péraud, dauphin de Nibali Vincenzo.
2015 : nouvelle déception au général, nouveau rebond en fin de course. Il s'impose à l’Alpe d'Huez, en haut.
2016 : le champion poursuit sa progression en gagnant un beau maillot. Lui le grimpeur devient champion de France de chrono.
2017 : pour fuir la pression, il part en Italie découvrir d'autres horizons. 4Eme du général, vainqueur d'étape, il découvre et réussit son Giro. Au Tour de Lombardie, il apprend aussi : à nouveau dauphin de Vincenzo.
2018 : Nouveau Giro. Sur le podium à 2 jours de l'arrivée il finit avec une pneumo une étape dantesque. Direction l'hosto. Il en sortira grandit en Lombardie : cette fois-ci le dauphin est Vincenzo.
2019 : « T'es grand, t'es très grand ». Il devait succéder à Hinault mais, hélas, ce fut un énième bobo.
2020 : Nous étions tous remontés comme des Rambo pour la revanche de Thibaut. A Nice, ce fut une nouvelle gamelle, celle de trop.
2021, 2022, 2023 : C'en était donc assez. Ce que voulait Pinot c'était se faire plaisir, sans pression, passer à l'ataque, gagner encore quelques étapes au tour des Alpes, au Tour de Suisse, être meilleur grimpeur du Giro. Simplement faire du vélo.
C'était ça Thibaut Pinot. C'était tellement beau.
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