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Accueil du site > RDV de l’Agora > Corée, combien de divisions ?

Corée, combien de divisions ?

La Corée, depuis 1953, est divisée en deux pays : la République populaire démocratique de Corée, communiste, au nord, dirigée par le dictateur Kim Jong-Il et la République de Corée, au sud, dirigée actuellement par le président Lee Myung,bak, à droite sur l’échiquier politique local. Ces deux pays sont séparés par la DMZ, la zone démilitarisée. Démilitarisée ? Un contresens concernant cette bande de 248 kms de clôtures, de barbelés, de miradors surveillée par 1 million 200 soldats au nord et 400 000 au sud.
 
Avec DMZ, la frontière qui ne dort jamais, documentaire diffusé sur Arte samedi 20 juin à 19 heures (et rediffusé lundi 22 juin à 06H45 et samedi 27 juin à 06H00), le réalisateur Alexandre Dereims nous fait suivre le quotidien d’appelés sud-coréens chargés pendant la durée de leur service militaire (deux ans) de surveiller cet anachronisme historique, cette frontière héritée de la guerre froide. Une zone à haute risque où chaque partie est sous tension et où le sud guette avec anxiété le moindre faux-pas de l’ennemi. Un ennemi qui est aussi un frère...
 
C’est le troisième film d’Alexandre Dereims consacré à la Corée. Cette année, il a reçu le prestigieux prix Albert Londres (catégorie audio-visuel) pour Han, le prix de la liberté. Il a aussi réalisé pour Canal+ Corée du nord : la liberté ou la mort.
 
Dans chacun de ses documentaires il filme les Coréens à hauteur d’hommes. Qu’il s’agisse des réfugiés nord-coréens qui tentent par tous les moyens de regagner le sud, ou qu’il s’agisse des appelés du contingent du sud, objets de brimades de la part de leurs supérieurs.
 
Voyage en Corée, le pays du matin pas très calme.
 
Alexandre Dereims, invité des Rdv de l’Agora, répond aux questions d’Olivier Bailly

Olivier Bailly : Dans vos films, la frontière est un thème central
Alexandre Dereims : Oui, j’avais fait aussi un documentaire sur les Karens en Birmanie, et c’était aussi une histoire de frontière. L’ethnie Karen est attaquée par l’armée Birmane. J’avais appelé ça un génocide à huis clos. J’avais fait la démonstration qu’il y avait à la fois un apartheid et un nettoyage ethnique, éléments que l’on retrouve dans les génocides habituellement. Et c’est aussi sur une frontière. Donc en effet, les frontières catalysent souvent les espoirs, les déceptions, les peurs. Franchir une frontière ça peut être synonyme de liberté, d’exil, c’est un endroit emblématique. Je me suis retrouvé à travailler dessus un peu par hasard. Je ne me suis pas dit que j’allais bosser sur les frontières, mais bien souvent il y a des frontières qui se trouvent au milieu d’histoires comme ça. Des frontières reconnues ou des frontières d’états qui n’ont pas été reconnus. Cela revient souvent.

OB : Dans le cas de la Corée, la frontière coupe un peuple en deux.
AD : C’est la dernière frontière encore en service héritée de la guerre froide. On la considère un peu comme un vestige. Mais c’est plus que ça. C’est le symbole de la division des Coréens. C’est aussi le symbole que la guerre n’a jamais été terminée. Et donc c’est ce qui ressort dans DMZ, c’est que la guerre ne s’est jamais arrêtée, du moins dans les esprits. Ce qui explique cet état d’alerte permanent en Corée du sud. C’est une société très stricte, très hiérarchisée, assez violente. C’est un pays qui a un très fort taux de suicide. Dernièrement j’ai lu une news qui m’a assis par terre : il s’agit d’une femme qui était mannequin, qui représentait une marque connue en Corée, qui était frappée régulièrement par son mari et qui s’est suicidée. La société qu’elle représentait attaque les enfants orphelins parce que la mère, étant apparu tuméfiée à la télévision, a porté atteinte à l’image de la marque. La justice a donné raison à la société qui attaquait. C’est une société totalement contrôlée par les grands groupes : Hyundai, Daewoo, etc.

OB : La Corée du Nord ne veut pas d’un modèle occidental et la Corée du Sud ne peut se libérer de l’emprise américaine...
AD : Il ne faut pas oublier que, avant que les Américains demandent la tenue d’élections et le passage à la démocratie, l’armée comptait éliminer Kim Dae-jung homme politique de gauche, futur président et prix Nobel de la paix… L’armée américaine lui a sauvé la vie. Il y a un vrai combat entre la gauche et la droite dans ce pays. La gauche est soupçonnée d’être plus laxiste par rapport à la Corée du nord.

OB : Comment les Coréens du sud considèrent ceux du nord  ?
AD : Les jeunes n’ont pas envie d’y penser. La Corée du nord est à 100 kmS de Séoul. C’est très proche. En même temps on essaye d’oublier tout ça dans une frénésie de consommation. Mais évidemment ils sont obligés d’y penser puisqu’ils font leur service pendant deux ans et bien souvent ils sont obligés de faire DMZ. Donc depuis que la Corée a décidé de revenir à ses provocations, de plus en plus fréquentes et importantes, on sent que l’inquiétude a gagné les Sud-coréens. De l’inquiétude et aussi une certaine colère. Les Coréens ont très mal vécu le dernier tir de missile du Nord qui s’est déroulé pendant qu’ils étaient en deuil de l’ex Premier ministre Roh Moo-hyu qui a été poussé au suicide par un gouvernement de droite, lui-même ultra-corrompu. C’est un vrai problème, la corruption, dans ce pays.
 
Donc il y a un sentiment de colère, de fierté, on n’oublie pas les morts, la guerre de Corée a été une boucherie, ça a été horrible, on ne sait pas exactement le nombre de morts. On parle d’un million, les Coréens de deux millions. Ça a été sans pitié pour les civils qui étaient piégés entre le nord et le sud et qui ont été accusés par les uns de collaboration et par les autres de travailler pour le sud. Il y avait un scénario à la viet-namienne où les américains étaient là la journée et les Nord-coréens la nuit. Il y a donc tout ce passé qui est encore récent. Et il y a aussi cette espèce de sentiment national, de nostalgie, de tristesse d’une grande Corée. Il faut savoir que c’est un pays qui a été envie plus d’une centaine de fois, qui a toujours lutté pour son unité et qui encore aujourd’hui divisé.
 
Donc l’aide américaine est à la fois bienvenue, parce qu’il faut bien pouvoir se protéger et d’un autre côté c’est quand même ressenti par les Sud-coréens comme un présence pesante, comme une forme de colonisation, surtout d’ailleurs de la part de la gauche coréenne. La droite coréenne est aux ordres. Lee Myung-bak voudrait être beaucoup plus ferme vis-à-vis de la Corée du nord, plus qu’il ne l’est actuellement. Mais simplement il est obligé d’écouter les directives des Américains.

OB : Quel rapport la Chine et la Corée du nord entretiennent-ils ?
AD : Evidemment, la Chine est un acteur très important pour la Corée du nord. Et c’est d’ailleurs un acteur historique. La Corée a toujours été bien plus proche de la Chine que des Japonais et surtout des américains qui ont débarqué dans les années cinquante, mais qui avant n’avaient pas du tout de relation avec le pays. Donc la Chine c’est le grand frère. C’est en ce sens-là que les Nord-coréens s’estiment être les « vrais » Coréens, avoir gardé les vraies valeurs coréennes. Il ne faut pas oublier que la Corée du Nord était beaucoup plus évoluée que la Corée du sud.
 

 
C’était un pays industrialisé, par les Japonais, alors que la Corée du sud c’était des terres agricoles. Dans les années cinquante la Corée du sud était un pays arriéré, sous-développé et la Corée du Nord a quand même une industrialisation qui date des années vingt. Ils ont les moyens de produire des véhicules, des armes, etc. Ils ont une industrie, pas la Corée du sud. Donc la Chine c’est forcément important, évidemment. C’est le principal partenaire commercial. Mais on sent qu’il y a un agacement de la Chine par rapport au petit frère nord-coréen qui n’écoute rien du tout. On sent une précipitation du gouvernement nord-coréen en ce moment. Est-ce que c’est dû à la santé de Kim Jong-il  ? On a l’impression qu’il a besoin de valider, avant de mourir et de passer la main à son fils, que sa nation soit une nation nucléaire. Si c’est le cas, alors elle devient une nation respectable qu’on est obligé d’écouter, qu’on est obligé de recevoir.
 
C’est là où les Américains sont très importants : avant tout la Corée du nord veut un dialogue direct avec les Etats-Unis, ce qui serait une forme de reconnaissance. La Corée du nord recherche avant tout une reconnaissance internationale. Pour eux les Américains sont les seuls interlocuteurs les plus importants. Ce qu’ils attendent c’est qu’un émissaire américain vienne discuter à Pyongyang. Ça serait pour eux une victoire énorme, ne serait-ce que sur le plan intérieur.

OB : N’y a-t-il pas un risque d’agacer davantage le grand frère chinois ?
AD : La Chine a aussi besoin que ce problème se règle. Elle n’a pas envie qu’il y ait une puissance nucléaire à ses portes. Surtout incontrôlable. Je pense que la Corée du sud est bien plus aux ordres des Etats-Unis que la Corée du nord ne l’est vis-à-vis de la Chine.

OB : Depuis quand vous intéressez-vous à la Corée ?

AD : J’ai commencé en 2006 a travaillé sur le sujet. J’ai commencé à m’intéresser surtout à cette histoire de réfugiés car ce n’est pas un sujet qui avait été creusé à l’époque, sur l’Odyssée de ces réfugiés à travers l’Asie. C’est une histoire incroyable. Ils parcourent 5000 kms, de la frontière sino-coréenne à Bangkok. Ils les effectuent à pieds, en train, en bus, en barque. Ensuite il font 5000 kms, de Bangkok à Séoul, mais en avion. C’est quand même un détour de 10 000 kms alors que les deux capitale coréennes sont distantes d’un peu plus de 200 kms.

OB : Il y a 14 000 réfugiés nord-coréens à Séoul et ils sont de plus en plus nombreux…

AD : Oui et ça a doublé en deux ans

OB : quelqu’un dit dans votre film Corée du nord : la liberté ou la mort qu’un réfugié sur deux n’arrive pas au bout du voyage.

AD : On estime entre 200 et 300 000 le nombre de réfugiés nord-coréens en Chine. On est plutôt proche de 300 000. Les Nord-Coréens sont des clandestins en Chine, ils se cachent dans une région sino-coréenne, ça leur permet de se cacher un peu mieux, mais en fait ils sont très repérables de part leur accent, de part leur petite taille bien souvent aussi parce qu’il y a un problème de malnutrition très important, et même de disette qui est permanente.
 
Ils sont donc faciles à arrêter et donc à la merci des mafias qui font travailler les hommes comme des esclaves ou qui vendent les femmes et organisent des réseaux de prostitution. Une petite partie d’entre eux savent qu’un réseau de passeurs pourraient les emmener jusqu’à Séoul. Et donc sur ceux qui partent pour le grand voyage, les statistiques montrent qu’un sur deux arrive Donc en général c’est tout un groupe qui se fait prendre.

OB : Dans DMZ, la frontière qui ne dort jamais, vous expliquez que la Corée du Nord a massé au total un million deux cent mille hommes à la frontière. Pour combien d’habitants ?

AD : Un peu plus de vingt millions. C’est énorme. Mais quelle est la menace nord-coréenne réelle ? Ce n’est pas ce million d’hommes. Ce sont des soldats mal nourris, mal équipés, plus ou moins motivés suivant qu’ils sont soldats de base ou membre des forces spéciales. Mais ils sont privilégiés quand même par rapport au reste de la population. La vraie menace c’est l’arsenal chimique plus que l’arsenal nucléaire qui est en train d’être constitué, qui n’est pas là encore.
 
L’arsenal chimique c’est plusieurs centaines de missiles scud de l’époque Saddam et de scud améliorés par les Coréens eux-mêmes. La moitié est équipée de gaz chimique. Donc la vraie menace ce sont ces armes de destructions massives chimiques. La Corée est au troisième rang mondial en matière d’armes chimiques. Cinq mille tonnes de gaz mortels. De quoi pouvoir lancer suffisamment de missiles, avant qu’il y ait une riposte américaine, pour créer un chaos, une destruction indescriptible dans Séoul, Tokyo, toutes les grandes villes de la région.



OB : On comprend évidemment la crainte des jeunes appelés sud-coréens qui doivent effectuer leur service militaire sur la DMZ
AD : Il y a cette crainte et il y a la pression permanente du commandement. J’ai des interviews de soldats sud-coréens qui travaillent avec les Américains de la force jointe. Ils sont très contents d’être avec les Américains. C’est beaucoup plus détendu ! L’armée sud-coréenne est connue pour sa brutalité. Il y a énormément de cas de morts inexpliqués, de meurtres maquillés en suicide. Dans le film l’armée le reconnaît assez facilement. Je n’ai pas cherché à les piéger. Il est vrai que ça a évolué, que ça a diminué quasiment de moitié depuis cinq, six ans. Mais ça reste un gros problème.

OB : 2765 appelés sont morts dans les huit dernières années. 50% sont des suicides
AD : L’autre pourcentage, on ne sait pas : suicides, meurtres maquillés, morts sur le terrain ? Mais ils travaillent à régler ce problème. Mais c’est aussi parce qu’il y a une volonté politique derrière. Malheureusement cette commission chargée d’enquêter sur les morts suspectes va être dissoute à l’automne prochain par le gouvernement de droite actuel. Donc peut-être qu’on va revenir de nouveau à une situation où l’on ne va plus chercher à communiquer, à améliorer…

OB : Comment les réfugiés nord-coréens sont-ils accueillis à Séoul ? Sont-ils les bienvenus ?
AD : Ils les acceptent, mais pas assez vite. C’est pourquoi il y a beaucoup de réfugiés qui restent piégés à Bangkok dans les geoles de l’administration thaïlandaise, dans des conditions de détention terribles. Une fois au sud, les nord-coréens reçoivent un appartement, une somme d’argent, mais la société sud-coréenne n’est pas vraiment prête à les accepter et les Nord-coréens eux-mêmes ont un mal fou à s’adapter à quelque chose qui est très différent parce que finalement, en Corée du nord, malgré la peur, malgré la parano permanente, la propagande, il est resté des fondements de solidarité de village, une façon très différente de s’organiser.
 
Comme il faut survivre, c’est à la fois très dur, mais il y a plus d’entraide, alors que la société sud-coréenne est une société très individualiste. Etre perdu au milieu de Séoul, c’est terrible. Ils ont beaucoup de mal à s’adapter, à trouver un travail, à le garder. Il y a beaucoup de suicides, il y a des gens qui regrettent. Ils sont parqués tous ensemble dans des immeubles. C’est un peu des ghettos. Ils représentent une proie facile pour les églises baptistes, très proches des églises texanes…. On remplace une croyance par une autre, celle de Kim Jong-Il par celle du Christ.

OB : Est-ce qu’au sud ils représentent un enjeu politique, ces réfugiés ?
AD : La gauche a tout fait pour que cela n’en soit pas un. La droite a essayé de replacer un peu ça au centre du débat. De toute façon ils jouent un double-jeu parce qu’en même temps les sud-coréens ont accepté La zone économique spéciale de Kaesong où ils font travailler des Nord-coréens pour des salaires de misère qui sont directement reversés au gouvernement nord-coréen. Le nord a demandé une augmentation de salaire. Le sud a refusé.

OB : Combien de temps peut encore durer le régime du nord ?
AD : Un an. Ou trente ans. Ils sont dans une période de transition. Est-ce qu’ils chercheront à faire une ouverture à la chinoise ? Pas une ouverture politique, mais une ouverture économique. Est-ce qu’ils vont continuer de vivre dans une autre époque où les transports publics fonctionnent au gazogène ?

OB : Vous êtes-vous déjà rendu en Corée du Nord ?
AD : Jamais

OB : Comptez-vous vous y rendre ?
AD : Je ne pense pas y être accueilli à bras ouverts !

OB : Vous dites d’ailleurs dans le film que les journalistes étrangers sont interdits de séjour
AD : Oui. En présentant le film à plusieurs reprises, des Français - des gens travaillant en France pour la Corée du nord sous couvert d’organisation de voyages touristique, et mêmes des attachés parlementaires - sont venus me voir pour m’expliquer que je ne serais pas le bienvenu en Corée du nord. Il y a quand même deux américaines qui ont pris douze ans de travaux forcés pour avoir voulu faire le sujet que j’ai traité...

OB : Vous avez reçu le prix Albert Londres pour Han, le prix de la liberté (qu’on peut voir sous cet article). Votre impression ?
AD : Je suis très content. Je suis d’autant plus fier qu’il y avait une sélection de choix dans la finale, que j’étais avec des journalistes que j’admire énormément comme Vincent N’Guyen. Je suis très heureux de l’avoir.

OB : Vous parvenez à faire comprendre une question théorique, politique, géopolitique difficile en montrant des individus en prise avec ce que cela génère concrètement pour eux.
AD : Il y a une compréhension purement intellectuelle. Et puis il y a aussi une compréhension, non pas émotionnelle, car c’est plus fort que ça. Il s’agit de se transposer sur des gens qui sont des êtres humains comme nous. Comprendre que les gens réagissent comme on pourrait réagir. Ce n’est pas de l’empathie, c’est juste dire que ce sont des êtres humains avant tout. Ils se trouvent jetés dans ce cadre-là, et ils ont des réactions humaines.
 
Et c’est vrai que voir des gens ordinaires faire des choses extraordinaires pour la liberté, pour une conception de la liberté qu’ils peuvent avoir en plus... Parce que qu’est-ce que c’est que la liberté, ils ne le savent pas… Ils savent qu’ils veulent fuir cet état-là. Donc j’essaye d’être proche des personnages que je filme. Etre capable d’être objectif, mais pas d’être indifférent.


Crédit photo :
Amesty international

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9 réactions à cet article    


  • abdelkader17 20 juin 2009 00:30

    Au moins les coréens du nord on ne viendra pas les faire chier, un des derniers bastions staliniens au monde ou la population crève la faim mais ou le potentiel militaire dissuade de toute entreprise d’agression, d’ailleurs on se fout pas mal de ce pays il n’y a rien à piller dans son sous sol.
    République populaire démocratique de Corée non mais c’est une blague,il n’y a pas plus de démocratie populaire que de suffrage universel
    je ne comprend pas pourquoi les défenseurs des droits de l’homme si actifs pour L’Iran délaissent de tels régimes ou la population souffre autrement comme en Birmanie,j’avais oublier c’est la brigade à Bhl qui doit donner le signal, tous les pseudo révolutionnaires néo convertis à la promotion et la diffusion de la pensée réactionnaire.


    • stephanemot stephanemot 20 juin 2009 13:46

      Merci Olivier pour cette interview franche et utile.

      Depuis pres de 20 ans que je connais la Coree et en particulier apres une dizaine d’annees de presidents d’ouverture (Kim DJ, Roh MH), le Sud s’est beaucoup rapproche de ses freres du Nord. Helas, le Nord a continue a se replier plus loin encore, sa population coupee du monde.

      La Chine veut plus que jamais « hanschlusser » la Coree en commencant par le Nord, mais elle a de plus en plus de mal a gerer.

      La tension a ete maximale pendant que le vieux leader imposait son poulain, mais la PRK est condamnee a s’entendre avec son grand voisin, et Kim Jong-un a officiellement rencontre Hu Jintao.


      • Reinette Reinette 20 juin 2009 14:26

        Kim Jong-un, l’un des fils de l’actuel président nord-coréen, aurait effectué une visite secrète de dix jours en Chine la semaine dernière. C’est ce qu’affirme la presse japonaise. Les autorités chinoises accueillent cette information avec prudence. Agé de 26 ans, Kim Jong-un est pressenti pour être le successeur de son père.


        http://www.rfi.fr/actufr/articles/114/article_81941.asp


        • Reinette Reinette 20 juin 2009 17:00

          Traduction :

          1) Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.

          2) Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.



          Reste à voir si ces belles paroles correspondent à la réalité du pays ! (les nouvelles se faisant de plus en plus rares)

          http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/asie/coree-nord.htm



            • Jacinto Lopera 20 juin 2009 22:51

              Qui va payer par les 10 millo,s de mort du Congo belge, les 800000 de la Algerie Francaise, de Setif de Paris 61. Les petits européens devraianet demander pardon par ses crimes et le gouvernements condamner devant le TPI par crime contre l’Humanité.
              Ces video, surtout le dernier et trouqué, bien sur, la corée du nord est horrible.


              • Jean Lasson 21 juin 2009 08:25

                Poignant reportage que celui de Dereims !

                Pauvres coréens, affamés et martyrisés par une monarchie rouge (!), réprimés sans pitié par le régime chinois, exploités par les mafias chinoises (qui, elles, ne semblent pas réprimées en Chine...)

                Et dans cette nuit horrible, une petite lueur courageuse, un ange : le pasteur. Toute l’humanité est là.

                Merci à l’auteur de nous avoir fait découvrir la question et ce magnifique reportage !


                • Falkland 22 juin 2009 02:02

                  très interressant, merci.


                  • Frédéric 11 24 septembre 2009 11:46

                    Copiez collez d’un morceau d’article des ’’Relations inter-Corées’’ que j’ai écrit pour ce site il y a quelques temps :

                    Des affrontements entre les forces armées ou les services secrets de la Corée du Nord et de la Corée du Sud au cours d’opérations d’espionnage, des raids commandos, de terrorisme d’État, ainsi qu’au sujet des zones de pêches ont fait depuis la fin des opérations militaires en Corée des centaines de victimes civiles et militaires ; ces deux États sont juridiquement encore en guerre, aucun traité de paix n’ayant était signé entre les deux parties suite à l’armistice de 1953.

                    De 1962 à 1968, le régime nord-coréen crut que le sud se soulèverait de lui-même. Pour hâter l’apparition du « moment décisif, » il avait envoyé dans le sud des agents subversifs et des équipes de guérillas qui furent vite neutralisés avec quelques fois de lourdes pertes dans les deux camps. Plusieurs attentats sont commis contre des membres du gouvernements du Sud jusqu’aux années 1980 dont deux contre le président Park Chung-hee.

                    Les années records d’infiltrations ont été 1967 et 1968 avec 743 agents armés recensés sur les 3 693 infiltrés connus entre 1954 et 1992.

                    Le 21 janvier 1968, une attaque de la résidence présidentielle par un commando des forces spéciales du Nord de 31 hommes se solde par 28 tués et un prisonnier du côté nord-coréen, 68 morts civils et militaires et 66 blessés du côté de la Corée du Sud, et par trois soldats tués et trois blessés du côté américain.

                    En octobre 1968, ce sont 130 commandos nord-coréens venus par la mer qui tentent un raid sur la côte est de la Corée du Sud ; 110 sont tués et 7 capturés.

                    Le 9 novembre 1983, un attentat à Rangoon contre le président sud-coréen Chun Doo-hwan au Mausolée du Martyr, près de la pagode Shwedagon fait 17 morts dans son entourage, dont quatre ministres .

                    En novembre 1987, le Korean Air vol 858, explose en plein vol tuant 115 personnes ; la bombe avait été placée par deux agents nords-coréens.

                    Après la guerre de Corée ou au cours de la période de la Guerre froide, un total de 3 795 Sud-Coréens, essentiellement des pécheurs, ont été enlevés et emmenés en Corée du Nord. Par la suite, par des négociations du gouvernement de la Corée du Sud et des efforts par l’intermédiaire de l’Office coréen de la Croix-Rouge, 3 309 personnes sont rentrées en Corée du Sud. Un total de 480 Sud-Coréens enlevées demeurent en Corée du Nord contre leur volonté en 2007 ( Si ces derniers sont toujours de ce monde bien entendu).

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