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Accueil du site > RDV de l’Agora > Jean-Pierre PETIT : quand un Grand se raconte ...

Jean-Pierre PETIT : quand un Grand se raconte ...

A l’occasion de la sortie de son livre intitulé « J’ai vendu mon âme à Mc DO  », Jean-Pierre PETIT, PDG de Mc Donald France , est venu s’exprimer à l’Agora, tribune étudiante de l’EDHEC.

En pleine polémique sur les salaires des dirigeants, et après la récente affaire Varin, le roi du big mac est venu raconter son parcours, sans langue de bois, à un public, conquis par l’atypisme du personnage.

Au cours de cette conférence, l’invité a pu aborder des thèmes pour le moins variés : de sa philosophie personnelle au fonctionnement de Mc Donald’s, en passant par la politique économique des différents gouvernements et leurs impacts sur les entreprises. Le personnage, qui se dit volontiers « directif, mais pas autoritaire » a voulu donner une regard neuf sur ce qui est encore pour beaucoup, le symbole de l’uniformisation culturelle calquée sur le modèle américain. En effet, selon lui, « on parle de Mc Donald’s uniquement en termes de chiffres, mais le fondement du succès de cette firme réside avant tout dans sa gouvernance et dans son rôle social auprès des jeunes », affirmant même, avec aplomb, qu’elle « incarne aujourd’hui la deuxième structure de socialisation après l’école ! »

Mais alors, comment expliquer cette success-story en France ? Par un coup d’éclat en matière de marketing ? Est-ce grâce au développement de la « french touch » au sein de l’entreprise ?

Pour le grand patron, tout ceci n’est que la partie émergée de l’iceberg. « Ce qui a fait la force de notre entreprise, c’est notre travail d’intégration. A l’époque, le démontage systématique de Mc Do faisait barrage à la société, et mettait son existence en péril. Des changements étaient inévitables et l’on devait prendre des chemins différents. Vous savez, les français ne sont pas des idiots, s’ils accordent du crédit à Mc Donald’s, c’est qu’ils ont remarqué ce travail de fond, entrepris depuis 15 ans. »

Jean-Pierre PETIT n’a par ailleurs pas hésité à prendre à revers certains détracteurs, clamant même que le fait d’associer de Mc Donald’s à la mondialisation était une caricature grossière. « Notre entreprise, c’est le contraire de la mondialisation. Lorsqu’un problème apparaît dans un restaurant de province, on le traite sur place, et non dans des tours New-Yorkaises. »

A la question des agoravoxiens sur les retraites chapeaux, il affirme que la France reste un pays qui « dénonce les choses, sans pour autant régler ses véritables problèmes ; on stigmatise des pratiques particulières, et on crée un climat suspicieux malsain. Tous les politiques ne sont pas des menteurs et tous les chefs d’entreprises ne sont pas des tricheurs. Il y a un véritable danger à mettre tout le monde dans le même sac… » Avant d’ajouter : « La critique, je connais ça. A l’époque, on aimait détester Mc Donald’s ; aujourd’hui c’est l’inverse : les gens détestent nous aimer… »                               

Sébastien JOST

 


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