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marc louboutin

marc louboutin

Je suis journaliste indépendant, rédacteur et photographe depuis 2001.

Je suis également écrivain, auteur d’un livre sur mon passé de plus de 16 ans dans la Police Nationale comme Officier de police qui se nomme "Métier de chien. Lettres à Nicolas."
Il a été publié aux éditions Privé le 19 avril.
Malgré d’excellentes critiques par les lecteurs et des échos très favorables dans la presse quotidienne régionale et auprès de certaines radios locales, ce livre fait l’objet d’une censure totale de la part des médias nationaux.
Pourquoi ?
Peut être parce que j’y parle de mon ancien métier de manière très crue, sans concession ni fioriture.
Sans doute parce que j’y expose les problématiques de la Sécurité Publique de la même manière.
Plus sûrement parce que j’avais anticipé, deux mois avant la polémique, le fossé qui se creuse entre police et population.
Très certainement parce que dans le dernier chapitre, je démontre avec des chiffres publics que Nicolas Sarkozy a présenté un bilan plus que contestable en matière de sécurité.

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  • Premier article le 13/06/2007
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Derniers commentaires



  • marc louboutin marc louboutin 14 juin 2007 13:43

    Merci Florence, C’est malheureusement l’avis de tous les lecteurs qui ont lu ce livre. Malheureusement, parce que s’il provoque l’intérêt et les caractères élogieux de ces derniers...Il n’est relayé par aucun des médias nationaux. Heureusement qu’il reste des espaces libres, comme ici, d’expression.



  • marc louboutin marc louboutin 14 juin 2007 11:41

    @tous Pour ceux qui doutent. Encore. Et aussi à ceux qui veulent continuer à museler les informations qui viennent de « l’intérieur » de l’Intérieur que je suggère de libérer dans « Métier de chien. Lettres à Nicolas » pour en finir avec un débat enfumé par la propagande depuis des années (cela ne remonte pas à la dernière législature) Voilà un témoignage de flic publié sur mon blog aujourd’hui au billet précédent : « L’honnêteté des flics donne confiance à qui ? » :

    Témoignage :

    "Dans la boite (La Police Nationale ndla) depuis des années à proférer les mêmes discours sur des terres paradoxales. Car ton constat, tous le font. Tous, de toutes directions et à tous grades admettent la supercherie des chiffres. Tous, du gardien sous pression pour virer les plaignants à l’OPJ sous tension pour mieux ’chiffrer’ sa procédure reconnaissent l’escroquerie.

    Alors question, pourquoi si peu en parle ? Je reformule : pourquoi en parlent ils tous (ce qui est le cas, au moins dans leur cercle privé) et pourquoi un tel silence en bout de ligne ?

    Pourquoi nos syndicats, quelle que soit leur couleur, n’osent ils franchir ce rubicond : admettre un trafic des statistiques depuis les balbutiements du 4001.

    Peut être parce que cette mascarade est étrangement inorganisée : elle existe dans la concurrence de petits services, qui n’ont besoin d’aucune directive centrale pour participer à l’escroquerie d’échelle. Chacun veut tricher plus que son voisin, tout nécessiteux qu’il est de justifier de nouveaux effectifs ou de calmer les foudres d’un préfet.

    Aujourd’hui l’enlisement est total. Un coming-out verrait exploser les chiffres, cela imposant une seule justification politique : désolé peuple, mais nous mentons depuis des décennies.

    Tant pis."

    Voilà, je vous laisse juge de la pertinence. Il a le mérite de venir d’une source qui pratique chaque jour l’exercice difficile de la Sécurité Publique, coincé comme le disait un gardien de la Paix de l’Essonne lors d’interviews que j’ai réalisé en novembre 2006 : « Entre le marteau et l’enclume ».



  • marc louboutin marc louboutin 13 juin 2007 23:24

    C’est aussi ce que je dis, les chiffres seuls ne représentent que l’argumentation que l’on veut démontrer avec. La réalité, en matière de stupéfiants, depuis près de dix ans, c’est qu’il n’y a pas cette parano que le travail des flics en civils qui faisaient de la provocation d’achat (parfois pour des quantités importantes, entre 200 et 300 g d’héroïne) provoquaient. D’ailleurs, aujourd’hui, qui mis à part travaille (ou a le droit de travailler pour être exact) ainsi à part les unités spécialisées ? De plus, pour habiter dans une zone parisienne populaire, maintenant qui peut nier que la cocaïne est aussi facile à trouver d’une barette de shit ? Et pour avoir les ex-collègues de mon âge dans toute la France, je peux vous dire que les ex-inspecteurs sont unanimes : Le boulot pour lequel nous nous étions engagés n’existe plus. Un boulot de chasseur pour lequel on nous demandait des « cranes » avec des procédures ficelées. Pas d’accumuler des « bâtons » sur des statistiques. Comme vous le dites fort justement, une seule procédure de stupéfiants permettant une saisie régionale de plusieurs kilos fait plus de mal aux dealers que cinquante usagers revendeurs du bas de la pyramide. Mais la deuxième option est plus rentable en matière de présentation des chiffres et aussi...d’heures à rendre aux fonctionnaires et de risques pris. Et puis, sans même parler de provocation, une vraie procédure de stups sur plusieurs niveaux pour remonter un trafic, c’est un vrai boulot, une technicité à part... Qui la détient aujourd’hui encore à long terme, particulièrement en province, hors Paris Lyon Marseille ? Malgré les discours ( bien discrets dans ce domaine depuis plus de deux ans après des propos tonitruants ), ce n’est pas une priorité dans l’exercice de la police quotidienne.



  • marc louboutin marc louboutin 13 juin 2007 20:25

    Effectivement, celle légitimité du calcul est la question que l’on peut se poser... smiley Puisque d’un autre côté, la base de calcul de la baisse de la délinquance est calculée en pourcentage, d’une année à la suivante. C’est un mode de calcul (mathématiquement juste mais dont la réalité est très discutable) qui aurait dû alors être utilisé par le PS les années précédentes pour prouver qu’il n’y avait pas tant que cela d’augmentation globale des faits constatés smiley Comme quoi, cela rejoint le sujet global de mon billet, les chiffres, manipulés, peuvent donner l’éclairage que l’on souhaite. En matière humaine( et la sécurité publique en est une)ce ne peut en tous les cas pas être la seule preuve d’efficacité. Un des indicateurs tout au plus.



  • marc louboutin marc louboutin 13 juin 2007 16:14

    Monsieur Sandro, Cet article montre juste que par une simple soustraction (puisque la baisse est constante) le "million de victimes épargnées par Monsieur Sarkozy n’existe pas. C’est un mensonge simple. Une extrapolation entre la hausse des faits constatés en 2001 et la situation fin 2006, en s’appuyant sur l’écart qui existerait( conditionnel) entre une hypothétique poursuite de la progression et le chiffre du dernier bilan. C’est de l’illusionnisme pur. D’autant, puisque vous êtes un spécialiste vous pourriez le préciser, que la hausse des dernières années du gouvernement de Monsieur Jospin était principalement dûe, non à une hausse réelle de la délinquance, mais à une révélation d’une partie du chiffre « noir », rendue possible avec l’ouverture de 567 postes de police supplémentaire entre 2000 et 2001 dans le cadre de la mise en place de la police de proximité. Ce n’est pas une remise en cause formelle de l’état 4001. Juste une simple opération sur la base des chiffres officiels que cet outil donne. Quant à votre « démonstration » sur le dépassement des 100 % d’affaires élucidées, en matière de stupéfiants il est tout simplement impossible, les affaires de ce genre étant elles même à quasi 100 % révélées non par des plaintes mais par l’interpellation de détenteurs ou de trafiquants. Cette surévaluation est tout bonnement rendue possible par le « saucissonnage » des procédures ce qui n’était pas le cas avant 2003. Pour résumer de manière pédagogique, un trafic de stupéfiants, lorsqu’il est remonté, présente une forme plus ou moins pyramidale dont la pointe se trouve en haut de l’approvisionnement. En comptabilisant une affaire par revendeur, au sein du même trafic, on arrive à un nombre d’affaires élucidées supérieur à celui révélé, c’est assez simple. C’est même comme cela que l’on demande de comptabiliser les simples détention dans le cadre des usagers revendeurs pour fabriquer des statistiques là ou l’activité de la police est assez modeste pour n’absolument pas réduire le marché des stupéfiants. Pour autant les statistiques sont bonnes, même si l’autre indicateur (qui n’apparait nul part), celui des quantités saisies est mauvais. La politique de mise en avant des chiffres en matière de délinquance, n’est que l’occasion de manipulations des résultats, et par là des opinions. j’ai travaillé il y a quelques années dans une ville moyenne de province, à Quimper, où avec cette méthode, l’administration a pu communiquer sur une activité brillante en la matière alors que les stupéfiants étaient en quasi vente libre dans tous les établissements scolaires et même en centre ville, au su et au vue de la population, par des délinquants venus de banlieue parisienne. La hiérarchie avait simplement dissout le groupe stupéfiants dont je m’occupais parce que plus de 20 kg de résine de cannabis saisis en deux mois affolaient la population, faisait passer la ville pour une zone sensible à ce genre de délinquance au niveau national et obligeait le service à décompter de nombreuses heures supplémentaires et de week-end à rendre aux fonctionnaires participant à ces longues procédures. Cordialement.


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