Benjamin Sauzay, 30 ans déjà. Direction de l’Action Artistique d’une société de gestion de droits d’artistes
Mon travail est celui de la politique culturelle. Le conseil aux projets et l’attribution de subventions. Ce milieu je le connais dans ses nombreux détails, j’y traine les pieds professionnellement depuis l’âge de... 17 ans et je compte bien continuer !
Et puis c’est également ma passion...
Au risque de te surprendre, je suis absolument d’accord avec toi.
Seulement voilà, aujourd’hui le MoDem doit son existence et sa chance au nombre incroyable d’adhérents qui l’ont rejoint (UDF compris). Des adhérents volontaires, créatifs, « qui en veulent » et qui ont surtout un immense espoir avec ce parti. Le MoDem a cette responsabilité.
Qu’adviendrait-il si cette force était rapidement déçu et se détournait du mouvement ? Le MoDem serait une coquille quasi-vide, un concept, point.
Or, depuis plusieurs mois, on additionne les signes négatifs (que je résume dans l’article) jusqu’à commencer à franchement faire douter les militants.
Ce que je veux dire en fait : oui le MoDem n’existe pas, oui il n’a donc pas d’organisation, de statuts, oui tout ce que tu dis est vrai. Alors, on le sait bien, dans cette phase là, ce qui compte ce sont les symboles. Et pour le moment les symboles envoyés ne sont pas encourageants. Aucune explication, aucune écoute, aucun débat. Là est l’erreur importante de la direction. Une sorte de dissonance préoccupante.
Pourquoi ont-ils besoin alors de subventions ? Sans m’engager dans une leçon sur le financement du spectacle, je vais tenter de faire très bref...
1- Vous aurez remarqué que dans les salles labellisées (donc subventionnées), les prix des places sont moins chers, c’est aussi leu fonction (démocratisation, tout ça...) Cela ne permet pas au lieu de rentabiliser l’achat des différents spectacles + le fonctionnement du lieu + activités non marchands (interventions scolaires, soutien à la création, etc. )= besoin de subvention.
2- un lieu peut être subventionné mais aussi une compagnie. Pourquoi ? Il s’agit généralement de spectacles moins « »« commerciaux »« » qui se diffusent donc moins. Le prix proposé aux salles ne permet pas de rentabiliser l’investissement engagé pour la création. Donc subvention.
Ca c’est pour l’économie du spectacle expliqué aux enfants. Pour les « pistons » c’est un autre problème... Il y a les financements centralisés (Ministère, DRAC) et les financements territoriaux qui eux par essence pourraient avantager ce type de pratique. Mais très franchement, ce que vous évoquez là est quand même maginal.
Si vous voulez parler uniquement argent : allez voir du côté du ministère du tourisme ou des commerçants des villes qui accueillent des festivals. Ce sont simplement 2 exemples.
D’autres retours possibles, mais beaucoup moins palpables : l’ouverture d’esprit, l’erudition, etc.
Pour le reste allez voir mon dernier commentaire général. Oserez-vous aussi dire que les bibliothèques sont scandaleuses et que seules les librairies ont le droit d’exister ?
« A voir le nombre de galeries privés, de théâtres privés malgré la concurrence déloyale de l’Etat, on a du mal à comprendre pourquoi l’art ne permettrait pas aux artistes de vivre vraiment de leur art »
Tout simplement parce que même les théâtres privés sont subventionnés (fond de soutien aux théâtres privés).
Pour les Ogres, il faut que tout soit clair : le groupe n’est pas subventionné. C’est le lieu où il joue qui est subventionné puisque c’est un établissement municipal (ou pluri-conventionné).
A tout ceux qui s’offusque que l’art soit subventionné : oserez-vous dire, que dans le cas d’Oyonnax, proposer des livres dans une bibliothèque municipal est scandaleux et que seul les librairies ont le droit d’exister ?!
Avec cette histoire, nous sommes exactement dans le même cas de figure : la mairie fourni les murs (bibliothèque, salle de spectacle) et achète une prestation (concert, livre)
« A voir le nombre de galeries privés, de théâtres privés malgré la concurrence déloyale de l’Etat, on a du mal à comprendre pourquoi l’art ne permettrait pas aux artistes de vivre vraiment de leur art »
Tout simplement parce que même les théâtres privés sont subventionnés (fond de soutien aux théâtres privés).
Pour les Ogres, il faut que tout soit clair : le groupe n’est pas subventionné. C’est le lieu où il joue qui est subventionné puisque c’est un établissement municipal (ou pluri-conventionné).
A tout ceux qui s’offusque que l’art soit subventionné : oserez-vous dire, dans le cas d’Oyonnax, que proposer des livres dans une bibliothèque est scandaleux et que seul les librairies ont le droit d’exister ?!
Avec cette histoire, nous sommes exactement dans le même cas de figure : la mairie fourni les murs (bibliothèque, salle de spectacle) et achète une prestation (concert, livre)