35 ans, juriste de formation mais responsable informatique dans une administration, j’ai quitté la Bourgogne pour les charmes de la capitale et en suis tombé amoureux.
Le grand avantage des logiciels libres, c’est leur capacité d’adaptation. J’administre un parc de 450 machines réparties dans différents services, et pour remplacer nos applications vieillissantes, nous faisons appel à des SSLL qui adaptent des logiciels libres (ou qui se basent sur des briques opensource)à nos contraintes métiers. Ce sont souvent des sociétés de taille moyenne, implantées en France, très proche de l’utilisateur et très réactives (nous sommes souvent l’un de leur plus gros client). Les logiciels ne coutant pas cher, le coût est reporté sur la maintenance, ce qui nous permet d’avoir enfin une maintenance digne de ce nom (on n’est pas dans la logique « j’achète un logiciel et je me demmerde »).Or aujourd’hui, cette économie du service est en train de supplanter l’économie du logiciel(c’est Lou Gerstner qui avait pratiquement inventé ce concept et qui redressa IBM grace à cette idée révolutionnaire)dans laquelle Microsoft régnait en maître.La guerre a changé de terrain, et sur ce terrain, Microsoft n’est pas chez lui et doit faire face à des adversaires mieux armés.
Interessante question. Il est clair que Microsoft, depuis quelques années, va de déroute (origami, zune..) en contre performances (concurrencé par Apache, Linux, Firefox, Openoffice, alors qu’auparavant, il n’avait aucun concurrent). Enfin, la firme de Redmond n’est plus dans la position du grand requin blanc qui dévore les petits poissons. Une meute de loup l’attaque de toutes parts (IBM, Sun, Apple, et tout le mouvemenet opensource). Ajoutez les diverses condamnations, Vista qui marche moins bien que XP, et surtout l’arrivée d’un prédateur aussi puissant, violent et sans scrupule que l’était le grand Microsoft de la grande époque (Google), ajoutez le départ de Bill Gates, qui à mon avis, n’a tout simplement plus le feu sacré qui l’animait autrefois, et vous constatez la situation préoccupante de Microsoft. Le salut ne peut passer que par la reprise de l’initiative, Microsoft ne faisant que suivre. Mais paradoxalmeent, sa force principlae (le quasi-monopole) devient sa plus grande faiblesse : Microsoft ne peut pas repartir de zero sur Windows (comme l’a fait Apple avec Mac OSX) car il faut garder les clients captifs, sans quoi ils iront voir ailleurs (sauf que ça a déjà commencé, Apple n’a jamais autant vendu d’ordinateur). Comme vous, j’ai d’énormes doutes sur la capacité de Ballmer a renflouer le navire : il n’a pas la vision nécessaire (je me rappelle ses savoureuses déclarations sur l’échec certain de l’Ipod et de l’Iphone...). Bizarrement, ce que vit Microsoft aujourd’hui me rappelle un autre géant, quasi monopolistique à l’époque, et qui s’était effrondré en quelques années : IBM.
Vous avez tout compris. Tout comme l’enfer est pavé de bonnes intentions, la réforme de la carte judiciaire, réellement nécessaire, est détournée pour un seule raison : faire des économies de bouts de chandelle.