Les données seraientbien sûr à
réactualiser.Le revenu des chirurgiens
secteur 1 à tarif sécu,( il en reste moins de 20 % ) repose uniquement sur le
tarif de remboursement sécu.
Par ailleurs quelques chiffres à méditer, tirés du rapportparlementaire de deux chirurgiens
hospitaliers, Jacques Domergue et Henri Guidicelli : « La productivité
chirurgicale est très inégale dans les deux secteurs d’activité. L’activité
opératoire moyenne d’un chirurgien public est de 24 000 Kc par mois alors que
l’activité moyenne d’un chirurgien privé est de 60 000 Kc. Certes on peut
imaginer qu’il ne s’agit pas tout à fait du même type de chirurgie mais le Kc
opératoire moyen en public n’est que de 10% supérieur au Kc moyen du secteur
privé. » (page 37 de ce rapport )
Ce qui se passe sur le tarif de remboursement des interventions
n’est effectivement pas un cas isolé, et
ce triste privilège est largement partagé dans d’autre secteurs d’activité.
Le prix indiqué est uniquement celui du travail médical, c’est-à-dire
la prise en charge du patient de la veille de l’intervention au 15° jour
post-opératoire, incluant bien sûr l’intervention elle-même. Mais pas le prix
dela prothèse qui a une facturation à
part, avec un tarif qui est fixé par l’assurance maladieselon le type d’implant.
Le coût du personnel a suivi celui de la courbe des
salaires, (un peu plus, avec une
augmentation de la qualification des
aides )
Le premier tableau (celui ou un doigt empêche la Prothèse Totale de Hanche de progresser) est une
comparaison de la courbe de l’indice INSEE et de celle de la
PTH entre 1980 et 2004. Elle est également très parlante. Pour
la PTH le terme
de courbe est manifestement exagéré.
Malgré l’évolution des techniques, la chirurgie reste un
métier d’artisan. J’ai donc cherché à la comparer à un autre métier d’artisan. J’aurai volontiers
pris la baguette de pain pétrie et cuite par un artisan boulanger mais la
boulangerie industrielle d’une part et la grande distribution d’autre part faussent les repères de prix.
Des produits comme de
la mémoire informatique ou une imprimante laser ne sont pas des produits
artisanaux, et leur prix n’obéit pas aux mêmes contraintes.
Choisir le quotidien le Monde comme traceur ne me parait pas être une
manipulation : Comme la chirurgie, et malgré l’évolution des techniques, le Monde reste un journal d’artisan écrit par
de vrais journalistes et non pas un journal industriel, simple relai de dépêches
d’agence. Il a en plus l’immense avantage d’avoir son prix écrit dessus au jour le jour. Enfin comme il ne se mange
pas, à la différence de la baguette, on peut le retrouver des années après sous forme papier ou numérique. Je n’ai pas trouvé meilleur traceur.