D’accord avec vous Chria ; sage manière de votre part de ramener le débat à des confrontations d’arguments scientifiques et pas à autre chose. Le problème c’est que certains sont, par psycho-tropisme si je puis dire, attirés avant tout par tout ce qui pourrait infirmer la « science officielle », le « consensus », la « pensée dominante » ; ils n’aiment rien que d’avoir raison seul contre tous. Pour un peu s’il leur arrivait une nuit de voir dans un village côtier courir une foule fuyant en courant la côte et criant « tsunami, tsunami », ils pourraient être tentés de ne pas se joindre à ce flux d’humains par trop moutonniers à leur goût. La hantise de passer pour des gogos qui gobent tout les poussent à ne croire personne. Aussi sont ils surs de n’être jamais trompés par personne. Ce faisant ils courent le risque d’être trompés par eux-mêmes. Danger de l’orgueil.
Je ne suis pas un « effrayé » par tempérament. Je
n’ignore pas que la frayeur se vend bien et qu’il y a un public pour les films
d’horreur (preuve d’un fond de l’âme humaine qui aime que l’on stimule ses émotions).
Je suis bien moins effrayé par le nucléaire (même si parfois quand-même…) et
encore moins par les OGM que par le Co2 qui me paraît lui plus insidieux car
non toxique en lui-même ; sa faible activité chimique lui donne la couleur de l’innocence, mais cela le rend justement difficile à recycler chimiquement. Quoi de
plus rassurant qu’une couverture qui réchauffe bébé n’est-ce pas ;
sauf lorsque bébé a trop chaud. Je plaiderai donc volontiers pour une
vigilance plus aigüe sur ce paramètre. Mais les peurs agitées en tous sens sur
tout et n’importe quoi ont pour risque principal de mithridatiser nos
sensibilités : tant de catastrophes annoncées ne peuvent qu’être
globalement fausses finira-t-on par se dire ; du coup, on finit par s’habituer à tout se fond sonore et par nous
endormir . C’est comme les alarmes incendies faites pour l’exercice
ou bien les alertes à la bombe : à force d’en connaître à répétition on n’y
croit plus guère et arrive un jour où elles concernent un accident réel ;
mieux vaut ce jour là y croire … Hélas
pour nous humanité, la tranquilité n’a jamais existé et n’existera jamais ;
il faudra toujours dans la tribu quelques Cassandre, qui parfois se tromperont,
mais qui joueront leur rôle. L’humanité ne peut pas se permettre d’avoir 100 % des gens le nez
dans le guidon ; c’est trop risqué. Laissons donc le grand marché des idées faire
son œuvre et les vérités remonteront à la surface.
Quant aux scientifiques, qui s’écartent parfois de leur domaine de
compétence et s’aventurent au-delà de ce qu’ils savent réellement je suis d’accord
avec vous : cela existe et je le déplore aussi. C’est une dérive qui trouve son moteur dans une forme d’orgueil intellectuel ; un orgueil dangereux. Mais là encore je crois que la communauté
scientifique est capable de faire le ménage entre les + et les – et aboutir,
même parfois laborieusement, et « au bout d’un certain temps » à un
consensus.
Le problème c’est que partir tout seul à la recherche de la vérité en misant sur Internet est plus qu’un travail à temps plein pour une personne. Si une vérité existe elle peut s’y trouver certes, mais comment la trouver si elle est noyée dans un océan de contributions ou de théories qui toutes apportent leur petit grain de sel et où le plus fantaisiste pourra côtoyer le plus sérieux. Tapez « OGM » sur Internet et vous ne serez pas déçu de ce que vous trouverez. Tout cela obligerait à un travail considérable pour y démêler le vrai du faux. On est donc obligé, nécessairement, de faire appel à des experts ; déléguer une partie de ses pouvoirs à d’autres ; certain sont allergiques par principe à cette chose ; moi non ; je fais confiance (comme d’ailleurs au pilote d’un avion dans lequel je monte). Personne n’est omniscient. Mais s’il n’y a pas encore de consensus à 100% sur le climat, il y a quand même déjà une forte majorité de scientifiques qui pensent peu ou prou la même chose. On verra à l’avenir : un jour viendra où les avancées scientifiques mettront tout le monde d’accord (dans un sens ou dans un autre).
A propos de : "Venus comporte une atmosphère contenant 96 %
de Co2 et sa température de 460 ° C. creusez un peu le sujet, vous verrez
que le CO2 n’a strictement rien à voir là-dedans."
Je vous vous concède que c’est idiot de ma part d’aller
chercher des arguments de type technique sur un sujet dont je ne suis pas
spécialiste. D’où ma dépendance (ma grande dépendance) vis à vis du GIEC. Moi
pas pouvoir lire à moi tout seul toutes les publications scientifiques. Il faut savoir déléguer…et cela
suppose d’avoir confiance.
Je vous concède que c’est idiot de ma part d’aller chercher des arguments de type technique sur un sujet dont je ne suis pas spécialiste. D’où ma dépendance (ma grande dépendance) vis à vis du GIEC. Moi pas pouvoir lire à moi tout seul toutes les publications scientifiques.