Militant communiste sur Montpellier.
40 ans
Après un echec scolaire, j'ai repris mes études pour faire du droit. Passionné de politique, de philosophie, de cinéma et de capoeira.
Si le parti socialiste a perdu les élections c’est parce qu’il n’avait pas de projet de gauche. C’est la raison fondamentale... le seul argument étant le vote utile, le souvenir du 21 avril 2002 a fait beaucoup. Les primo-votants sont allés voter contre Sarkozy mais n’ont pas vu l’utilité de voter aux législatives. Beaucoup n’on pas voter pour Ségolène Royal mais contre Sarkozy, comme elle a été battue, il est normal qu’ils ne la suivent pas aux législatives. Un implication politique demande quand même une culture politique pour faire un choix.
La presse a fait aussi beaucoup pour tuer le débat : cette façon de faire croire que pour être moderne, il faut absolument être comme les autres, que le deuxième tour doit absolument être entre une gauche dite responsable et la droite, me rend fou de rage. Maintenant, pour être In à gauche, il faut faire une politique social-démocrate, il faut s’allier avec la droite (le MODEM est un parti de droite tant dans se sthèses que dans son électorat, l’UDF a voté tous les textes les plus reactionnaires du gouverbnement Raffarin sauf l’année qui précède l’élection...). Les echecs sont nombreux tant en Allemagne, qu’en Angleterre, qu’en Italie : faiblesse des salaires, hausse de la précarité, délocalisation, répartition des richesses se faisant qu’en faveur du capital et pas du travail, délocalisation.
Pour ce qui est du PCF (le reste n’assumant pas ses responsabilités, il compte pour peu), la candidature antilibréale avait le programme le plus cohérant.
On peut être ou ne pas être d’accord dessus mais c’est un fait : de la taxation des actifs financiers, prise en compte de comment est produite la valeur ajoutée des entreprises pour fixer la TP et les cotisations sociales, prise en compte de l’utilité sociale des investissements et progressivité de l’IS, renforcer la progressivité de l’impôt sur le revenu par plus de tranches, etc... Toutes ces mesures étaient parfaitement cohérantes et adaptées pour lutter contre les effets du capitalisme financier actuel. Mais voila... le drame : la personne qui défend ces idées est communiste ; cela ne cadre pas avec le schéma de pensée actuel, elle n’a pas l’utilité du facteur, donc vite.. on ne se préoccupe pas de ses idées et on la catalogue très vite ringarde. Ouf la paix des esprits de nos chroniqeurs matinaux est de retour, le monde tourne comme ils le pensent.
Je ne crois pas que cela soit une défaite des idées de l’ensemble de la gauche. C’est surtout le révélateur qu’elle n’a pas su répondre à la révolution libérale (on le voit bien avec certains sociaux-démocrates qui veulent diminuer le salaire en diminuant les cotisations sociales), que les travailleurs de ce pays ont perdu beaucoup du pouvoir d’achat à cause de la mise en place des 35 heures (les salaires bloqués, l’annualisation du temps de travail qui rendent les heures supplémentaires plus difficle à obtenir, exonération de cotisation sociale sur les emploi à mi-temps et ceux payés au smic qui ont entrainé la smicardisation des salariés français) ont été des concessions insupportables pour le niveau de vie des salariés). Là est à mon avis l’adhésion à la supercherie du « travailler plus pour gagner plus ». Il y a enfin l’abandon de cette capacité à faire monter dans la structure politique des personnes issues des couches les plus défavorisées.