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SEPH SEPH 26 octobre 2011 14:27

L’article de monsieur motsdeplume est très discutable.
 En effet, les US sont en fait entrain de colporter l’illusion qu’ils retirent leurs billes d’Irak, ne laissant qu’une force symbolique pour une raison - une raison qui a à voir avec la manœuvre finale jouée contre l’Iran, le dernier domino à tomber dans le « Printemps Arabe » inventé par les US. Il y a deux scénarios possibles. Je vous invite a lire l’article de
Tony Cartalucci
- Prisonplanet.com - 22/10/2011 - Traduction Mireille Delamarre :

« Depuis 10 mois l’administration Obama a dirigé le « Printemps Arabe » un processus géopolitique programmé depuis des années et exécuté simultanément dans plusieurs pays au Moyen Orient et en Afrique du Nord début 2011. La conflagration régionale a été alimentée par un flot constant de démentis même de surprise feinte, avec soutien clandestins par les US des groupes d’opposition, puis un soutien plus ouvert et finalement des frappes de l’OTAN, armes, entraînement, et des opérations de forces spéciales mis à disposition de la rébellion en Libye et des armes et soutien aux militants en Syrie. Ces efforts collectifs se déployant de la Tunisie jusqu’aux portes de l’Iran serve un agenda particulier - c’est-à-dire contenir et finalement faire échouer la réémergence de la Russie de même que de contenir la montée en puissance de la Chine.

Renverser l’Iran

Cet agenda déclaré comprend le renversement du gouvernement d’Iran et son intégration dans »l’ordre international » de Wall Street - Londres. Les efforts pour renverser le gouvernement en Syrie par les groupes d’oppositions armés semble-t-il soutenus par les US visent à isoler et provoquer la République islamique pour justifier des représailles acceptables par les US ou Israël (ou les deux). Comme on l’a rapporté de multiples manières le document contenant les plans précis que ces stratèges ont conçu c’est le rapport « Which Path to Persia« du Brookings Institution financé par les 500 plus grosses fortunes. Dedans on y déclare spécifiquement :

« … Ce serait bien préférable si les US pouvaient citer une provocation iranienne comme justification pour les attaques aériennes avant de les lancer. Evidemment, le plus choquant, le plus mortel et le moins provoqué cette action de l’Iran, le mieux cela serait pour les Etats Unis. Bien sûr se serait très difficile pour les US d’inciter l’Iran à une telle provocation sans que le reste du monde ne reconnaisse ce jeu, ce qui le saperait. (L’une des méthodes qui pourrait avoir du succès c’est de pousser clandestinement à des efforts pour changer le régime dans l’espoir que Téhéran lancerait ouvertement des représailles, ou semi ouvertement, qui pourraient alors être décrites comme un acte d’agression iranien non provoqué). »

La « Révolutions Verte » de 2009 était justement une telle tentative de « changement de régime clandestin » pour « inciter l’Iran à une telle provocation » bien que cela ait échoué lamentablement. Il semble qu’en plus de financer , armer, et héberger le groupe terroriste MEK (Mujahedin -e Khalq), les US ont également pris sur eux de fabriquer totalement de « telles provocations ». Le complot récent du DEA d’assassinat de l’ambassadeur saoudien annoncé par le procureur général Eric Holder vacille sérieusement surtout depuis que l’Iran a affirmé pour le nier que le membre supposé des Forces Quds que les US disent impliqué pourrait être en fait un membre de l’organisation terroriste citée ci-dessus MEK soutenue par les US. Les US ont tout fait pour pousser l’Arabie Saoudite à adopter une position plus dure contre Téhéran. Le rapport du Brookings le disait en 2009 :

« Par exemple, l’Arabie Saoudite est totalement apoplectique concernant le programme nucléaire iranien, de même que leur ingérence au Liban, en Irak, et dans les territoires palestiniens. Pourtant jusqu’à présent, Riyad a fait clairement comprendre qu’ils ne soutiendraient pas d’opérations militaires d’une quelconque nature contre l’Iran. Cela pourrait certainement changer mais difficile d’imaginer ce que cela nécessiterait. »

« … Difficile d’imaginer ce que cela nécessiterait ». Peut être des terroristes MEK se faisant passer pour des Forces de Quds manipulant un drogué vendeur de voitures d’occasion pour arranger un complot pour tuer l’ambassadeur saoudien et puis accuser l’Iran.

Avec le sort de la Libye pas résolu, des troupes US à la fois en Irak et en Afghanistan et une vigueur renouvelée envers la Syrie après la chute supposée du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, il est fort peu probable que les US aient abandonné leurs plans pour finalement renverser le régime iranien comme ultime cible de cette campagne régionale. En fait, un grand nombre dans l’administration Obama ont été les supporters les plus enthousiastes pour exécuter le but final de cette stratégie à long terme démarrée sous l’administration Bush. Le candidat à la présidentielle de 2008 John MacCain et bien sûr toute la troupe des décideurs politiques non élus financés par les multinationales appartenant aux bureaux du Brookings Institution, du Foreign Policy Initiative, et de l’American Enterprise Institute (AEI) ont été des plus désireux de faire avancer tout le temps cet agenda.

Que ces décideurs politiques -qui ont aidé à concevoir et soutiennent actuellement la politique d’Obama - boudent maintenant la décision d’Obama de retirer les troupes d’Irak alors qu’en fait Obama ne l’a pas décidé et ne prendra jamais de telles décisions est très suspect. Kenneth Pollack, l’un des co-auteur du rapport « Which Path to Persia » a exprimé il y a peu sa consternation dans un article intitulé “ “With a Whimper, Not a Bang.” « Pas de Bang, un Gémissement ». Fréderic Kagan l’architecte derrière le «  renforcement des troupes » en Irak de l’AEI financé par les multinationales c’est également plaint dans un article intitulé «  Obama abandons Irak » « Obama Abandonne l’Irak ». Kagan affirme explicitement que le retrait « ce serait satisfaire le seul objectif le plus important que Téhéran poursuit depuis des années - le retrait complet des forces militaires US d’Irak. »

Scénarios Possibles

Les US sont en fait entrain de colporter l’illusion qu’ils retirent leurs billes d’Irak, ne laissant qu’une force symbolique pour une raison - une raison qui a à voir avec la manœuvre finale jouée contre l’Iran, le dernier domino à tomber dans le « Printemps Arabe » inventé par les US. Il y a deux scénarios possibles :

1.Laisser une petite force symbolique que les Iraniens attaqueront en Irak après une attaque aérienne «  unilatérale » israélienne. Quoique décide de faire l’Iran il pourrait ne pas pouvoir le faire de façon soutenue mais le fera lors des premières phases vicieusement. En laissant une force symbolique en Irak les US peuvent obtenir la sympathie nécessaire et la colère politiquement parlant en interne pour lancer une opération plus large contre l’Iran en « représailles ».

2. Feindre de se désengager du Moyen Orient et quand une attaque terroriste sous faux pavillon ou une autre provocation est commise contre les US cela aura l’air d’un acte de guerre énorme de l’Iran. Tandis qu’une présence réduite des US au Moyen Orient devrait créer encore plus de patience à Téhéran les scénaristes du dernier complot pour assassiner l’ambassadeur saoudien ont bien pris soin de dire que «  l’Iran est devenu audacieux » un point de discussion répété à l’envie dans les airs et mis dans l’esprit des Américains crédules.

C’est plus que de la simple spéculation. Dans le rapport de la Brookings Institution, « Which Path to Persia « pratiquement toutes les mesures extrêmes proposées dans le rapport ont été exécutées. Les seules options restant sur la table non utilisées incluent une attaque aérienne unilatérale ayant pour but de provoquer des représailles significatives faisant ainsi entrer les US en guerre contre l’Iran et toute une panoplie d’options pour provoquer une invasion à grande échelle.

Dans une partie du rapport intitulé « Leave it to Bibi : Allowing or Encouraging an Israeli Military Airstrike » - Laissez faire Bibi : autorisé ou encouragé une frappe militaire aérienne israélienne ( page 89 , page 102 voir document pdf joint à gauche de la photo) il semble que les services secrets israéliens travaillent aussi avec l’organisation terroriste MEK :

« Les opérations des services secrets israéliens contre l’Iran ont été intensifiées bien avant et incluaient l’utilisation de tierces parties pour publier la menace iranienne sans révéler la main d’Israël. Les programmes secrets d’enrichissement et de réacteur à eau lourde de l’Iran ont été rendus publics en Août 2002 par un groupe dissident iranien ( the Mujahedin- e Khalq - - - MEK ndlt) qui a dit on reçu l’information involontairement des services secrets israéliens. »

Le rapport continue en parlant d’une attaque israélienne autorisée par les US :

«  Cependant, comme noté dans le chapitre précédent, les attaques aériennes en elles-mêmes sont en fait simplement le début de cette politique. Les Iraniens de nouveau reconstruiraient leurs sites nucléaires. Ils mèneraient probablement des représailles contre Israël et pourraient mener des représailles contre les US aussi ( Ce qui pourrait créer un prétexte pour des frappes aériennes américaines ou même une invasion »).

Autoriser les Israéliens à attaquer par air et sacrifier des troupes US au sol en Irak comme prétexte pour élargir la guerre est très certainement une possibilité. Le rapport continue en affirmant la nécessité de maintenir un certain niveau de déniabilité plausible concernant les frappes aériennes israéliennes. Des troupes US en Irak impliqueraient par défaut l’Amérique dans toute frappe aérienne israélienne nécessitant de survoler l’espace aérien irakien. Des troupes US » entrain de se retirer » d’Irak pourraient peut être réduire de telles implications et feraient de même apparaître des représailles iraniennes comme encore plus « choquantes, mortelles, et non provoquées ».

Nous pouvons être sur qu’après des années de mise en application d’un agenda élaboré avant sa présidence Obama n’a pas brusquement décidé unilatéralement de retirer les troupes d’Irak. La duplicité de son administration et son ardeur à l’égard du « Printemps Arabe » concocté par les US tout ceci nous montre que l’agenda global inclue aussi d’encercler et de renverser le gouvernement en Iran. Cela n’a pas échappé à l’attention de la Maison Blanche qu’un retrait d’Irak fournirait à l’Iran un espace pour respirer très convoité et diminuerait de manière importante l’influence des US au Moyen Orient.

Tout comme le faux rapprochement entre l’Occident et Kadhafi de Libye avant que les US ne réarment, réorganisent, et lâchent le Libyan Islamic Fighting Group ( LIFG) quand l’Occident revient tourmenter Téhéran il reviendra avec l’idée de vengeance. Surveillez Israël pour leur attaque et les US complices attendant une nouvelle fois de « diriger en coulisse ». Et si vous avez quelqu’un que vous connaissez dans l’armée US stationné en Irak restant derrière préparez vous au pire absolu. Comme Henri Kissinger l’a dit une fois brutalement : « les soldats sont des animaux débiles, stupides à utiliser comme pions pour la politique étrangère. » (Woodward and Bernstein The Final Days in chapter 14). Certainement que quelques GI’s morts en Irak après des représailles iraniennes pour une attaque aérienne israélienne seraient effectivement les pions dont la « politique étrangère » a besoin pour avancer.

On peut simplement espérer que cette analyse pessimiste est complètement fausse et que les US sont dépassés et ont simplement décidé de se retirer du champ de bataille et finalement de l’Empire. Cependant si l’instabilité continue de se développer en Syrie, ce qui est principalement une guerre US de proxy de basse intensité contre Damas et par conséquent contre Téhéran on peut être sur que tout optimisme sera rapidement écrasé contre le mur par les oligarchies multinationales financières de Wall Street-Londres »

Tony Cartalucci - Prisonplanet.com - 22/10/2011

Traduction Mireille Delamarre

PS/MD : Obama affirme que toutes les troupes américaines partiront d’Irak. Ce qu’il oublie de dire c’est que 16 000 membres du personnel de l’ambassade US - la plus grande du monde - située dans la Zone Verte à Bagdad et dont un bon nombre sont des agents de renseignements et autres agents de forces spéciales militaires vont rester à demeure de même que 5000 agents de sécurité appartenant à des sociétés privées (des mercenaires).


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