Bonjour à tous,
@ Webrowsky, je n’ai pas noté votre article car mon sentiment est partagé.
Même avant Maastricht, les dirigeants de l’Union Economique Européenne, avaient déjà décidé de la construction d’une Europe fédérale, entre eux.
Lors de la préparation, du vote du Traité de Maastricht, ensuite de ceux d’Amsterdam, Nice, Lisbonne, cette volonté est demeurée présente et toujours non affirmée, non revendiquée notamment par Jacques Delors, Pascal Lamy, Giscard d’Estaing,....
Dans les voeus pieux de cette construction européenne figuraient des convergences économiques, financières, sociales et fiscales mais ces deux dernières n’ont jamais été discutées et pas conséquent pas mises oeuvre.
Au contraire, tout s’est construit sur des moins-disant fiscaux et sociaux entre tous les partenaires, notamment Irlande, Portugal, après la chute du Mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne, avec les pays de l’Est.
Merkel a réussi son coup avec les Monti, Draghi, Papedemos et un Sarkozy qui a baissé son froc, à savoir lancer la Grande Braderie de l’Europe au seul bénéfice de cette oligarchie, avec une BCE qui rachète de la dette souveraine plus ou moins pourrie sur les marchés primaire et secondaire devenant une Bad Bank (en contradiction avec tous les traités) en attendant de la transférer au FESF, ce qui limitera dès maintenant les possibilités d’intervention du Fonds.
En effet, elle a obtenu ce qu’elle
exigeait depuis toujours :
Une modification radicale,
profonde du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne
(TFUE) donc du Traité de Lisbonne en intégrant des sanctions automatiques, une pseudo intégration fiscale, etc..
Mais cette modification du traité se fera en dehors de tout
cadre référendaire européen, en utilisant l’article 48 du
TFUE (Traité de Fonctionnement de l’Union Europe
Européenne).
Ce procédé avait déjà été utilisé le
16/12/2010 par le président du Conseil Européen, Herman Von Rompuy
pour l’accord du 11/03/2011, par amendement de l’article 136 du
TFUE et de l’instauration d’un mécanisme permanent, le FESF et
le MES, le 11 juin 2011.
Des sanctions automatiques ou décidées
par la Commission sur plainte d’un état pour non respect des
engagements budgétaires.
Créer un mécanisme permanent de sauvetage.
Une règle d’or des 3% et de 60% du PIB, tout en sachant que cette règle définie lors du traité du Maastricht n’a jamais été respectée (même par l’Allemagne, qui prévoit d’augmenter son déficit en 2012) reposait sur les éléments suivants :
Les taux de 3% du déficit, et de 60% pour la dette sont le résultat d’un calcul représentant une situation d’équilibre : si un État a une dette de 60% du PIB, un déficit de 3% du PIB et une croissance du PIB de 5% (en € courants) alors la dette de cet État reste stable à 60% du PIB (même si cette dette augmente en valeur absolue).
"En juin 1981 qu’il était chargé de mission à la Direction du Budget du ministère des Finances, l’économiste Guy Abeille raconte avoir été mandaté avec son chef de bureau de l’époque Roland de Villepin d’établir un critère économique utilisable par le Président Mitterrand dans ses discours. Faute de mieux, Abeille et Villepin proposent alors ce critère relativement simple basé sur un ratio déficit/PIB qui, du propre aveu d’Abeille, « ne mesure rien » et sur une norme (3%) qui « n’a pas d’autre fondement que celui des circonstances » (le déficit budgétaire de l’époque atteint déjà presque 2% du PIB)« .
Contrairement à ce qu’affirme vote titre, il n’y a pas de crise de l’Euro en tant que tel, quitte à faire hurler beaucoup de lecteurs, il s’agit d’une crise des banques et des assurances, du »shadow banking« qui est occultée, dissimulée, par des imprécations »religieuses« , »mystiques« de défense de l’Euro seul »sauveur" de L’Union.
Pour l’expliciter, je vous copie l’analyse très fine d’un professionnel de la finance :
22 octobre 2011
Il n’y a pas de crise de l’Euro, il y a la crise des banques et des assurancesPar Thomas, le Cimbre, le 22 octobre 2011. Catégorie : Economie de bulles, crises systémiques, subprime
L’euro se porte bien en valant 1,38 $ depuis quelques années. Les normes « prudentielles » comptables Bâle II, mais aussi Bâle III, IASB et FASB autorisent les banques à « interpréter les signaux du marché » (<<< Sources : Mazars, page N°8, Bank News Octobre 2010), à donner à leurs dettes l’aspect de bénéfice, c’est à dire à tricher réellement ou à tricher virtuellement pour réduire leurs dettes. Dans la première voie les banques émettent des obligations, appelées « obligation corporate ». Par exemple elles émettent sur les marchés financiers 1000 obligations et reçoivent 1000 en cash. Puis les investisseurs doutent de la solvabilité de ces banques et les obligations chutent à une valeur de 400. La banque rachète ses propres obligations décotées à 400 et son bénéfice net est de 600. Les normes prudentielles comptables ont pensé à la pénibilité du travail des banquiers, et leurs recommandent de simplement déclarer une augmentation de bénéfice de 600, un « gain contre intuitif », sans réaliser la moindre des opérations quand elles doivent se recapitaliser. Les banques procèdent massivement à ce jeu depuis 2008, mais les trillions d’actifs pourris et en pourrissement sont toujours cachés dans les banques. En réalité, la banque n’a même plus les moyens de sortir 400 pour se recapitaliser et couvrir sa dette. Ici aussi l’effet de levier entre en jeu, et plus une banque perd, plus elle annonce des bénéfices. Mais le day of reckoning arrivera avant même que de réels et très graves plans de rigueur ne prennent effet. Il n’y a pas de crise de l’euro, mais la crise des banques.
Une rapide analyse du dispositif du FESF mis en place le 28/10/2011 pour démontrer qu’il est catastrophique :
l’abandon de créance de 50% par les banques européennes
sera limité par l’obligation de recapitalisation des banques
grecques aura une efficacité réelle de 19 à 27%. A l’issue de
ce G20 inénarrable, il est passé à 60% alors que la provision
devrait être de 100%.
- la garantie de 20% de la première perte
sur des obligations souveraines est insuffisante pour rassurer les
marchés et les banques, à terme.
- le renforcement du fond par
un effet de levier est dangereux car il mènera à la création
d’une pyramide de Ponzi.
-la création dans le FESF d’un
« special purpose vehicle » ou Fonds Commun de Créances est
un clone des supports à l’origine des ’subprimes"
Après
la mise en place du MES (Mécanisme Européen de Stabilité) qui
devrait se faire très rapidement, certainement avant les
présidentielles de 2012 (et non en juin 2013, comme prévu), nous
serons livrés pieds et poings liés à une organisation
supranationale européenne qui gèrera directement les budgets de
tous les états européens.
Description de la Banque-MES :
1°) Organisation
Internationale, siège social au Luxembourg, d’une durée
illimitée
2°) détient la personnalité et la capacité
juridique et peut donc contractualiser, transiger en son nom
3°)
les dirigeants, collaborateurs, la personne morale bénéficient
d’une immunité juridique et d’un secret total sur tous leurs
actes, missions. Par conséquent, aucune institution européenne,
état, association, ne peut l’attaquer en justice sur ses actes,
décisions même s’ils sont avérés avoir porté préjudice.
4°)
Montant de départ de garantie de 700 mds d’euros qui seront
complétés par des apports complémentaires décidés et imposés
par la Banque-MES suivant ses analyses.
Ceci signifie qu’elle
pourra réquisitionner automatiquement les capitaux qu’elle estime
nécessaires et par conséquent avoir la mainmise sur les budgets des
états.
5°) les états européens seront contraints de garantir de manière irrévocable et inconditionnelle la dette créée par le MES et sa Banque
Et maintenant le tabou du découplage de la zone euro entre pays forts et faibles est levé et cette option est clairement envisagée, en cours d’évaluation.
In fine, la création d’une Europe Fédérale gérée par une techno-structure ultra-libérale, totalement anti-démocratique qui organisera, contrôlera les budgets de tous les états européens avec un pouvoir de sanction exorbitant.
Ce même Sarkozy veut nous vendre une Europe « plus démocratique, solidaire », qui exigera le renoncement aux acquis du Conseil National de la Résistance, du Front Populaire pour prétenduement pour « conserver notre niveau de vie ». Il y a là une contradiction fondamentale.
Souvenez-vous de son discours de 2002, où il invoquait avec haine la destruction de l’esprit de Mai 1968, source de tous les maux de notre société. Ce jour là j’ai eu peur, une peur qui tordait le ventre, qui me rappelait cette Peste Noire et Brune qui a dévasté l’Europe et le monde.
Aujourd’hui, nous vivons un dangereux « parallélisme », car si l’histoire ne se répète pas, elle bégaie, balbutie en produisant des avatars.
Sachant que les textes votés par nos parlementaires sont à 70, 80% la mise en conformité de directives européennes, rajoutez le vote d’une Loi de Finances, d’une révision de la Loi de Finances N-1, imposée de l’extérieur et vous aurez le solde de ce qui restera notre souveraineté.
Dans ce discours, il a parlé de la peur des citoyens tout en omettant qu’il est le responsable, le pompier pyromane, de cette peur, de cette insécurité, des stigmatisations, du racisme, qu’il a su entretenir en soufflant sur les braises, aidé par des Hortefeux, Guéant, Besson.
Il a parfaitement assimilé « Le Prince » de Machiavel
En 2006/2007, Paul Jorion, Nouriel Roubini avaient lancé l’alerte
sur les risques « subprime », ils ont été traités de fous
et ceux qui ont relayé l’information, de
« conspirationnistes »
Au-delà des personnages (Sarko,
Merkel, Dragui, Van Rompuy....), d’institutions (Conseil Européen,
Commission, FESF, MES, BCE), il s’agit de l’aboutissement d’une
stratégie lente mais continue du contrôle de l’économie mondiale
par une oligarchie financière qui se dévoile à l’aube de son
succès.
Un entretien de Noam Chomsky :
http://chomsky.fr/entretiens/20070805.html
Je vous propose de consulter le blog d’un professionnel de la
finance (peut-être actuaire bancaire ou trader) qui donne de très
bonnes analyses et informations
fiables :
http://www.renovezmaintenant67.eu/
Mais aussi, le blog d’un actuaire bancaire Olivier Berruyer,
avec ses analyses extrêmement pertinentes et son livre "Stop !
Tirons les leçons de la crise’ ( très
accessible) :
http://www.les-crises.fr/
Dans leur grande majorité, les citoyens ne croient plus aux « politiques », à la « cuisine », aux programmes « soupes » électoralistes mais continuent à voter pour le moins pire.
NE NOUS TROMPONS PAS D’ENNEMI
.
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