Cet article repose sur une vision raciale de l’Afrique. Et même, on peut se le demander si elle n’est pas à la limite raciste. Simpliste, en tous cas. Les adversaires des mouvements touaregs, les accusant d’être motivés par une vision raciale, pourraient même l’utiliser pour apporter de l’eau à leur moulin.
Le tracé décrit de la séparation entre « l’Afrique blanche » et « l’Afrique noire » confirme une vision caricaturale : le Fezzan est peuplé de Toubous noirs ; les habitants du nord du Soudan sont majoritairement noirs. Le Sud de la Tunisie et les contreforts sud de l’Atlas algérien et marocain sont aussi peuplés principalement de noirs. Les habitants du sud de l’Egypte sont très mélangés, comme le sont les berbères de l’Atlas marocain. L’Afrique dite blanche est en fait très brune, voire parfois noire. Cette séparation raciale est en grande partie une création de l’historiographie occidentale africaniste et orientaliste.