Si on étudie en détail les publications concernant les réactions du dichlore avec les composés organiques, dont l’urée, on constate la formation, non seulement de chloramines (il y en a trois différentes), mais aussi de dérivés chlorés organiques (chlorométhane par exemple), qui sont très sensibles aux composés azotés tels que les bases de l’ADN. Celui-ci peut donc être alkylé et donner lieu à des mutations.
Nous avons été confronté à ce problème à propos de d’une « mystérieuse » maladie de vaches prime holstein, le « dépérissement de la vache prime holstein », ainsi que la nomme Madame Brugère-Picoux, docteur en biologie travaillant à Maison Alfort.
Notre hypothèse de travail s’est basée sur des observations simples du comportement du troupeau ainsi que des troubles affectant les exploitants. Nous en avons déduit que la cause de ces troubles pouvait être les produits de lavage des installations de traite qui étaient déversés après usage dans le lisier au-dessus duquel paissaient les vaches. (méthode appelée caillebotis-logettes). Parmi ces substances, de l’eau de javel le soir, et de l’acide nitrique le matin.
Nous avons contrevenu aux réglementations européennes à titre expérimental pour vérifier cette hypothèse (en créant une lagune de réception pour ces eaux), ce qui a permis sans aucun doute possible de conclure que tout provenait du mélange de ces composés avec les produits organiques contenus dans le lisier.
Nous avons donc battu la « campagne » pour trouver un substitut inoffensif à ces composés oxydants, et notre choix (raisonné) s’est posé sur l’acide peracétique, qui a des propriéts oxydantes et donc désinfectantes proches de celles de l’eau oxygénée. Il a été possible d’injecter sans effet nocif ce composé dans le lisier et donc de respecter la règlementation européenne.
Les conséquences immédiates de cette modification ont été :
- moins de frais de vétérinaire
- moins de perte d’animaux
- un lait de bien meilleure qualité
finalement tout ce qui permet à une exploitation de bien se porter.
Cependant, lors de nos investigations, nous nous sommes rendu compte que cette maladie touchait aussi d’autres types d’exploitations laitières, essentiellement dans des zones où l’eau d’alimentation des animaux (ceux-ci peuvent en consommer jusqu’à 100 L par jour) était fournie par les concessions qui avaient forcé sur la dose de chlore (acide dichloroisocyanurique).
Bien entendu, le ministère de l’agriculture est resté sourd à nos données expérimentales...cela vous étonne-t-il ?
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