@ Chalot
Il ne faut pas faire d’angélisme excessif.
En tant que généraliste d’une capitale régionale, j’ai l’occasion de voir un nombre très élevé de demandeurs d’asile parmi mes patients. Il faut quand même dire que la grande majorité d’entre eux viennent de pays dans lesquels aucune persécution politique n’est réellement documentée ( République de Mongolie, par exemple )
Autant que j’en puisse en juger, j’ai nettement l’impression que , si certains d’entre eux tentent plutôt d’échapper à des mafias locales ou à des règlements de compte extra-politiques qu’à des persécutions politiques, l’immense majorité d’entre eux semblent plutôt être des réfugiés économiques ou médicaux.
Certains d’entre eux tentent probablement d’échapper à la justice ( je ne suis pas certain que, parmi les très nombreux réfugiés politiques du Rwanda que j’ai l’occasion de voir, aucun n’ait trempé d’une façon ou d’une autre dans les atrocités qui s’y sont déroulé naguère.)
Enfin , beaucoup de réfugiés politiques le restent alors que le gouvernement dictatorial de leur pays a été renversé ( Sierra-Léone, Libéria ). Est-ce une situation normale ?
Je pense que c’est au réfugié de démontrer qu’il court un risque dans son pays, et non pas à notre pays d’apporter la preuve formelle que tel est bien le cas.
Peut-être les employés de nos ambassades pourraient aller, dans les pays d’origine des réfugiés réels ou supposés, vérifier si telle ou telle personne a été réellement emprisonnée ou persécutée pour ses opinions.