La réforme que François Bayrou propose sur les retraites permet la pérennisation de notre modèle social (par répartition) tout en renforçant la justice vis-à-vis de chacun et aussi la liberté de faire ce qu’on veut de sa vie.
Faux : Le système de retraite à la carte et la suppression de l’âge légal de la retraite sont issus du modèle ultralibéral. Ce système c’est la vente en coupe réglée de l’allocation retraite à des fonds de pension c’est-à-dire des organismes financiers et des assureurs.
On sait tous les dégâts que ces fonds ont causés dans la financiarisation du système, en particulier dans les entreprises. Le mensonge est double par conséquent.
Favoriser ce système c’est donc fragiliser davantage notre tissu industriel d’une part mais c’est aussi précariser les retraites d’autre part.
Notre modèle est basé sur la répartition, c’est-à-dire le partage, la solidarité. Avec le système à la carte et la fin de l’âge de départ, c’est l’ouverture de la boîte de Pandore. Tout retour en arrière sera impossible, ou se fera au prix d’efforts énormes. Parce que nous sommes en face de la droite et de l’extrême droite la plus réactionnaire que l’Europe ait connu depuis les années trente. Donc ils voudront toujours plus de privatisation du système, toujours plus de libéralisation, et même si F. Bayrou parvenait à redresser les finances du pays, cette droite ultra ne voudra jamais revenir à un système de retraite plus solidaire.
Et ce n’est pas en relevant le minimum vieillesse que l’on changera les choses. Cela pour deux raisons :
Premièrement, relever le minimum vieillesse c’est une mesure électoraliste avant d’être une mesure sociale dans le climat actuel. N. Sarkozy et l’UMP l’ont aussi bien compris.
Deuxièmement, dans le temps il faudra des hausses continues du minimum vieillesse pour éviter la paupérisation des petits retraités. Or F. Bayrou nous annonce aussi un coup de rabeau sur les niches fiscales, Mais il compte en recréer, notamment des exonérations de cotisations sociales. Ce qui veut dire que d’une façon ou d’une autre c’est bien les petits salaires qui paieront le plus la facture.
Ainsi, c’est les retraites les plus faibles seront les plus exposées à cette précarité, celles des personnes qui n’ont pas toutes les annuités, celles des personnes qui ont été smicardes toute leurs vies, celles des personnes qui sont trop usées et trop âgées pour travailler, etc. Pourquoi ? Parce que ce sont les plus petits revenus qui subissent et n’auront pas les moyens de cotiser davantage.
La retraite à la carte, c’est le système à « l’américaine » et ça se saurait si les petits retraités d’outre atlantique étaient heureux de leur sort.
Il faut méconnaitre le milieu ouvrier ou être benoîtement naïf pour penser le contraire.
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