Quelques précisions
Au sujet de la démographie, je crois voir revenir les vieux démons du maltusianisme concernant la croissance démographique. Peut-être serait-il intéressant de retenir les véritables leçons de l’Histoire en matière de démographie :
- L’exemple chinois de limitation des naissances me semble assez probant quant à l’inutilité d’une telle méthode. En matière de baisse de la fécondité la seule recette qui fonctionne et qui a fonctionné en Europe c’est l’augmentation du niveau de vie couplée avec le développement de l’éducation. Ce qui ne semble pas être la priorité de notre cher France tant à Mayotte que dans les Comores. Le mouvement contre la vie chère, auquel j’ai participé, reflète assez justement cette augmentation du niveau de vie global qui tarde à venir malgré les promesses de la France. Quand en matière d’éducation les déclarations tonitruantes du vice recteur relatives au manque cruel de moyen, du genre "la bétoneuse ne va pas aussi vite que l’utérus des mahoraises" parlent d’elle-même...
- De plus comme préciser dans l’article ce mur érigé entre les îles est loin d’arranger le problème de la démographie car il bloque les individus dans leur migration pendulaire (un schémas identique à celui qu’à connu la France dans les années 70 avec sa fermeture des frontières).
S’il s’agissait d’immigrants venus profiter du développement de Mayotte comme certain l e laisse à penser ; comment expliquer que ces derniers se retrouvent avec de la famille à Mayotte, de la famille de nationalité française ? Il est vrai que l’emploi et les conditions sanitaires se trouvent être meilleur à mayotte. Mais c’est tout de même intéressant d’oublier les « promesses françaises » de participer à la construction d’une maternité sur l’île d’Anjouan, une promesse toujours pas réalisé par notre cher pays des Droits de l’Homme. Ou encore ce manque d’investissement criant de la France dans le développementy de l’archipel des Comores, le seul investissement notables de la France a été conssité dans le soutien plus ou moins dissimulé dans les 28 coups d’état qui ont secoué l’archipel....
Le départ de la France tel que vous le décrivait « Mzungu » est l’illustration de l’arrogance française. Ce développement et ce progrès technique avec lequel vous souhaiter partir ; il s’agirait encore une fois de renier un engagement pris par la France devant les autres nations et notamment l’ONU. Ces textes signés et ratifiés par la France prévoyaient une décolonisation avec réparations financières, et transferts progressifs des compétences de l’Etat colonial... mais je vous l’accorde ça n’a jamais été appliqué par la France dans l’indifférence totale de l’opinion publique française, et donc de fait en reniant tous les engagements français pris en la matière. C’est intéressant de prendre les maux du colonialisme pour justifier la continuité de la présence coloniale française à Mayotte... C’est parce que nous instauré cette inégalité entre les îles que l’on doit rester, c’est cela en somme.
Et il serait intéressant d’examiner les origines de ce développement dont vous parler. Un développement acquis par la France par l’exploitation et le pillage de ses anciennes possessions coloniales. Cette exploitation ne serait rien d’ailleurs sans le système françafricain mis en relief par François Xavier Verschave et dont les Comores furent l’une des pièces maitresses. Les Etats du Sud ont ainsi reversé plus d’argent et de richesses vers les pays du Nord via le remboursement des intérêts des dettes octroyés auprès des anciennes puissances coloniales ou encore l’exploitation du sous sol africain ; que les pays du Nord n’ont donné d’aide au développement.
Je vous l’accorde l’état comorien est également loin d’être exemplaire, mais sa responsabilité semble être à relativiser face aux responsabilités françaises...
Un dernier point concernant l’exploitation de Mayotte et de l’immigration comorienne par la France. Les eaux comoriennes intéressent au premier chef la France pour plusieurs raisons (stratégiques, économiques avec le thon rouge par exemple,etc...). Le problème migratoire est une manne financière énorme pour la France. Un seul exemple l’argent récolté par la France autour des demandes de visa. En effet la France reçoit en moyenne entre 30 et 100 euros (qui représente plusieurs fois le salaire moyen comorien) pour chaque demande de visas, des sommes qui ne sont jamais remboursées par la France y compris en cas de refus. Sachant que chaque années la France aux Comores enregistre plusieurs milliers de demandes, il ne vous reste plus qu’à calculer les sommes énormes engrangées par la France.
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