Bonjour,
Article intéressant malgré le manichéisme évident. Le symptôme du « mal » pour soi-même c’est quand on se sent exclu des benéfices de l’organisation des pouvoirs en place (ou que l’on ressent l’exclusion d’autrui) , ou que l’on se sent opprimés par cette organisation, et celà existera tant que la recherche du pouvoir (via la force, l’argent, etc.) ne sera pas comprise et dépassée.
En ce sens, le « mal » n’a pas de frontières et a de multiples formes politiques. Mais il est plus facile de montrer la poutre dans l’oeil du voisin.....
Sur le plan individuel, c’est notre recherche de différentiation de l’autre à travers tout notre système de valeurs, qui sous de multiples formes est la racine du « mal », car quand je me différencie, je considère mes différences, et je sais comment je vaux mieux que lui (l’autre), ce qui me permet de m’attribuer ma petite dose de pouvoir personnel vis-à-vis de lui (ou d’être mécontent du pouvoir que je crois lui laisser).
Par une traduction psychologique de notre force vitale, nous souhaitons nous sentir continuer d’exister, et celà fonde notre notion du « bien ». La différentiation est le mécanisme de base de notre psychisme qui nous permet de nous représenter notre propre continuation.
En somme dans notre notion très personnelle du « bien » se trouve la racine du « mal ». L’homme est gouverné par cette division, bien plus que par les gouvernements.
Et dans le jeu des opinons manichéistes, et des affrontements qu’elles génèrent, nous nous sentons exister. Donc nous pensons que ces opinions sont bonnes. Les propagandes, quel que soit le bloc qui les émet jouent sur ce registre.
La guerre qui est générée par ces jeux aveugles se perpétue depuis longtemps. Aujourd’hui l’odeur de la poudre se rapproche et les positions se durcissent, aussi beaucoup ont besoin de se sentir encore plus exister par peur de cette mort qui rode.
La peur de la mort attirera la mort comme la fuite attire le prédateur. Le durcissement des opinions nous enferme dans le non-sens et justifie les guerres. Ceux qui en jouent, quel que soit leur bord, sont des criminels.
Ne nous laissons pas définir. La vraie liberté ne se nomme pas. Notre temps individuel est de toute façon compté, aussi ne nous laissons pas voler notre présent, il ya peut-être une autre dimension en nous au delà de la considération de notre petite personne et de ses opinions, d’ailleurs les meilleures qui soient, n’est-ce pas ?
Une paix durable ne pourra s’établir que si nous dépassons notre propre division personnelle en réinvestissant notre vécu dans le présent. Quel besoin de se sentir exister quand on existe ? Celà n’arrêtera pas tous les conflits du monde, ce n’est pas magique, mais au moins serons nous peut-être en paix. Pour construire un grand édifice il faut des fondations avec des pierres solides, et ce faisant nous pouvons ête les fondations pour les générations futures.
Bonne journée.
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