Bonjour,
Serait-il possible de reprendre le fil de l’action un peu mieux que vous en l’avez fait ?
1. Concernant le souci des bouteillons, certes reclassé au niveau 2 par l’ASN, il n’y a eu aucun rejet dans l’environnement. Aucune conséquence sur le personnel. Ce reclassement, véritable, doit être considéré comme une alerte bien plus que comme une conséquence. Par ailleurs, si le « risque de criticité » peut être cité, tel que vous le faites et reprenant un peu rapidement les dires de l’ASN, les marges de sécurité ont été totalement respectées et prises en compte. Le risque d’avoir un tel incident était donc bien loin de se produire : c’est le concept de défense en profondeur.
2. Concernant le défaut de fermeture de la vanne, une nouvelle fois, vous allez bien vite dans vos conclusions. On vous lisant, je comprends que la vanne était ouverte, ce qui a participé à la dissémination de matières radioactives ? Est-ce bien exacte ? Votre phrase semble très précise à ce sujet. Lisons bien le CR de l’ASN :
« Des vannes, situées de part et d’autre de la paroi de béton, permettent d’obturer chacune des canalisations lorsque les spécifications techniques, les procédures de conduite ou la situation exigent l’étanchéité complète de l’enceinte […] En effet, cette dernière doit être considérée comme non manœuvrable car ne pouvant pas être fermée dans les délais prévus par les consignes. Dès la mise en évidence de cet écart, la vanne est fermée de manière à remplir sa fonction d’isolement, tel qu’exigé par les spécifications techniques d’exploitation. »
Ainsi, nous comprenons bien que, lorsque les conditions l’exigent, le confinement de l’enceinte doit être assuré et ainsi donc la vanne doit être fermée. Dans les conditions de cet essai réalisé, le confinement n’étant pas nécessaire, la vanne a pu être ouverte. Mais, le défaut ralentissant sa fermeture (non possible en automatique, en cas de problème) il a été décidé de la maintenir en permanence fermée. Encore une fois, au nom du principe de précaution. Pas de dissémination de matière radioactive, aucun rejet dans l’environnement. L’enceinte réacteur était d’ailleurs accessible, sans contrainte, par toute personne, au moment des faits…
3. Flamanville : une fuite a bien été détectée, oui. De même que Cruas. Mais, rassurez-vous, l’ensemble de la fuite est resté totalement confiné et a été récupéré dans des puisards, prévus à cet effet. Pas de dissémination de matières radioactives. Pas de rejet dans l’environnement.
4. Vous alignez ensuite des chiffres qui n’ont que peux d’intérêts, bien malheureusement même si je les trouve également intéressant mais sur lesquels il est impossible de travailler sauf en faisant peur à certaines personnes… Les grandes proportions de millions de litres, mètres cubes et autres sont à faire tourner la tête. Pourtant, vous ne vous êtes pas pris au jeu des Bqs, ou presque pas… Ce qui est étonnant. Un chiffre, un unique suffit pourtant : la dose équivalente ou reçue, parfois plus parlante, exprimée en Sievert. Ce chiffre n’apparaît nulle part… Pourquoi ? Car il montrerait que ces millions que vous accumulez, au final, ne sont rien. Rien comparé, par exemple, à la seule radioactivité naturelle que nous subissons chaque jour. Rien encore comparé aux radios et scanners que nous passons, tous, sans nous poser de questions, quotidiennement, et fort heureusement !
5. Enfin, et je m’arrêterai ici tant la liste est longue. Comment expliquez-vous que 500 l fuyaient chaque jour à vous lire dans les locaux de Superphénix alors que, juste en dessous, vous expliquez que le sodium s’enflamme spontanément au contact de l’air ! Comment pouvait-il alors fuir, sans s’enflammer ? Je ne comprends pas le raisonnement utilisé ici… Quelque peu décousu…
Sachez que je serai ravi de continuer ce débat avec vous, mais il est important de prendre des chiffres parlant, clairs, et sans ambiguïté, car il est bien trop facile de faire monter les enchères comme vous le faites ici. Ce qui est dommage, car, oui, des incidents comme la catastrophe Japonaise nous rappelle que nous ne sommes pas infaillibles : un Tsunami a fait plus de 30 000 morts, par sa seule conséquence et a engendré, par voies de conséquences, un incident nucléaires majeur sur des installations qui, rappelons-le, qui n’ont rien à voir avec les systèmes utilisés en France.
Cette catastrophe dont le rapport donné en lien justement, pointe les failles du gouvernement et de Tepco qui n’ont pas su protéger les familles après le tsunami – longs temps de réactions après la catastrophe – et non d’avant incident : un incident naturel d’ampleur extrême a désorganisé une nation entière, ravagée, c’est ce que dit le rapport. Ni plus, ni moins. Ne nous écartons donc pas du sujet, ici aussi…
Cordialement,
J.F.
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