Interrogé le 31 janvier par Libération, la députée Laurence Abeille répond : « Pourtant le risque existe, il est scientifiquement établi l’OMS a reconnu en 2011 que les champs électromagnétiques pouvaient être cancérogènes pour l’homme »
Et c’est tout le problème. Notre députée fait une interprétation abusive du classement des ondes en catégorie 2B « peut-être cancérogène », alors qu’il s’agit d’une catégorie où le risque n’est pas démontré. On y trouve aussi le café ou les cornichons.
La décision de classer les ondes « peut-être cancérogène » en mai 2011 est basée essentiellement sur l’étude Interphone (du même CIRC) avec l’objectif de poursuite les recherches (1) et accessoirement de justifier de nouveaux financements (Interphone aurait couté entre 20 et 30 millions de dollars selon les sources). Pour l’étude Interphone voici ce qu’en dit la biologiste Anne Perrin co-auteur du rapport Afsset 2009 : « Les résultats ne montrent aucun risque significatif de gliome ou de méningiome pour ceux qui utilisent un portable depuis plus de quatre ans mais elle montre un effet protecteur que les auteurs attribuent à des biais et erreurs méthodologique. Pour ceux qui se servent du téléphone depuis moins de 4 ans, l’étude montre un risque significatif de gliome, uniquement pour les très gros utilisateurs (plusieurs heures par jour) mais les auteurs et l’ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection) notent que cette catégorie d’utilisateurs comprend des personnes ayant rapporté des temps d’utilisation hautement improbables (2) . Au final, cette étude n’a pas permis de conclure à l’existence d’un risque lié à l’usage du téléphone. » (3)
1) Selon le Dr Jonathan Samet coordinateur de la réunion du CIRC de mai 2011 : « les travaux menés chez l’animal ont abouti à »des preuves limitées d’un risque« . En revanche, a t-il souligné, »il existe des lacunes et des incertitudes« , ce qui impose la nécessité de poursuivre les recherches » (extrait du Monde du 2 juin 2011)
2) « l’interrogatoire des utilisateurs sur leur consommation téléphonique n’est fiable ni pour la durée ni pour le nombre des appels ».
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1857
3) Conclusions générales de l’étude Interphone :
les données issues de la recherche
expérimentale disponibles n’indiquent pas d’effets sanitaires à court
terme ni à long terme de l’exposition aux radiofréquences (à des niveaux
de puissance pourtant bien supérieurs à ceux produits par les antennes
relais par exemple). Les données épidémiologiques n’indiquent pas non
plus d’effets à court terme de l’exposition aux radiofréquences. Des
interrogations demeurent pour les effets à long terme, même si aucun
mécanisme biologique analysé ne plaide actuellement en faveur de cette
hypothèse.
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