La Congrégation pour la doctrine de la foi ici, c’est un peu le Sanhédrin du catholicisme.
Le cardinal Ratinzger (devenu Benoît XVI) avait été nommé préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi par Jean-Paul II en novembre 1981.
Nommé par Benoît XVI, Mgr Gerhard Ludwig Müller, évêque de Ratisbonne, théologien allemand critiqué dans son pays pour des positions très conservatrices occupe cette fonction depuis juillet 2012. Il serait cependant très lié d’amitié avec Gustavo Gutiérrez, un péruvien, un des pères de la théologie de la libération. Gerhard Ludwig Müller, un « conservateur moderniste » ?
Le Vatican changera-t-il ses méthodes avec Francesco I° ? En clair, on « mute » très habituellement celui qui dérange le ronron de la foi romaine ...
Helder Camara, un cas parmi d’autres !
>> En 1979, Jean-Paul II lui rend hommage lors de son voyage au Brésil mais nomme, en 1985, José Cardoso Sobrinho pour lui succéder, contre la volonté de Câmara qui envisageait son évêque auxiliaire Mgr José Lamartine ou son héritier spirituel Mgr Marcelo Pinto Carvalheira, qui deviendra archevêque de João Pessoa. Le nouvel évêque, qui a fait l’essentiel de sa carrière à Rome, se charge de faire table rase de toute son action pastorale libérationniste, fermant notamment l’Institut de théologie de Récife et le séminaire régional de Nord-Est II, renvoyant les prêtres étrangers dans leur pays et enterrant les travaux de la Commission Justice et Paix
>> Mgr Jacques Gaillot nommé évêque d’Evreux en 1982, puis en 1995 évêque in partibus de Parténia. Un évêché virtuel ! Parténia est un siège épiscopal situé en Algérie, dans la région de Sétif. Il a disparu sous les sables à la fin du Ve siècle.
http://www.partenia.org/
>> Don Samuel Ruiz Garcia, l’évêque des indigènes, surnommé « Tatic », qui veut dire « papa ». Ancien évêque de San Cristobal de las Casas au Chiapas de 1959 à 1999. L’une des plus extraordinaires figures épiscopales de l’après-Concile en Amérique latine aux côtés des Helder Camara, Paulo Evariste Arns, Leonardo Proano pour n’en citer que trois. Grand défenseur de son peuple, conscient de l’importance d’un instruction théorique de lutte comme celui de la théologie de la libération, ce témoin inlassable de l’Evangile s’en est allé. Sa foi en la vie éternelle ne l’avait jamais détourné de la nécessité de construire ici et maintenant ce royaume voulu par Dieu et confié aux hommes.
A rebours de tous les spiritualismes fallacieux et d’une morale infecte de la résignation.
Samuel Ruiz devint la véritable bête noire des milieux conservateurs.
Lors de son départ en retraite, à 75 ans, le Vatican, contrairement à la procédure habituelle, n’a pas investi à sa place l’évêque coadjuteur qui le secondait, Raul Vera. Celui-ci, d’abord choisi par Rome pour infléchir la ligne de Dom Samuel, fut alors jugé trop proche des idées de « Tatic », et envoyé à Saltillo, dans le nord du pays. Aujourd’hui le Vatican cherche à diviser le diocèse de San Cristobal, probablement pour imposer à la moitié de ce même diocèse un évêque réactionnaire. Pour enterrer le plus vite possible l’oeuvre de ce prélat trop libre. Comme Rome le fit déjà de celle de Dom Helder à Recife au Brésil.
Mais Dom Samuel est toujours vivant, en Dieu et dans le coeur de son peuple. L’avenir est donc en marche...
Golias, l’empêcheur de croire en rond !
http://golias-news.fr/article4743.html
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération