Je vais être un peu dur, mais je crois sincèrement à ce que j’écris ici.
Lorsque quelqu’un accepte des conditions de travail indigne, il ne lui est guère utile de venir ensuite pleurnicher. C’est à vous, professeur, de fixer les limites à ne pas dépasser. La menace que vous devez pouvoir utiliser est celle de votre démission. Si vous n’êtes pas prêt à démissionner quand on vous empêche de faire votre métier normalement, si vous êtes prêt à tout accepter, alors vous ne pouvez pas vous plaindre. Certes, vous devez vivre, diront certains. Eh bien non, il n’est pas indispensable de vivre. Mais il est indispensable d’être digne. Si votre comportement était fondé sur une telle morale, si vous étiez prêt à tout mettre en jeu exceptée votre dignité, alors vos élèves le sentiraient.
Concrètement, cela signifie par exemple que si des élèves gênent votre cours, vous devez les virer, de votre propre autorité. Et accepter d’engager un combat avec votre administration, avec les parents, avec les médias, avec vos amis plus lâches que vous, avec les syndicats, avec le ministre, etc. Si vous faites cela, alors vous mériterez notre soutien et notre estime. Et ce que vous ferez sera utile. Et votre existence reprendra du sens.