Kemilein, malgré mon ’insondable bêtise’, je me permets quand même de te rappeler que, malgré son équipement nucléaire de premier plan (en termes de quantité de centrales au m2 ou par habitant) la France n’est absolument pas autonome quant à son énergie : la France importe l’électricité (d’Allemagne, en particulier), et que, parmi l’électricité nucléaire produite, une grande partie va … au fonctionnement des centrales nucléaires, justement. Cherchez l’erreur …
Quelques petits liens :
http://www.reporterre.net/spip.php?article2396
http://observ.nucleaire.free.fr/importations-fra-all.htm
Je ne te parlerai pas du coût sanitaire et humain du moindre
accident nucléaire, tu sembles y être étanche.
Mais je rappellerai quand même le coût financier d’un tel accident, chiffré par l’IRSN (qu’on ne peut vraiment pas soupçonner d’être anti-nuke, c’est le moins qu’on puisse dire ! ) : "L’IRSN a récemment avancé que le coût médian pourrait être de l’ordre de 120 à 430 milliards d’euros selon que les rejets radioactifs seraient retardés et filtrés, limitant ainsi les conséquences radiologiques, ou bien immédiats et non contrôlés, avec des fuites directes vers l’environnement." (in http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20130326_Etude-IRSN-2007-cout-accidents-nucleaires.aspx , et également cité par Dominique Leglu)
Je ne pense pas que nous vivions dans un monde de bisounours (décidément cette expression est vraiment très à la mode, peut-être se casser la tête pour en trouver une autre … ?) je pense que nous continuons à dire ce qui ne va pas, à agir aussi pour ceux qui le peuvent, à informer.
Si tous ceux qui refusent se taisaient, ce serait le raz-de-marée du monde que tu décris, sans plus aucune contradiction en face des puissants.
Se taire et laisser faire, ou ne pas se taire et essayer.
Là est la question, ici comme ailleurs, sur ce sujet comme sur d’autres, aujourd’hui comme hier.
Je ne crois absolument pas qu’un sourire puisse arrêter la soif de pouvoir et d’argent, mais je crois que nous pouvons avoir un relatif pouvoir, en particulier celui de l’information parallèle (ce n’est pas pour rien que les dictatures s’empressent de limiter internet), et celui de notre porte-monnaie : nos choix de consommation sont déterminants (cessons de consommer de la viande et les abattoirs disparaitront – désobéissons et cessons d’acheter des semences à Monsanto – cessons de consommer la médecine qu’on nous impose – … ).
L’avenir tel que je le conçois comme vivable n’est pas dans la croissance (pensée politique dominante, et abondamment relayée par les media), mais dans une forme de décroissance.
Une dernière chose : à mon avis, le pouvoir n’est pas chez celui qui détient le plus d’énergie atomique, mais chez celui qui a la main sur l’eau, et sur la nourriture. La mainmise sur l’eau est le plus grand et le plus abject des scandales, à mon avis. Quant à la nourriture, Monsanto avance même pas masqué, en imposant une forme de brevet sur le vivant, par le biais des semences qui doivent obligatoirement lui être achetées.
Pardon pour la digression par rapport à ton article, Olivier (mais finalement peut-être pas tant que ça, toujours l’histoire du pouvoir, et de ceux qui n’ont pas envie de s’y soumettre aussi volontiers que d’autres).
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