@ LuluPipistrelle, moi aussi j’ai dû relire plusieurs fois :
involontairement, je reliais à la phrase précédente (’’les sols nourris avec de la matière organique fixaient mieux le cesium’’) en cherchant la cohérence, alors qu’il s’agissait de deux
éléments distincts
Et regarde, comme c’est curieux, dans le même temps"Le Japon investit en Afrique pour tenter
de rattraper la Chine-Le Japon a annoncé samedi 1er juin
une aide publique de 10,6 milliards d’euros en cinq ans pour l’Afrique,
à l’ouverture d’une conférence dédiée à ce continent où la Chine, avide de
matières premières, accroît considérablement sa présence."
Extraits :
"Dans les cinq ans à venir, le Japon soutiendra la croissance africaine via
des aides publiques et privées de 3 200 milliards de yens(24,2 milliards d’euros),dont une aide
publique au développement de 1 400 milliards de yens (10,6
milliards d’euros)", a déclaré le premier ministre
japonais, Shinzo Abe.
Sur ce total, a précisé Shinzo Abe, "le Japon
fournira 650 milliards de yens (environ 5 milliards d’euros) en cinq
ans pour le développement des infrastructures", insistant sur
l’importance des « couloirs internationaux » de transports au
sein du continent et sur l’amélioration des réseaux électriques.
Pour soutenir les échanges privés, le Japon
va notamment fournir 20 milliards de dollars d’assurance pour le
commerce et l’investissement privés dans ce marché continental en devenir qui
comptera 2,2 milliards d’habitants en 2050. M.
Abe a dévoilé d’autres soutiens, comme l’entraînement de 1 000 formateurs
agricoles pour favoriser le doublement de la production de riz dans la région
sub-saharienne d’ici à 2018, le soutien à l’éducation de 20 millions d’enfants
et l’amélioration de l’accès à l’eau potable pour 10 millions d’Africains.
Et il a profité de cette conférence pour demander aux chefs d’Etat et de gouvernement
africains présents de soutenir la candidature de Tokyo pour les Jeux olympiques
de 2020. "
Kemilein, malgré mon ’insondable bêtise’, je me permets quand même de
te rappeler que, malgré son équipement nucléaire de premier plan (en termes de
quantité de centrales au m2 ou par habitant) la France n’est absolument pas
autonome quant à son énergie : la France importe l’électricité (d’Allemagne, en
particulier), et que, parmi l’électricité nucléaire produite, une grande partie
va … au fonctionnement des centrales nucléaires, justement. Cherchez l’erreur …
Je ne te parlerai pas du coût sanitaire et humain du moindre
accident nucléaire, tu sembles y être étanche.
Mais je rappellerai quand même
le coût financier d’un tel accident, chiffré par l’IRSN (qu’on ne peut vraiment pas
soupçonner d’être anti-nuke, c’est le moins qu’on puisse dire ! ) : "L’IRSN a récemment avancé que le coût médian pourrait être
de l’ordre de 120 à 430 milliards d’euros selon que les rejets radioactifs
seraient retardés et filtrés, limitant ainsi les conséquences radiologiques, ou
bien immédiats et non contrôlés, avec des fuites directes vers l’environnement."
(in http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20130326_Etude-IRSN-2007-cout-accidents-nucleaires.aspx, et également
cité par Dominique Leglu)
Je ne pense pas que nous vivions dans un monde de bisounours
(décidément cette expression est vraiment très à la mode, peut-être se casser
la tête pour en trouver une autre … ?) je pense que nous continuons à dire ce
qui ne va pas, à agir aussi pour ceux qui le peuvent, à informer.
Si tous ceux qui refusent se taisaient, ce serait le
raz-de-marée du monde que tu décris, sans plus aucune contradiction en face des
puissants.
Se taire et laisser faire, ou ne pas se taire et essayer.
Là est la question, ici comme ailleurs, sur ce sujet comme
sur d’autres, aujourd’hui comme hier.
Je ne crois absolument pas qu’un sourire puisse arrêter la
soif de pouvoir et d’argent, mais je crois que nous pouvons avoir un relatif
pouvoir, en particulier celui de l’information parallèle (ce n’est pas pour
rien que les dictatures s’empressent de limiter internet), et celui de notre
porte-monnaie : nos choix de consommation sont déterminants (cessons de
consommer de la viande et les abattoirs disparaitront – désobéissons et cessons
d’acheter des semences à Monsanto – cessons de consommer la médecine qu’on nous
impose – … ).
L’avenir tel que je le conçois comme vivable n’est pas dans
la croissance (pensée politique dominante, et abondamment relayée par les
media), mais dans une forme de décroissance.
Une dernière chose : à mon avis, le pouvoir n’est pas chez
celui qui détient le plus d’énergie atomique, mais chez celui qui a la main sur
l’eau, et sur la nourriture. La mainmise sur l’eau est le plus grand et le plus
abject des scandales, à mon avis. Quant à la nourriture, Monsanto avance même
pas masqué, en imposant une forme de brevet sur le vivant, par le biais des
semences qui doivent obligatoirement lui être achetées.
Pardon pour la digression par rapport à ton article, Olivier
(mais finalement peut-être pas tant que ça, toujours l’histoire du pouvoir, et
de ceux qui n’ont pas envie de s’y soumettre aussi volontiers que d’autres).
Le cesium 137 est effectivement potassium-like, c’est-à-dire
qu’il prend la place du potassium dans les organismes, comme l’iode 131 prend
la place de l’iode stable (127), sois assuré que quelqu’un qui suit de près les
événements de Fukushima depuis le début, comme Olivier, ne l’ignore
certainement pas.
Sans préjuger de l’efficacité de la méthode évoquée, et
comme tu posais la question, le riz contient effectivement du potassium (3%
pour le riz complet).
L’idée de le charger en potassium (stable, donc) par le biais d’engrais pour empêcher
le cesium de se fixer n’est donc pas totalement farfelue. Pourquoi pas une idée
à creuser, pour que les gens condamnés à vivre sur place puissent se nourrir.
(mais sans doute pas une bonne idée de ’décontamination des sols’,
comme cela a déjà été évoqué en d’autres lieux avec le tournesol, car que faire
des plantes contaminées ensuite …)
(et je ne crois pas que l’idée était de s’en servir d’écran, comme le ferait un mur de plomb face aux rayons gamma ou une feuille d’alu face aux rayons bêta - ou alors j’ai mal lu ?)
(PS : Les vaches en contiennent sûrement aussi pas mal, du
potassium, puisque -pour mémoire- peu de temps après les événements, du bœuf au
cesium a été volontairement servi aux enfants dans les cantines scolaires de la
Préfecture de Fukushima, pour « soutenir les éleveurs » … Je sais,
c’est hors-sujet, c’est juste pour mémoire, un rappel amer, en ces temps d’oubli …)
ah kemilein, mais c’est ça qui est sympa avec le nucléaire : on peut en même temps irradier une zone ET pourrir ipso facto la planète entière (enfin, l’hémisphère nord, pour l’instant, c’est tout moi ça, je m’emballe je m’emballe ...)