• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Mortarion 22 janvier 2014 22:15

C’est bien beau de dire que le nombre d’avortement est stabilisé, mais n’est-il pas quand même trop élévé ? D’après les stats de l’ined (http://www.ined.fr/statistiques_ivg/) les chiffres sont conséquent : 200 000 avortements par an pour 800 00 naissances...

Et 40% des avortements ne sont pas le premier de la femme.

Ca fait quand même beaucoup d’accidents, de contraceptifs pas fiables ou de détresse...

Vouloir responsabiliser les pères sans leur donner voix au chapitre n’est pas très convainquant. La femme n’a aucune obligation de prévenir le père, ce n’est pas très fairplay de se « contenter d’un c’est bien fait pour sa gueule ». L’inverse est également horrible : dénier le droit à une femme de vouloir garder son enfant n’est pas admissible. Et ne devrait-on pas également permettre au père de se décharger légalement d’une naissance non désiré, par soucis d’égalité des sexes ?

Ne pourrait-on pas cesser d’opposer des cas extrêmes (comme à chaque question sociétale) et reconnaître tous les problèmes, toutes les situations ? Ne pourrait-on cesser de justifier une situation inacceptable en réaction à une autre tout aussi inacceptable dont on a été victime ? Il y a des causes et des situations multiples qu’il serait plus sain d’énumérer, d’analyser et d’apporter à chacun d’elle une alternative. Car les pro ivg clame en permanence que ce n’est pas de gaîté de coeur, qu’elles n’ont pas le choix... Alors donnons leurs, c’est notre responsabilité. Et j’arrête tout de suite ceux qui pense à mes filles : on peut être mécontent ET assumer.

Essayer de comprendre les motivations d’une femme voulant avorter ce n’est pas un mal, ce n’est pas être un enfoiré de reac catho. Cela permet de vérifier qu’elle n’agit pas sous la contrainte (du conjoint, de la famille ou de n’importe qui), qu’elle comprend la situation et la porté de son acte. Ne serait que les risques inhérents à tout acte médicale.

Trouver des aménagements pour les étudiant(es), rembourser les contraceptifs, trouver des solutions de gardes, des aides en tout genre même pour faire les courses ... Tout ça me parait plus judicieux que d’accepter sans broncher un tel taux d’avortement dans un pays développé comme la France. Il faut quand même avouer qu’il y a un échec sociétale : soit dans la contraception, soit dans l’accueil des nouvelles vies, soit les deux...

A par ça, rendre obligatoire les autorisations d’absence pour que les pères puissent se rendre au examen puisse se rendre aux échographies est une avancé formidable. 
Pour ma deuxième fille, je n’ai pu me rendre qu’à l’échographie durant laquelle la gyneco a annoncé que le petit coeur ne battait plus. Je n’aurai donc jamais eu de souvenir d’elle vivante. L’image de son petit corps lit de vin (car oui, j’ai soutenu ma femme pendant l’horreur que fut cet avortement) me fait bondir chaque fois que j’entends quelqu’un considérer un enfant à naître comme un moins que rien. Car oui, en France on ne tue plus les pires criminels, quelqu’un s’est soucié de les défendre.
Alors, à quand les droits de l’Enfant ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès