Rappelons que la capacité africaine de production d’électricité est du niveau de celle de l’Allemagne, treize fois moins peuplée, et que 65 % cette même capacité se partagent entre l’Egypte et l’Afrique du Sud. Ce qui veut dire que le reste du continent (un milliard d’habitants) dispose de ce que produisaient l’Espagne et le Portugal avant la crise actuelle.
Ajoutons pour faire bon poids que l’essentiel du développement se concentre sur les zones côtières directement reliées au monde, tandis que les intérieurs des terres, dépourvus de grands axes routiers et ferroviaires, restent en rade.
Alors, je ne sais pas d’où vient l’afroptimisme, mais je ne le partage pas. Pour s’en sortir l’Afrique devrait miser prioritairement sur l’autarcie alimentaire, mais évidemment les investisseurs et les exploiteurs en attendent tout autre chose.