La femme n’a eu qu’un rôle public et culturel très mineur et n’a jamais eu de voix dans l’organisation de la société jusqu’à peu (cf droit de vote en France : 1944). La sphère domestique, reste, et bien oui, la sphère domestique où celles qui y règnent ne font pas entendre leurs voix, demandes et désirs. Je ne vais pas vous faire un cours sur la démocratie et tout ce que la dénigrement de ce système implique pour la liberté des individus, leur bien-être psychique et les relations de pouvoir.
La ’femme-popote’ est juste une autre facette de la symbolique homme-femme véhiculée depuis 2000 ans par des textes plus ou moins misogynes comme la Bible, le Roman de la Rose, l’Emile ou de l’Education (qui a apparemment encore beaucoup d’influence dans l’éducation des jeunes garçons et filles japonaises d’aujourd’hui, c’est impensable !), Sexe et Caractère qui a influencé Kafka, James Joyce, Wittgenstein etc, Cinq Psychanalyses et toute l’oeuvre de Freud, et j’en passe - la culture est une véritable domination masculine en elle-même. Il faut arrêter de nier ces faits.
Cette symbolique a enchainé la femme et l’homme à des rôles binaires et artificiels dont la valeur n’est pas égale. Je ne vais pas faire le catalogue d’inégalités homme-femme envers lesquelles vous semblez avoir la plus haute indifférence, mais je veux quand même souligner des faits : le salaire de la femme est toujours plus bas que celui d’un homme (ce n’est pas une ’thèse fumante’, je cite l’auteur dans un article précédent, je le constate par moi-même, dans ma propre profession ouverte intellectuellement à tous et à toutes) et la précarité de l’emploi touche en grande majorité les femmes - même celles qui n’ont pas d’enfants. La femme est toujours dénigrée de par son physique et ses capacités intellectuelles (cf Angela Merkel, une femme qui a pourtant tenu 3 mandats consécutifs mais qui se fait traiter régulièrement de ’grosse et stupide’) et la femme s’est fait récupérer par le système capitaliste qui l’objectifie lamentablement et la rend toujours plus tarte, une poupée barbie à violenter sexuellement. Ici, je vous réfère non à la violence conjugale (que vous réfutez) mais à la pornographie (et n’allez pas me trouver une video youporn de dominatrix svp) le porno est mâle avant tout, et le désir mâle de ’se taper’ des fillettes et femmes fragiles a rapporté beaucoup d’argent aux pornographes de tous les temps.
Le féminisme, c’est une question de valeur, de pouvoir et de répartition de pouvoir juste et démocratique. La révolution culturelle féministe n’a que faire de votre thèse conformiste de non-domination masculine et de ’séparation des taches’ (je vous cite) qui rassure votre égo, votre représentation socio-symbolique qui s’effrite et votre sécurité de l’emploi.
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération