Cher Musavuli,
Mon interrogation est davantage du registre « pragmatique » bien plus d’ailleurs que de la seule « realt politik » parce qu’après tout vitale !
Les Congolais ne semblent pas toujours inconscients du mobile profond intéressé des Etats-Unis peut-être moins de l’Onu : les appels pas seulement opportunistes au droit et au respect de notre liberté de souveraineté jalonnent notre histoire mais les actions n’ont pas toujours suivi...
Ma préoccupation : si nous sommes impuissants à empêcher l’ingérence nocive par nature des puissants chez-nous, de quelle fenêtre de tir pouvons-nous disposer pour tirer quand même un certain profit de leur présence... Ou si vous voulez : n’avons-nous aucune latitude à mieux faire pour notre pays dans les limites de l’autonomie sous tutelle qu’ils nous laissent ? Si oui, comment mieux y arriver ?
C’est là où votre second terme de l’équation, notre part propre dans l’échec criminel de nos Nations prend tout son sens... Si pas rêver d’en terminer miraculeusement d’un coup avec nos « médiocres politiciens du ventre », quelle relation on ne peut plus profitable peuvent-ils nouer avec ces puissants dominateurs ?
C’est bien plus complexe ; la réponse n’est pas unique, elle est au mieux sectorielle et à l’occasion je vous ai lu proposer des attitudes pratiques dans des domaines particuliers n’empêche que dénoncer la domination nocive ne suffira pas...
Comment gérer à notre meilleur profit l’impérialisme ambiant n’est pas, à mon avis, une question académique ou utopique mais bien réaliste et hautement pratique ! Certains « émergents » déclarés ou futurs, présents même en Afrique, réussissent tant bien que mal dans ce même système et pourtant ils n’étaient pas naturellement plus outillés au départ que le Congo qui dispose de potentialités humaines et matérielles plus avantageuses ? Que manque au Congo pour mieux faire ; comment devrait-il agir pour réussir autant dans ce monde globalisé régenté par les puissants ?