Je viens de réaliser qu’il manque une partie du paragraphe intitulé : Existe-t-il d’autres moyens que l’austérité ? Désolé de l’erreur je croyais pourtant que tout avait sortit comme il faut. Je vais donc le reprendre ici :
Oui, en tout et partout, il y a trois moyens pour réduire le poids d’une dette publique. Premièrement, il y a bien sûr l’austérité. Deuxièmement, il y a ce qui est souvent appelé « l’autre politique ». Cette politique est sans doute la plus simple, elle consiste en fait à ne rien faire. Laisser les dépenses augmenter, ne pas augmenter les taux d’imposition, laisser le déficit se creuser. Dans ce cas, le budget de l’État sert donc d’amortisseur de la récession. Cette option est très risquée et est, généralement, à éviter. La dernière option qui reste à voir est la voie de la relance économique. Le gouvernement établit donc un plan qui vise à baisser les impôts et augmenter les dépenses. L’objectif est alors d’obtenir plus d’argent pour pouvoir en mettre plus dans la dette. Un débat s’installe donc entre l’austérité et la relance économique. Nous pouvons comparer ces deux politiques de la façon suivante : si je n’ai plus assez d’argent pour payer le terme de ma maison, deux choix s’offrent à moi ; me serrer la ceinture en économisant plus (austérité) ou encore plus travailler pour gagner plus d’argent (relance économique). En gros, l’austérité est plus efficace à court terme, mais est plus dommageable, la relance économique est moins efficace à court terme, mais est moins dommageable. Le débat entre les deux moyens est un débat éternel entre les économistes. Pour un économiste qui préfère l’austérité, il y en aura toujours un autre qui préfère la relance. En fait, il n’y a pas de bonne réponse à ce débat, nous pouvons dire que ça dépend de chaque situation particulière. Au Québec, selon Pierre Fortin, économiste réputé et professeur d’économie à l’UQAM, le gouvernement Couillard va trop vite : « De la rigueur, oui, mais sans précipitation. »[1]
Pour lui, il vaudrait mieux comprimer les dépenses de 1 milliard $ par année
pendant quatre ans plutôt que 4 milliards $ en un an. Il ne voit donc pas
l’utilité de l’austérité en ce moment, mais il conseillerait tout de même au
gouvernement de commencer à couper tranquillement pour ne pas bouleverser
l’économie québécoise, mais pour tout de même réduire la dette peu à peu. Avec
les chiffres que nous avons vus plus haut, la conclusion de Pierre Fortin
semble plus que logique. De plus, quand nous prenons le temps de comparer avec
d’autres pays qui ont essayé cette politique économique, nous nous rendons vite
compte qu’aucun d’entre eux n’en est sorti avec des résultats positifs. Le
moins mauvais résultat d’une politique d’austérité est celui de la Lettonie qui
a réduit son PIB de 20 % puis qui a par la suite fait un redémarrage
économique. Même si ce résultat n’est pas très brillant, l’austérité a, d’une
certaine façon, fait un effet positif au pays.
[1] http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201411/20/01-4821073-finances-publiques-quebec-va-trop-vite-selon-pierre-fortin.php