@ l’auteur
d’où sort le chiffre de 4 milliards ?
je lis moitié moins dans cet article qui commente le Rapport de la Cour des Comptes !
.
La Cour des comptes épingle la LGV Poitiers-Limoges
24/10/2014
Malgré tous les efforts déployés par RFF (Réseau ferré de France), les études ont montré qu’il est impossible d’assurer une rentabilité socio-économique même minimale à la LGV Poitiers-Limoges. » Cette phrase résume l’opinion de la Cour des comptes. Ces sages – dont la mission est de contrôler le bon emploi et la bonne gestion des fonds publics – consacrent plus de quarante pages au projet qui concerne notre région. Et le constat n’est pas tendre.
« Aucune réflexion préalable »
> Genèse du projet. Le rapport raconte que le projet remonte à mars 2004 quand le Premier ministre d’alors, Jean-Pierre Raffarin, « s’adresse
aux élus et responsables économiques locaux pour leur proposer de
construire une LGV entre Poitiers et Limoges (115 km de long) ». Il annonce le lancement des études « au deuxième semestre 2004, afin que les travaux puissent débuter en 2011 et que la ligne soit mise en service dès 2014 ».
> Manque d’anticipation. Aujourd’hui, on estime que dans le
meilleur des cas la LGV – qui mettra Limoges à 2 h 30 de Paris et à 35
minutes de Poitiers – verra le jour à l’horizon 2022. Pour la Cour des
comptes, « ce projet nouveau n’avait fait l’objet d’aucune réflexion
préalable, et ne s’appuyait pas sur une définition des besoins de
mobilité des habitants des régions concernées ».
> Mauvaise retranscription du débat public. En 2006, une
concertation était organisée sur la LGV Poitiers-Limoges. La Cour des
comptes estime que RFF a un peu enjolivé les conclusions du débat public
et n’a pas « rendu compte de manière rigoureuse des positions et débats ». Et qualifie la ligne Poitiers-Limoges « d’intérêt purement local ».
> Surcoût. Les sages estiment aussi que RFF a sous-estimé le coût de réalisation de la LGV « désormais compris entre 1,5 milliard d’euros et 2 milliards d’euros, soit +19 % par rapport à l’évaluation antérieure ».
> Fréquentation surévaluée. Avec « 840.000 voyageurs additionnels par an », la juridiction de la rue Cambon reproche à RFF d’avoir « exagéré significativement » le niveau du trafic, et que dans le meilleur des cas « la rentabilité n’atteindrait que 3,3 % ». En conséquence, « la LGV ne pourra pas fonctionner sans une subvention qui pourrait aller jusqu’à 80 % » du fonctionnement de la ligne.
Ainsi, elle rappelle que « la SNCF a exprimé de fortes réserves sur les résultats de l’étude de trafic, qu’elle jugeait excessivement optimistes ». Puis considère que « les hypothèses d’augmentation tarifaire étaient sous-estimées de 40 % ». Et de conclure : « Le
projet est donc prêt techniquement, mais entièrement non financé et son
calendrier de mise en œuvre demeure entouré d’une ambiguïté qui laisse
la place à toutes les questions. »
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