@ Eléonore de Vulpillières
L’Etat d’Israel est piégé dans un système électoral que l’on peut
qualifier de proportionnel intégral, qui oblige à une coalition avec les
partis religieux extrémistes, et qui empêche la création nécessaire
d’un Etat Palestinien.
Israel, la proportionnelle intégrale qui oblige à une coalition, avec les partis religieux
S’il
existe bien un consensus que partagent depuis longtemps les analystes
politiques ainsi que les dirigeants des principaux partis israéliens,
c’est la nécessité de changer le système électoral. [1]
La
multiplicité des partis politiques est sensée pouvoir participer de ce
sentiment de représentativité. Ainsi, lors des dernières élections
législatives de 2006, pas moins de 31 listes ont été présentées au
suffrage des électeurs, même si seulement 12 d’entre elles ont pu
accéder à la Knesset. ... Etant donné qu’aucun parti n’a jamais obtenu à
lui seul une majorité des sièges au Parlement, tous les gouvernements,
depuis l’indépendance de l’Etat, sont formés par des coalitions de
plusieurs partis. [2]
« Tant que le système électoral
isrraélien restera ce qu’il est.. les deux grands partis du pays,..
seront obligés de composer avec les partis religieux ». [3]
...
« Alors qu’il avait été envisagé, à l’origine (1949), que l’Assemblée
constituante promulgue la Constitution du nouvel Etat, il fut par la
suite décidé que ce texte serait rédigé, article par article, dans le
cadre de la promulgation des Lois fondamentales qui, avec le temps,
auraient formé un document unique, la Constitution d’Israël.
Cependant aujourd’hui, l’Etat d’Israël n’a toujours pas de Constitution de façon formelle : ce sont les lois fondamentales qui ont valeur constitutionnelle, ce qui est aussi un moyen de préserver le consensus minimum entre religieux et laïcs puisque les partis religieux s’opposent à l’adoption d’une Constitution qui ne serait pas conforme aux lois de la Torah.
Les
Lois fondamentales déjà en vigueur couvrent régissent la vie politique
et l’organisation des pouvoirs. Elles les thèmes suivants : la Knesset ;
les biens fonciers d’Israël ; le président de l’État ;
le gouvernement ; le budget de l’État ; l’armée ; Jérusalem, capitale
d’Israël ; le système judiciaire ; le contrôleur de l’État ; le droit
d’exercer le métier de son choix ; et la dignité et la liberté
humaine. » [4]
La fragmentation du régime de partis peut être
déstabilisatrice. Le système à Représentation Proportionnelle (RP)
reflète et accentue cette fragmentation. En particulier, lors des
négociations en vue de la formation d’une coalition de gouvernement, les
petits partis ont souvent un rôle déterminant et peuvent tenir les plus
grands en otages. Ceci est perçu comme le point le plus faible de la
RP. En Israël par exemple, les partis religieux extrémistes jouent souvent un rôle décisif dans la formation des gouvernements." [5]
Est-il nécessaire d’ajouter que dans ces conditions une évolution vers la création d’un Etat Palestinien est vouée à l’échec ? Alors même que des sondages réguliers montrent que les Israéliens sont disposés à cette création !
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/france-et-israel-deux-pays-1-aux-156003
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