@ Rosemar
Vous êtes toujours aussi charmante de candeur, c’est fraîcheur de vous lire, mais aussi un peu ignorante des dessous politiques. J’en venais à me questionner sur l’opportunité de vous répondre, et de troubler votre belle ingénuité. Mais ce ne serait pas honnête de vous dissimuler la lame de fond politique qui traverse notre époque depuis deux bonnes décennies et érode un peu à la fois votre école, assurément mais irréversiblement.
La droite et la gauche ont le même programme politique, celui de l’UE, la réduction du déficit budgétaire. L’école, un secteur parmi d’autres en fait directement les frais d’où le démantèlement progressif du « mammouth » ... qui explique que la qualité d’enseignement est fortement à la baisse
source : Silence, on tue (aussi) l’école primaire et la
maternelle
Pendant que tout le monde regarde le collège se faire
« réformer », le primaire et la maternelle, aussi, agonisent. Mais
en silence. Pour preuve, ce témoignage de Laurence David,
directrice d’une école maternelle.
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Bonus
De la maternelle à l’université, tout devient limpide lorsque l’on a lu ça :
Centre de développement de l’OCDE, Cahier de politique économique n°13
La Faisabilité politique de l’ajustement, par Christian Morrisson
(page 30 du PDF)
Comme on le voit, pourvu qu’il fasse des concessions stratégiques,
un gouvernement peut, en procédant de manière graduelle et par mesures
sectorielles (et non globales), réduire les charges salariales de
manière considérable. L’essentiel est d’éviter un mouvement de grève
générale dans le secteur public qui remettrait en question un objectif essentiel du programme de stabilisation : la réduction du déficit budgétaire.
Les mesures de stabilisation peu dangereuses
« Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très
importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de
fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue
les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la
quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire,
par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux
universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves
ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus
d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la
qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et
ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle
activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans
l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement
général de la population. »
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