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Legestr glaz Ar zen 3 octobre 2017 08:35

Pour revenir sur « l’étonnement » de l’auteur qui trouve curieux qu’un voleur à l’étalage soit relâché le jour même. La question est donc : fallait-il incarcérer ce délinquant pour ce vol à l’étalage ? Pour combien de temps ?


L’auteur souligne ceci : « Donc, ce »James Bond« en puissance (alors attention, c’est sept ou huit identités différentes, et puis de toute façon, il n’a pas de papiers  ! ». Le 421 a l’information la plus importante mais il passe à côté. L’auteur du vol n’a pas de papier !

Quand un individu est arrêté, s’il ne possède pas de papier d’identité alors qu’il vient d’être interpellé pour un délit, il fait l’objet d’un contrôle à l’aide de ses empreintes digitales. Et le retour de cette « interrogation » au FAED montre que l’homme en question a déjà fait usage de 7 ou 8 identités. Il est fort probable qu’aucune ne soit valide d’ailleurs. 

Alors la question générale qu’il convient de se poser est bien de savoir ce que la justice peut décider lorsqu’une personne dont l’identité n’est pas connue est interpellée pour un délit mineur ? Un vol à l’étalage mérite t-il une incarcération ? Y a t-il « récidive » ? Les faits sont-ils suffisamment graves pour se diriger vers un mandat de dépôt ? 

Des milliers et des milliers de personnes circulent aujourd’hui en France sans papier d’identité. Pourquoi ? Parce que pour reconduire dans son pays une personne ne disposant pas des autorisations pour séjourner en France, il faut, en priorité, « identifier » son pays d’origine. Dans le cas de cet assassin de la gare Saint Charles, on peut se poser la question de savoir s’il est de nationalité marocaine, algérienne ou tunisienne ? Comment le savoir ? En le présentant physiquement à la représentation consulaire de ces pays. C’est la procédure qui est appliquée et c’est sous escorte policière que ces personnes sont présentées devant les autorités des pays dont ils se prétendent originaires. Et si celles ci ne l’identifient pas, ou ne veulent pas le faire, sa destination est toute trouvée : il reste sur le territoire français ! Ce n’est pas pour rien que l’on surnomme ces candidats à l’immigration les « harragas » ce qui signifie « brûleurs » en arabe. Et devinez pourquoi ? Une fois sur le territoire français, une fois leurs papiers brulés, ils resteront, comme l’assassin de Marseille, sur le territoire français parce qu’il sera impossible de déterminer leur pays d’origine. Ils pourront, eux aussi, utiliser plusieurs identités, « verbales » évidemment.

Alors, lorsque des chefs de partis politiques indiquent, sans rire, qu’ils vont « expulser » les clandestins, il conviendrait de se poser la question : mais dans quel pays ? Les autres Nations ne sont pas prêtes à accepter le retour de personnes qui n’ont pas été identifiées comme étant des ressortissants de chez eux. Mais ce genre d’analyses ne doit pas être divulguée. Ils perdraient des électeurs. 

http://www.france24.com/fr/20170106-algerie-harragas-migrants-algeriens-mediterranee-clandestins-ue-europe

http://www.algerie-focus.com/2016/02/jeunes-de-la-classe-moyenne-et-travailleurs-qualifiesle-portrait-robot-du-harraga-algerien/

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