Votre article m’intéresse puisqu’il y est question de l’UPR avec des jugements nuancés : ni entièrement pour ni entièrement contre. J’ai cru comprendre que vous êtes « pour » suffisamment pour l’exprimer dans vos votes mais pas suffisamment pour adhérer.

Je suis pour ma part adhérent et militant de l’UPR au point d’encourager tous ceux avec lesquels je discute à suivre la même voie. Il faut, de mon point de vue, répéter sans relâche la comparaison entre l’UPR et le CNR : deux regroupements très larges de militants qui ont en commun de lutter contre un ennemi extérieur ?

C’est le sens de mon combat dans l’UPR et avec l’UPR. Dans le livre que je viens de publier sous le titre « De François Mitterrand à Jean-Luc Mélenchon » je me prononce clairement pour une avant-garde du mouvement ouvrier au sein de l’UPR. C’est dire que j’entends bien défendre dans l’UPR une politique très différente de celle des gaullistes mais néanmoins compatible et conforme à la charte de l’UPR tout le temps qu’il est question du Frexit. En tant que militant ouvrier je me prononce aussi pour l’unité des organisations ouvrières et pour le soutien inconditionnel face à toute atteinte aux libertés quels que soient les militants ou les organisations concernées dès lors qu’il s’agit du mouvement ouvrier. Ce qui m’a amené à me prononcer pour le soutien inconditionnel en faveur de JL Mélenchon et de la FI lorsqu’ils ont été victimes de perquisitions manifestement abusives. Vous voyez donc que ma position est souvent différente de celle de François Asselineau mais elle n’est nullement incompatible avec l’orientation générale de l’UPR.

Je reviens à votre article. Je dois avouer que je n’en ai fait qu’une lecture superficielle. Il est trop long et il me parait décousu. Je ne vois pas un plan clair. Or, pour un article d’une telle longueur cela ma paraitrais indispensable. Faute d’en avoir une vision globale je ne peux en faire une analyse globale. De plus, il me semble que pour être clair, il convient d’annoncer d’emblée de quel point de vue on se situe. Les étiquettes importent peu. Je ne cache pas, pour ma part, mes sympathies pour Léon Trotski. Je ne cache pas non plus que, dans mon parcours, je suis passé chez les lambertistes. Comme beaucoup d’autres : Jospin, Cambadélis, Mélenchon... Mais pour ma part je n’ai rien renié. Or, en ce qui vous concerne je ne vois pas ne serait-ce que des indices pour nous éclairer sur votre orientation.

Vos critiques sur les propos de François Asselineau concernant la politique étrangère me semble assez pertinents mais je ne crois pas judicieux d’en faire un point fondamental au regard des décisions à prendre par rapport à la situation immédiate. Si on veut convaincre, je pense qu’il faut se centrer prioritairement sur les questions qui sont au centre des préoccupations actuelles des masses laborieuses avant tout en France. Il y a déjà beaucoup de choses à dire sur les gilets jaunes... notamment sur la proposition de FA concernant la procédure de destitution.

Je m’en tiens là car je ne voudrais pas faire un commentaire aussi long que votre article.