Le communautarisme est une conséquence de l’orgueil.
Plus l’homme progresse dans l’évolution descendante, plus il affirme qu’il s’élève, plus il veut dissimuler sa misère morale en se plaçant au-dessus des autres.
La manie de la priorité règne sur la terre depuis longtemps, elle s’est manifestée de mille manières. D’abord par « l’orgueil terrestre », qui a fait croire à l’homme que son petit monde était tout dans l’univers, puis par « l’orgueil humain » qui lui a fait croire qu’il était le premier parmi les êtres créés. Cependant si, sortant du genre humain, nous mettions en présence un spécimen de chaque espèce animale, nous les verrions tous croire et déclarer leur espèce la meilleure.
Après l’orgueil humain vient l’orgueil de race qui fait faire aux hommes des distinctions suivant leur couleur et leur origine et les persuade tous qu’ils sont les premiers dans le genre humain. Après l’orgueil de race, l’orgueil national qui persuade à chaque peuple que le pays où il a vu le jour possède une supériorité quelconque sur les autres nations. Après « l’orgueil national », l’orgueil de clocher qui, dans une même nation, fait encore supposer aux hommes que, parmi ceux qui la composent il existe des différences et que leur province, leur commune, leur village valent mieux que les autres. Enfin, l’orgueil de sexe qui, dans la famille même, crée des distinctions en faisant croire aux hommes qu’ils possèdent une supériorité quelconque sur les femmes.
Tous les moralistes ont dit à l’homme : Abaisse, réprime, étouffe en toi l’orgueil.
Le Talmud dit : « Si un homme est orgueilleux, cela prouve qu’il a de nombreux défauts. »
« L’orgueil est le signe ordinaire de la pauvreté de l’esprit. »
Cette façon de se considérer comme étant ce qu’il n’est pas donne à l’homme l’attitude d’un acteur jouant continuellement un rôle.
J.-J. Rousseau exprime cette idée dans les lignes suivantes : « L’homme du monde est, tout entier, dans son masque. N’étant presque jamais en lui-même, il y est toujours étranger et mal à l’aise, quand il est forcé d’y rentrer. Ce qu’il est n’est rien, ce qu’il paraît est tout pour lui. »
Rappelons, enfin, que la nature fondamentale de l’humanité a toujours été la même ; il n’y a de différences que suivant les âges et le sexe.
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