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Gustave 22 janvier 2019 18:57

@pipiou

Évidemment. Tout le monde a compris que tous les GJ n’étaient pas tous de gentils garons, et qu’il y avait des gestes dangereux.

Mais ce n’était pas le sujet que je soulevais.

Les forces de l’ordre représentent la force « légitime » de l’état, la seule autorisée pour faire force de loi. C’est inhérent à la république, et c’est probablement nécessaire. En tous cas, tous les états s’en sont toujours servi.
Mais cette légitimité a un prix : c’est le respect total des règles qui lui sont imposées, la légitimité est à ce prix, et les limites de ces règles sont à fixer en fonction de la volonté générale.
Là où les pouvoirs pouvaient faire tirer à balles dans une foule de grévistes il y a 100 ans, cela n’est plus admissible aujourd’hui.

La légitimité des forces de police impose donc un respect absolu des règles et limites, et exclut toute réaction affective, toute considération de la méchanceté de l’adversaire... c’est un travail professionnel.
Elle doit s’exercer sereinement. Elle exclut les tabassages, les gestes dangereux, elle doit exclure les armes mutilantes... Un jour elle le seront et les blessés actuels seront les dernières victimes d’un comportement inadmissible. Elle exclut la tolérance de ces actes, l’omerta, la « couverture » par les dirigeants du moment. Des dirigeants qui ne couvrent que parce qu’ils savent avoir besoin de la police comme dernier rempart.

Elle exclut Benalla parce qu’il cogne gratuitement et parce qu’il intervient sans être investi de cette responsabilité. Où va-t-on si n’importe quel nervi peut débarquer chez nous grimé en policier et être ensuite couvert pas sa hiérarchie ?

Pour comprendre à quelles exigences est tenu un fonctionnaire assermenté et en quoi le comportement de l’usager ne doit pas influer, il n’est que d’imaginer un autre fonctionnaire.

Imaginons au hasard un enseignant.
Il existe des cas, pas exceptionnels, où un enseignant peut être confronté à la violence d’un élève, d’un groupe d’élèves, de parents...
Cette violence pourrait-elle couvrir et légitimer celle de l’enseignant ? Devrait-on l’autoriser à exercer une contre-violence ? Imagine-ton une seconde qu’il soit autorisé à répliquer à d’éventuels coups exercés par un élève (parfois majeur), voire à exercer une violence « collective », et tapant au hasard dans les voisins de cet élève ?L’excuserait-on au motif de la violence de ses élèves ?


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