Le révisionnisme historique du parlement européen
Réseau Voltaire | 10 octobre 2019
[...] La réalité historique est que durant six ans, de 1933 à 1939, la diplomatie soviétique n’a pas cessé de presser les Européens de l’Ouest de former une alliance antinazie, tandis que ceux-ci soutenaient ouvertement le projet nazi de mise en esclavage des Slaves (untermenschen) et de colonisation de leur territoire.
Le pacte germano-soviétique du 23 août 1939 prévoyait effectivement les sphères d’influence des deux pays et anticipait un possible partage de la Pologne. Il ne peut être interprété sans le replacer dans son contexte. Le 30 septembre 1938, le Pacte Chamberlain-Daladier-Hitler-Mussolini, dit « accord de Munich », partageait la Tchécoslovaquie —en l’absence de ses représentants— entre l’Allemagne, la Hongrie et la Pologne. Il ouvrait la voie au projet nazi de colonisation de l’Europe centrale et orientale, écartant ainsi le spectre d’un affrontement entre le Reich et les Empires anglais et français. Ces accords étaient confirmés par le traité franco-allemand du 6 décembre 1938, le Pacte Bonnet-Ribbentrop.
À l’évidence, l’URSS a une responsabilité dans la Seconde Guerre mondiale, mais beaucoup moins importante que celle du Royaume-Uni et surtout de la France.
Il est à noter que les raisons qui ont conduit à la guerre sont aujourd’hui systématiquement occultées. On ne parle plus du projet nazi de colonisation de l’Europe centrale et orientale et de la continuation des colonisations britannique et française hors d’Europe. De même, on ne parle plus du projet d’esclavage des Slaves, mais de l’extermination des juifs qui ne débuta pourtant qu’en 1942.
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