Il est bien possible qu’il nous faille quand même un peu compter sur la chance. D’abord concernant la cinétique de diffusion du virus. On voit bien que si à la louche 19% des personnes atteintes doivent subir des soins en milieu hospitalier, dont 6% des soins intensifs, cela ne peut marcher que si le système hospitalier est en mesure d’y faire face. Donc si peu de diffusion du virus ça passe, si diffusion lente sur des mois ça peut passer, diffusion rapide, ça peut poser de sérieux problèmes.
Mais on a aussi des craintes à avoir concernant la mise à l’écart du travail d’un volume de personnes important à un moment donné. On découvre un peu tard par ex, que 80% des bases chimiques entrant dans la fabrication de nos médicaments viennent de Chine. Des médicament moins disponibles alors que leur consommation explose peuvent jouer un rôle sur le taux de mortalité final. Une mise significative à l’écart de personnels cruciaux (soins médicaux, transports, par ex) pourrait avoir un impact amplifiant l’impact léthal de ce virus. Rien n’étant exclusif de rien , moins de personnels soignants et moins de médicaments peuvent agir en synergie.
L’impact dépressif sur l’économie mondiale promet d’être important et l’impact aux USA de la baisse du pétrole sur la bulle des entreprises exploitant les pétroles issus de roche mère, peut aussi être le coup de grâce du faux semblant d’amélioration économique aux USA. Serait-on capable de faire face simultanément à une arythmie cardiaque très sévère de l’économie mondiale (bien pire qu’en 2008) , combinée à une pandémie d’ampleur , sans qu’un chaos sans précédent s’ensuive ? On peut en douter un peu, vu que les banques centrales sont désormais le dos au mur en matière de baisse des taux d’intérêts. Or savoir que si les cours de la bourse dévissent durablement, les retraites américaines seront en chute libre et donc la consommation, pilier de toute croissance économique.
Et la cerise sur le gâteau, en matière de résilience collective est que nous nous sommes mis dans une situation très dangereuse avec l’interdépendance aussi massive aux importations, aux pratiques de flux tendu, au « zéro stock », la vie à crédit irremboursable hors croissance soutenue, etc...
Cela pourrait très mal finir, raison pour laquelle se préparer à des scénarios douloureux me semble sage.
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