Il est vrai que le droit à disposer de son corps pour ceux qui ne disposent pas de propriété économique suffisante, n’a jamais existé dans la société reposant sur le principe capitaliste, c’est totalement antinomique. Bref, pour pouvoir disposer de son corps, il faut en avoir les moyens. On appelle cela le rapport de classe sociales.
Cela dit, il faut quand même avoir à l’esprit qu’il n’existe pas de droit sans devoir, reste juste alors à savoir comment l’un et l’autre sont partagés au sein d’une même communauté. Dans le système capitaliste, par définition, une minorité capitalisent les droits et les autres les devoirs. C’est à dire, via la monnaie, car celle ci concentre en elle même l’essentiel des droits et devoirs, puisque détenir de la monnaie, c’est détenir un droit pouvant être présenté à tous ceux en besoin de monnaie et qui alors détiennent les devoirs, celui de satisfaire la demande du détenteur du droit monétaire pour devenir soi même détenteur d’un droit équivalent. Tout irait donc bien dans le meilleur des mondes s’il y avait l’équilibre entre les deux, c’est à dire, indissociable, mais voilà, dans le système actuel, c’est fondamentalement impossible, car cela interdirait l’accumulation de droits par une minorité et l’accumulation des devoirs correspondant par la majorité .
Comme le disait feu Coluche avec humour mais non sans raison, « Dieu à dit, il faut partager, les riches auront la nourriture, les pauvres de l’appétit. » Qu’on peut tout aussi bien paraphraser en remplaçant nourriture par droit et appétit par devoir.
Pour ma part, disposer de son corps ne relève pas du droit ni du devoir, mais de la souveraineté, la même que celle d’un roi sur ses sujets, mais réduite à soi même, car la souveraineté est une notion ou principe intérieur, alors que la relation droit/devoir est une relation de soi vis à vis d’autrui et cela renvoi alors au principe de la responsabilité qui consiste à répondre de ses droits et devoirs envers autrui et jamais envers soi même, puisque à l’intérieur de soi même, on est juge et partie, enfin, en théorie, car en pratique, c’est le cas de peu de personnes, la très large majorité étant très bien conditionnés en prêt à penser. Celle de vénérer les causes dont ils déplorent les conséquences.
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