Le monde n’est pas et n’a jamais été une association harmonieuse entre espèces se rendant mutuellement services. Certes il y a eu de nombreux partenariats et symbioses, mais sur une toile de fond de luttes incessantes pour la survie. Notre espèce doit sa présence ici et maintenant autant à la lutte, qu’au partenariat et à la symbiose. Oublier un des éléments de ce tryptique relève d’un agenda, d’une idéologie qui se moque du réel.
Vérité en déça, mensonge au delà, les points d’inflexion de la réflexion et de l’état des systèmes sont partout présents. On pourrait l’illustrer en disant qu’un scénario de vie de type « Petite maison dans la prairie » est probablement encore concevable à 800 millions d’individus, mais pas à 10 fois plus.
Bien sûr qu’il faut donner à ce monde a minima autant qu’on en reçoit et que notre civilisation fait à cette aune un très mauvais travail.
Mais ne pas voir que la vie fait un travail de création autant que de destruction et de modifications profondes de son environnement et le faisait bien avant nous relèverait d’une myopie sévère.
Bien sûr que profiter de notre nouvelle puissance (technologique) récemment acquise pour tout foutre en l’air et éliminer tous les autres, serait à la fois immoral et suicidaire. Immoral pour avoir choisi sans consultation le monde dont nos enfants hériteront et suicidaire car nous ne pouvons deviner les cadeaux involontaires que la Nature a pour nous dans sa besace.
Mais j’avoue encore ne pas comprendre, cette répugnance à vouloir envisager de consacrer une fraction infime de nos ressources à développer le projet de la vie ailleurs que sur Terre, à poursuivre le lent et long travail de modification que la vie a fait de l’environnement dans lequel elle est apparue. Vouloir laisser son environnement intact équivaudrait à s’opposer au principe même de la vie. La vie modifie obligatoirement son environnement, c’est une condition sine qua non de son existence. Après nous pouvons gérer bien ou mal les conséquences de notre présence, mais vouloir laisser l’Univers au delà de la Terre intact, me semblerait un projet s’opposant au principe vital, qui est de coloniser tous les environnements possibles.
On peut encore vivre en 2022, une vie proche de celle connue par nos lointains ancêtres, une vie brève et brutale. Mais imaginer qu’on puisse le faire à échelle d’une civilisation reviendrait à vouloir régresser collectivement à un stade infantile. Quand l’innocence est perdue c’est irréversible, il faut alors avancer et trouver de nouveaux repères.
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