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Christophe 31 août 2023 00:32

@Rosemar

Il semble bien en effet que l’époque soit à la réduction terminologique, sans doute liée à la réduction d’éducation et de capacité intellectuelle.

Récemment, une de mes filles, médecin donc docteur m’annonce qu’elle va aller à un EVJF. Je demande la traduction et elle me dit Enterrement de Vie de Jeune Fille. La propension de ces crétins à utiliser ce genre d’acronyme leur permet d’extraire tout un pan de la société qui n’est pas branché.

Le langage en tant qu’outil de communication et aussi un outil discriminatoire, la naissance des outils numériques de communication ayant fortement abondé en ce sens, déjà dans les années 90, Habermas écrivait que l’introduction des outils numériques pour communiquer allait détruire la communication. Quelle surprise d’avoir enfin atteint ce stade de la perte totale d’identité culturelle.

Pour les anglicismes, je rejoins votre point de vue. La plupart des cadres d’entreprise sont des fervents défenseurs des néologismes anglophones afin de montrer qu’ils savent ... rien sur l’origine des termes. La prédominance du mot efficience pour parler d’efficacité est générale aujourd’hui mais pour bien d’autres mots aussi.

Lorsque j’ai abordé la linguistique, j’ai découvert que la langue est étroitement liée à la culture d’un groupe d’humains. Aujourd’hui les différences culturelles sont clouées au pilori ce qui amène à l’usage d’une langue protéiforme et simpliste, se pliant à chaque mode qui émerge mais qui condamne en quelque sorte la sémantique ou du moins l’intelligible dans le discours.


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