Je vous sais infiniment gré de ce portrait signalétique dont je ne puis qu’accuser la pertinence médiate dans la mesure où il ne confirme qu’une opposition patente revendiquée entre deux visions dont je souhaiterais toutefois ôter ces relents de nationalisme susceptible à terme de me faire endosser le colifichet (anachronique ?) de Dreyfusard, serait-ce au titre des régionalismes à défaut de celui du projet européen.
A votre instar, il m’apparaîtrait nécessaire de nuancer certains de vos commentaires pour le moins stigmatisant et repris ci-après dans le désordre :
- « de surcroît anti-gaulliste » ; résolument, voire monarchiste constitutionnel à ses heures perdues face à l’avènement de tels usurpateurs démagogues.
- « ce qui fonctionne parfaitement en République fédérale allemande » -> bien sûr, imposer le modèle fédéral allemand à tout le monde et tirer ensuite les marrons du feu... » Qui songe à l’heure actuelle à imposer un système politique quel qu’il soit, développé, appliqué et éprouvé par et pour un Etat membre donné à un second sauf à l’anathématiser pour l’autel d’une Weltpolitik bien wilhelmienne pour l’occasion, là où il ne s’agit à mon sens que d’éventuelle complémentarité mais surtout d’inspiration interactive et volontaire ? Le nationalisme belliqueux est tout aussi présent Outre-Rhin.
Est-il besoin de citer les Pays-Bas, exemple historiquement moins marqué, ou pour abonder dans le sens du rédacteur, également victime de la conspiration germanique par le passé, où la minorité frisonne dispose de son propre Parlement, de sa propre langue reconnue officiellement ainsi que d’une représentation proportionnelle aux Chambres sans que des velléités d’indépendance n’aient été violemment revendiquées. Les exemples sont pléthores au sein de l’Europe actuelle et ce parfois antérieurement aux traités fondateurs : minorité suédoise en Finlande sans omettre la Belgique, bien sûr, où pragmatisme, concertation et recherche constante d’un compromis (à l’extrême certes) permet toujours de faire coexister deux peuples que rien n’aurait historiquement appelé à réunir au sein d’un Etat créé de toute pièces. Point de traités européens à diaboliser donc, qui ne sont que le reflet d’une diversité logique à 27 Etats membres et laissant la liberté aux Etats de s’en inspirer ou pas, n’en déplaisent aux nombrilistes pseudo républicains obnubilés par l’engeance centripète d’Empires centraux révolus.
- > et voilà ! le loup sort du bois...La hyène a-t-elle peur du loup ?
- « oh oh ! pas très francophile et plutôt germanophile » : que nenni autant germanophile que francophile, ne serait-ce que pour mieux apprécier une culture en connaissant davantage l’autre, et ce mutatis mutandis. Il m’apparaît bien plus utile de comprendre, de comparer que d’opposer. Permettez-moi même dans la lancée d’ajouter néerlandophile, russophile, mais surtout et avant tout europaïen et pour conclure ce chapitre par une plaisante digression : amoureux de Lothar pour faire honneur à la fière contrée dont vous êtes issu !
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération