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Aoriste

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Historien d’emprunt pour des raisons plus personnelles que professionnelles et actuellement impliqué dans une dynamique d’intégration européenne qui m’a permis, lors de pérégrinations internationales toujours fortuites, d’apprécier à sa juste valeur le produit de la passion française qu’est la vanité. Chez presque tous les peuples, elle n’existe que d’une manière subordonnée et ne forme qu’une nuance du caractère national, ou bien elle ne s’attache avec force qu’à un objet, tandis que chez les Français, comme autrefois chez les Gaulois, leurs ancêtres, elle se mêle à tout, et domine en toute chose avec une énergie individuelle et collective qui la rend capable des plus grands excès (Talleyrand).
Europaïen convaincu, aspirant à une confédération librement consentie de peuples européens pour éradiquer les logiques de bélliqueux incultes que sont nations et patriotisme.
 
 
 

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  • Aoriste Aoriste 13 septembre 2007 15:27

    A l’heure de la reproduction de discours, l’officiel de Mme Angela MERKEL à l’occasion de la cérémonie du cinquantième anniversaire de la signature des Traités de Rome répond assez bien à ce qui a été cité précédemment. Quelques extraits choisis ci-après ; le discours traduit en français dans son intégralité est consultable à l’adresse suivante :

    http://www.bundesregierung.de/nn_5846/Content/FR/Reden/2007/03/2007-03-25-rede-bk-berliner-erklaerung__fr.html

    [.....] Trois ans avant la signature des Traités de Rome, la Communauté européenne de défense échouait. Mais ce n’était pas la fin de l’Europe. En dépit de cette déception, le préambule du Traité instituant la Communauté économique européenne commençait en faisant référence « aux fondements d’une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens ».

    Les pères fondateurs de l’Europe savaient que l’ordre économique et l’ordre politique ne pouvaient pas être séparés à long terme. Les cinquante ans des Traités de Rome, cela se résume pour moi en une phrase : un rêve devenu réalité ! Ce rêve a pu devenir réalité parce que nous, citoyens d’Europe, avons appris au cours des 50 dernières années à exploiter au mieux pour nous tous notre identité et les traditions diverses, et la formidable diversité de nos langues, de nos cultures et de nos régions. Ce rêve a pu devenir réalité parce que nous nous sommes souvenus de la qualité première qui, pour moi, fait l’âme de l’Europe, dans l’esprit de laquelle les Traités de Rome ont été possibles : CETTE QUALITE EST LA TOLERANCE.

    Il nous a fallu des siècles pour l’apprendre. Sur le chemin de la tolérance, nous avons dû endurer des catastrophes. Nous nous sommes mutuellement persécutés et exterminés. Nous avons dévasté notre patrie. Nous avons mis en danger ce qui était et est pour nous sacré. La pire période de haine et de destruction n’a pas encore dépassé la durée de la vie d’un homme.

    Mais aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, nous vivons unis, comme jamais nous n’avons pu le faire par le passé. Chacun des États membres a contribué à l’unification de l’Europe et à la consolidation de la démocratie et de l’État de droit. C’est grâce au désir de liberté des hommes et des femmes d’Europe centrale et orientale que nous avons pu mettre un terme définitif à la division artificielle de l’Europe.

    Un des hommes qui a apposé sa signature aux Traités de Rome en 1957 est, et je l’ai déjà dit au moment de l’ouverture de la cérémonie, aujourd’hui parmi nous : Maurice Faure. Aujourd’hui, exactement 50 ans plus tard, nous pouvons adresser à Maurice Faure et à ceux qui ont contribué avec lui à cette œuvre les termes de notre « Déclaration de Berlin » : « La manière dont nous vivons et travaillons ensemble dans le cadre de l’Union européenne est unique en son genre. Notre chance pour nous, citoyennes et citoyens de l’Union européenne, c’est d’être unis. »

    Comment pouvons-nous préserver, renforcer et approfondir cet acquis au moins pour les 50 années à venir ? En nous concentrant sur la principale force de l’homme, sur la force de la liberté, sur la liberté sous toutes ses formes : la liberté d’exprimer publiquement son opinion, même lorsqu’elle dérange, la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté d’entreprise, la liberté dont jouissent les artistes de concevoir leurs œuvres selon leurs propres idées, la liberté de l’individu dans sa responsabilité pour l’ensemble.

    En misant sur la force de la liberté, nous misons sur l’homme. L’homme est au cœur de notre action. Sa dignité est inviolable. J’ajouterais personnellement que cette conception de l’homme provient, pour moi, pour une part tout à fait essentielle des racines judéo-chrétiennes de l’Europe.

    Cette conception de la force de la liberté et de la dignité humaine était déjà, avant les Traités de Rome, à la base de la CECA. En signant les Traités de Rome en 1957, les peuples de l’Europe se sont, pour la première fois dans l’histoire européenne, dotés de leur plein gré d’un ordre commun. Ainsi, nous, ici rassemblés à Berlin, souscrivons aujourd’hui à une Europe de la solidarité, à égalité de droits, entre tous les États membres, grands et petits, anciens et nouveaux.

    Seul, chacun des pays européens est trop faible pour relever les défis mondiaux. Il ne peut y avoir dès lors qu’une seule réponse : ne pas agir seul, mais ensemble dans une Europe unie. L’ère de la mondialisation nous montre de manière de plus en plus évidente que la décision pour l’Europe était et est aussi une décision en faveur d’un certain mode de vie. Elle était et est une décision en faveur de notre modèle de vie européen. Il concilie réussite économique et solidarité sociale. [....] Une chose est sûre : ceux qui espéraient que cinquante ans après la signature des Traités de Rome, nous aurions un traité constitutionnel, sont déçus. Mais il est tout aussi vrai que ceux qui espéraient que l’Europe ait conscience de la nécessité de renforcer sa structure constitutionnelle interne verront que notre « Déclaration de Berlin » montre la voie. Car nous savons qu’il nous faut toujours adapter la construction politique de l’Europe aux réalités nouvelles. Il est donc important et donc nécessaire qu’aujourd’hui, à Berlin, cinquante ans après la signature des Traités de Rome, nous partagions l’objectif d’asseoir l’Union européenne sur des bases communes rénovées d’ici les élections au Parlement européen de 2009.

    Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons préserver notre idéal européen de société. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons imposer, au niveau mondial aussi, nos critères économiques et sociaux. Ne nous y trompons pas : le monde n’attend pas l’Europe. D’autres régions du monde se développent à une vitesse vertigineuse. C’est pourquoi l’Europe a besoin avant tout d’une chose : d’une dynamique. Car sans dynamique, il ne peut y avoir de prospérité en Europe. Et sans dynamique, il y a aussi toujours moins de solidarité en Europe.

    Une Europe dynamique, une Europe à forte croissance, qui crée des emplois, qui honore les prestations, qui déclare la guerre à la bureaucratie, qui renforce les atouts de l’Europe, à savoir les connaissances et le savoir-faire de ses citoyens, l’éducation, la recherche et l’innovation. C’est la clé de la croissance, de l’emploi et de la cohésion sociale.



  • Aoriste Aoriste 2 septembre 2007 13:29

    Fort bien, la réponse sera donc concise et courtoise comme il sied à un débat citoyen, en remerciant M. Koutoujansky de ce rappel.

    « De grâce éclairez nous , et peut-être pourrons nous apprécier la crispation identitaire qui vous étreint dés lors qu’il est question de notre DOUCE et BELLE NATION Française ! »

    L’image que vous en véhiculez par vos interventions, ni plus ni moins.



  • Aoriste Aoriste 1er septembre 2007 23:43

    http://www.paroles.net/chansons/19732.htm

    Vos galéjades pétainistes stigmatisantes sont lassantes et stériles. Allez donc lire Kolbenheyer et surtout Jarry, votre géniteur.

    Merci



  • Aoriste Aoriste 31 août 2007 23:55

    Revoilà notre scrofule logorrhéique atrophiée se vautrant dans les égrillardes antiennes sur un ton lassant de conjectures diffamantes à la Sorale.

    Bien que vous y excelliez, elles sont aussi nauséabondes que parfaitement inexactes : la Belgique n’a pas attendu l’Union qui n’a aucune compétence en la matière, pour entreprendre les réformes constitutionnelles nécessaires à tout état « moderne », à fortiori le rôle de son souverain, idées forcéments étrangères et antinomiques aux méphitiques exhalaisons anti-dreyfusardes que vous platrez ad nauseam ici-même.

    À ce propos : http://www.paroles.net/chansons/15600.htm

    Allez donc y vomir vos images d’Epinal et considérez ce lien comme une des seules réponses valable à vos pitoyables gouailles avant de retourner aux callyphores. Merci.

    Plus sérieusement, à l’attention de M. Koutoujansky :

    Les structures étatiques sont subordonnées entre elles avec leurs propres normes et hiérarchies de sorte que transposer ce qui relève d’un niveau inférieur ou supérieur ne me paraît pas si malaisé : décentralisation et déconcentrations françaises n’en sont-elles pas autant d’exemples ?

    Mais là encore et toujours, l’Union n’a aucune compétence, ni pouvoir d’action coercitif et le débat sur ses compétences que ce « mini traité » clarifie bien moins parfaitement s’il ne les laisse pas dans des zones d’ombre par rapport au feu projet de Traité constitutionnel, ne se situe qu’entre Etats Membres et Union.

    En revanche, un point plus difficile à définir serait celui du rôle « significatif » des Etats sur la scène internationale, quels critères utiliser sérieusement pour arrêter un tel classement pour le peu qu’il soit possible : L’intervention armée, diplomatique, économique, un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU relique de la guerre froide à réformer ? La France a certes été une grande puissance, elle ne l’est manifestement plus, simple constat qui ne préjuge en rien de son histoire et du rôle qu’elle aura certainement à jouer tant au niveau européen qu’international pour le peu qu’elle prenne conscience de ce qu’elle peut encore véritablement faire en place et lieu de se perdre en péroraisons : elle aurait tout à y gagner.



  • Aoriste Aoriste 29 août 2007 21:27

    La Belgique citée précédemment est certainement l’exemple par précellence de communautés culturelles et linguistiques que rien n’aurait historiquement appelé à cohabiter au sein d’un même Etat, mais capables d’assurer depuis 1830 une relative cohésion par discussions, pragmatisme et recherche parfois ardue du fameux compromis belge et ce, sans heurts notoires ou sanglants.

    Cinq réformes constitutionnelles de fond ont été menées à bien, successivement en 1970, 1980, 1988-89, 1993 et 2001 pour doter le royaume de structures fédérales. La crise politique actuelle, certes réelle, mais médiatiquement amplifiée par la fange fielleuse d’eschatologues extrémistes mode Stradivarius brandissant le sceptre d’une scission est à relativiser et n’est qu’un énième épisode dans de laborieuses négociations pour la formation d’un gouvernement fédéral. Peut-il en être autrement dans un véritable système démocratique, doté d’un scrutin proportionnel à un tour ou chaque région dispose de ses propres partis politiques ne s’exprimant pas dans la même langue, faut-il le rappeler. Situation on ne peut plus complexe pour le jacobin moyen et sa bipolaire vision étriquée de la politique.

    Au-delà de l’exemple belge, de plus grands Etats accordent également une autonomie réelle à leurs régions (Royaume-Uni sous Blaire, Espagne, Italie et ses régions) sans qu’il soit question d’une ingérence de l’Union (qui ne reconnaît que les Etats comme interlocuteur) ou d’une destruction programmée du pouvoir central, bien au contraire une nécessaire adaptation ou une simple application du principe de subsidiarité posé par Pie XI (Quadragesimo anno) en 1931 :

    « De même qu’on ne peut enlever aux particuliers, pour les transférer à la communauté, les attributions dont ils sont capables de s’acquitter de leur seule initiative et par leurs propres moyens, de même ce serait commettre une grave injustice, et en même temps troubler gravement l’ordre social, que de retirer aux groupements d’ordre inférieur, pour les confier à une collectivité plus vaste et d’un rang plus élevé, les fonctions qu’ils sont en mesure de remplir eux-mêmes ».

    Au cas où d’aucuns s’interrogeraient dans une poignante angoisse sur l’absence de références religieuses dans les Traités actuels.

    Cordialement.

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