A l’heure de la reproduction de discours, l’officiel de Mme Angela MERKEL à l’occasion de la cérémonie du cinquantième anniversaire de la signature des Traités de Rome répond assez bien à ce qui a été cité précédemment. Quelques extraits choisis ci-après ; le discours traduit en français dans son intégralité est consultable à l’adresse suivante :
[.....] Trois ans avant la signature des Traités de Rome, la Communauté européenne de défense échouait. Mais ce n’était pas la fin de l’Europe. En dépit de cette déception, le préambule du Traité instituant la Communauté économique européenne commençait en faisant référence « aux fondements d’une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens ».
Les pères fondateurs de l’Europe savaient que l’ordre économique et l’ordre politique ne pouvaient pas être séparés à long terme. Les cinquante ans des Traités de Rome, cela se résume pour moi en une phrase : un rêve devenu réalité ! Ce rêve a pu devenir réalité parce que nous, citoyens d’Europe, avons appris au cours des 50 dernières années à exploiter au mieux pour nous tous notre identité et les traditions diverses, et la formidable diversité de nos langues, de nos cultures et de nos régions. Ce rêve a pu devenir réalité parce que nous nous sommes souvenus de la qualité première qui, pour moi, fait l’âme de l’Europe, dans l’esprit de laquelle les Traités de Rome ont été possibles : CETTE QUALITE EST LA TOLERANCE.
Il nous a fallu des siècles pour l’apprendre. Sur le chemin de la tolérance, nous avons dû endurer des catastrophes. Nous nous sommes mutuellement persécutés et exterminés. Nous avons dévasté notre patrie. Nous avons mis en danger ce qui était et est pour nous sacré. La pire période de haine et de destruction n’a pas encore dépassé la durée de la vie d’un homme.
Mais aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, nous vivons unis, comme jamais nous n’avons pu le faire par le passé. Chacun des États membres a contribué à l’unification de l’Europe et à la consolidation de la démocratie et de l’État de droit. C’est grâce au désir de liberté des hommes et des femmes d’Europe centrale et orientale que nous avons pu mettre un terme définitif à la division artificielle de l’Europe.
Un des hommes qui a apposé sa signature aux Traités de Rome en 1957 est, et je l’ai déjà dit au moment de l’ouverture de la cérémonie, aujourd’hui parmi nous : Maurice Faure. Aujourd’hui, exactement 50 ans plus tard, nous pouvons adresser à Maurice Faure et à ceux qui ont contribué avec lui à cette œuvre les termes de notre « Déclaration de Berlin » : « La manière dont nous vivons et travaillons ensemble dans le cadre de l’Union européenne est unique en son genre. Notre chance pour nous, citoyennes et citoyens de l’Union européenne, c’est d’être unis. »
Comment pouvons-nous préserver, renforcer et approfondir cet acquis au moins pour les 50 années à venir ? En nous concentrant sur la principale force de l’homme, sur la force de la liberté, sur la liberté sous toutes ses formes : la liberté d’exprimer publiquement son opinion, même lorsqu’elle dérange, la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté d’entreprise, la liberté dont jouissent les artistes de concevoir leurs œuvres selon leurs propres idées, la liberté de l’individu dans sa responsabilité pour l’ensemble.
En misant sur la force de la liberté, nous misons sur l’homme. L’homme est au cœur de notre action. Sa dignité est inviolable. J’ajouterais personnellement que cette conception de l’homme provient, pour moi, pour une part tout à fait essentielle des racines judéo-chrétiennes de l’Europe.
Cette conception de la force de la liberté et de la dignité humaine était déjà, avant les Traités de Rome, à la base de la CECA. En signant les Traités de Rome en 1957, les peuples de l’Europe se sont, pour la première fois dans l’histoire européenne, dotés de leur plein gré d’un ordre commun. Ainsi, nous, ici rassemblés à Berlin, souscrivons aujourd’hui à une Europe de la solidarité, à égalité de droits, entre tous les États membres, grands et petits, anciens et nouveaux.
Seul, chacun des pays européens est trop faible pour relever les défis mondiaux. Il ne peut y avoir dès lors qu’une seule réponse : ne pas agir seul, mais ensemble dans une Europe unie. L’ère de la mondialisation nous montre de manière de plus en plus évidente que la décision pour l’Europe était et est aussi une décision en faveur d’un certain mode de vie. Elle était et est une décision en faveur de notre modèle de vie européen. Il concilie réussite économique et solidarité sociale. [....] Une chose est sûre : ceux qui espéraient que cinquante ans après la signature des Traités de Rome, nous aurions un traité constitutionnel, sont déçus. Mais il est tout aussi vrai que ceux qui espéraient que l’Europe ait conscience de la nécessité de renforcer sa structure constitutionnelle interne verront que notre « Déclaration de Berlin » montre la voie. Car nous savons qu’il nous faut toujours adapter la construction politique de l’Europe aux réalités nouvelles. Il est donc important et donc nécessaire qu’aujourd’hui, à Berlin, cinquante ans après la signature des Traités de Rome, nous partagions l’objectif d’asseoir l’Union européenne sur des bases communes rénovées d’ici les élections au Parlement européen de 2009.
Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons préserver notre idéal européen de société. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons imposer, au niveau mondial aussi, nos critères économiques et sociaux. Ne nous y trompons pas : le monde n’attend pas l’Europe. D’autres régions du monde se développent à une vitesse vertigineuse. C’est pourquoi l’Europe a besoin avant tout d’une chose : d’une dynamique. Car sans dynamique, il ne peut y avoir de prospérité en Europe. Et sans dynamique, il y a aussi toujours moins de solidarité en Europe.
Une Europe dynamique, une Europe à forte croissance, qui crée des emplois, qui honore les prestations, qui déclare la guerre à la bureaucratie, qui renforce les atouts de l’Europe, à savoir les connaissances et le savoir-faire de ses citoyens, l’éducation, la recherche et l’innovation. C’est la clé de la croissance, de l’emploi et de la cohésion sociale.
07/01 21:47 - Jacques Kotoujansky
Ecoutez, cette sempiternelle question du dialecte alsacien, de l’allemand, de la France (...)
07/01 21:18 - Dr No
Monsieur, en linguistique vous etes déjà faible, mais en Histoire, c’est grave. Non, (...)
07/01 21:11 - Dr No
« l’allemand est la forme écrite du dialecte alsacien et que les Alsaciens sont (...)
19/09 22:16 - Jacques Kotoujansky
« Nous nous sommes mutuellement persécutés et exterminés. Nous avons dévasté notre patrie. » (...)
19/09 22:10 - Jacques Kotoujansky
Pas seulement la zone 6, regardez aussi les zones 0, 1 et 4. Diagnostic ? Conclusions (...)
19/09 15:05 - Antoine Diederick
me voici bien plus tard.... Enigme serait -elle résolue en regardant la zone 6 .... (...)
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