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Aoriste

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Historien d’emprunt pour des raisons plus personnelles que professionnelles et actuellement impliqué dans une dynamique d’intégration européenne qui m’a permis, lors de pérégrinations internationales toujours fortuites, d’apprécier à sa juste valeur le produit de la passion française qu’est la vanité. Chez presque tous les peuples, elle n’existe que d’une manière subordonnée et ne forme qu’une nuance du caractère national, ou bien elle ne s’attache avec force qu’à un objet, tandis que chez les Français, comme autrefois chez les Gaulois, leurs ancêtres, elle se mêle à tout, et domine en toute chose avec une énergie individuelle et collective qui la rend capable des plus grands excès (Talleyrand).
Europaïen convaincu, aspirant à une confédération librement consentie de peuples européens pour éradiquer les logiques de bélliqueux incultes que sont nations et patriotisme.
 
 
 

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  • Aoriste Aoriste 11 août 2007 02:02

    Je suis sincèrement fort aise d’entendre des propositions concrètes qui permettent ainsi un débat factuel sans démagogie.

    Permettez-moi d’y apporter partiellement quelques remarques, précisions ou questions :

    Suppression de la PAC : vous rejoignez paradoxalement les positions allemandes, britanniques et scandinaves actuelles qui, sans aller aussi loin, prônent son abrogation progressive en tant que contributeur net contre la position d’une France de plus en plus isolée, qui se défend avec véhémence pour continuer à en bénéficier en tant que contributeur net. Cette politique commune a d’ailleurs été imposée par M. de Gaulle en 1962 afin d’offrir les débouchés nécessaires à la production agricole française et sauver ainsi nombre d’emplois dans ce secteur sous forme d’échange contre les produits manufacturés allemands dans le cadre du marché commun. Chacun des Etats y trouvait un intérêt. Or, la suppression avancée des subsides à l’exportation et importation des produits agricoles confronterait les agriculteurs européens et Français aux prix des marchés mondiaux, la production agricole française couvrant largement les besoins nationaux avec excédents à exporter justement pour survivre. Dans une telle hypothèse le corps de métier agraire ne survivrait pas une décennie, même en faisant preuve d’un optimisme fanatique. Sans compter pour corollaires plus que probables la globalisation et le rachat du secteur par des multinationales et une qualité du produit sacrifiée à une logique productiviste étrangère. Les nouvelles orientations de la PAC depuis la réforme de 2003 s’axent désormais tant sur la qualité du produit que sur sa production.

    Notez que le gouvernement de M. Chirac soutenait l’autorisation d’importation des OGM dans l’Union.

    Pour ce qui des aspects monétaires, une monnaie commune présuppose à terme et pour le peu qu’elle soit fiable des critères et une discipline budgétaire pour chaque Etat membre, quasiment assimilables aux critères de convergence actuels. Seul le symbole serait absent et, accessoirement, les frais de transferts internationaux exorbitants.

    Penchons-nous ensuite sur les autres Etats : Les Etats scandinaves se sont très tôt, bien avant l’Union, rassemblés au sein de l’Union scandinave (Finlande, Islande, Danemark, Norvège et Suède) : libre circulation des biens, capitaux, travailleurs et coopérations dans des domaines ponctuels. Suisse, Autriche, Norvège, Liechtenstein rassemblés au sein de l’AELE d’inspiration britannique sont désormais depuis 1995 tous trois associés à l’Union au sein de l’EEE (Espace économique et européen) avec pratiquement les mêmes droits (monnaie unique et certaines politiques exclues). J’oubliais presque le BeNeLux, précurseur du Marché Commun depuis 1948.

    Le Canada, les Etats-Unis et le Mexique ont formé l’ALENA, zone de libre-échange avec libre circulation des biens et des capitaux à l’exception notoire de la liberté de circulation des personnes afin de contenir l’émigration mexicaine aux Etats-Unis (en vain). En Amérique du Sud, L’Union andine tend à appliquer localement les mêmes principes, certes plus limitées, pour ses Etats membres.

    Les pays asiatiques ne sont pas en reste, l’ASEA rassemble certains Etats d’Asie du sud-est ayant constaté que la mise en commun de certaines ressources et actions offraient de meilleures perspectives de développement.

    Partout, dans les grandes régions industrielles, les organisations régionales se développent, certes à des degrés et rythmes différents en fonction de particularités sur base d’un constat si simple et presque inhérent à tous : certaines choses se font mieux ensemble pour un bénéfice mutuel. Que ce soit parmi les organisations régionales précédemment citées, l’adhésion ne me semble jamais y avoir été imposée si ce n’est par des contraintes économiques ou autres qui ont motivé volontairement ces gouvernements à l’envisager et l’appliquer. L’identité nationale et culturelle non plus !

    Point n’est donc besoin de caricaturer la déportation du Breton appelé à travailler en Bohème Moravie, ou le Sarde prestant un service de travail obligatoire (supprimé je pense) chez les Lapons, mais parlons simplement d’un demandeur d’emploi désireux de travailler ou d’entreprendre là où il lui plaira, sans les tracasseries frontalières héritées du Congrès de Vienne. Dans ce contexte, il m’apparaît tout aussi futile d’invoquer une dissolution de la culture ou « identité » nationale à ces motifs : elle ne s’affirmera que mieux au contact pacifique d’autres cultures surtout sans velléités de faire prévaloir l’une sur l’autre.

    Pour conclure, une seule proposition pour laquelle une convergence de vues pourrait être constatée : la protection des systèmes sociaux que ce soit sous forme de taxes sur produits importés de pays dits « à bas salaire », taxe « Tobin » européenne ou autres bien qu’un des objectifs principaux de l’Union demeure une harmonisation progressive des niveaux de vie de tous les Etats membres. Démarche longue et fastidieuse, mais qui a fait ses preuves pour les parents pauvres de l’Union qu’étaient l’Espagne et le Portugal lors de leur accession. Quoi qu’il en soit, l’instauration de telles restrictions « sociales » outre qu’elles contreviendraient au principe de libre échange prôné par l’OMC, seraient loin de faire l’unanimité nécessaire au sein de l’Union, Royaume-Uni en tête de l’opposition.



  • Aoriste Aoriste 10 août 2007 12:38

    Serait-il possible un moment de lâcher les baguettes d’exorciseurs aux relents eschatologiques d’un concept de Patrie enluminé d’un « Travail-famille-patrie » de fort mauvais goût et cesser, d’accaparer une identité historique, culturelle et linguistique pour la pervertir en ce diktat rigide, passéiste et réducteur de nation auquel il n’est nullement besoin d’adhérer sans pour autant être « traitre » à l’identité précédemment évoqué. Chacun ne peut-il librement s’en revendiquer, éventuellement s’y intégrer ?

    En suivant ce qui pourrait s’assimiler à une harangue parlementaire, serait donc indigne d’être Français quiconque souhaiterait enfin voir cet Etat évoluer vers un régime à vocation fédérative, pourvu d’un véritable système parlementaire équilibré et intégré dans un processus d’intégration européen ? Qui a donc le monopole exclusif de la « Nation » ? Les tenants de cette Monarchie républicaine, rigide, anachronique et centralisée qui critiquent justement l’ancien régime pour le maintenir en ce qu’il avait justement de plus pernicieux et condamnable ? En effet, s’il est bien une France qui m’inviterait à introduire une demande de naturalisation, c’est bien celle que vous vous targuez de représenter.

    Exhortations politiciennes exceptées, je ne puis en outre cacher ma surprise relative à une forme d’amnésie politique : quasiment tous les gouvernements français depuis la signature des traités fondateurs (1951-1957) ont poursuivi, bon gré mal gré, un processus d’intégration européen, certes avec nuances et motivations différentes, bévues irresponsables chiraquiennes incluses, mais aucun, sauf erreur, ne semble avoir jamais proposé un retrait de l’Union ni prendre la responsabilité directe (référendum exclus) de proposer une modification substantielle ou l’abrogation de la méthode communautaire pour favoriser l’intergouvernementale. Tout au plus se sont-ils contentés de ralentir le processus.

    D’où des questions qui paraîtront certainement trop pragmatiques : au-delà des glapissements de terreur et autres harangues politiciennes nationalistes : Aux souverainistes, quels sont vos projets concrets à proposer à l’électorat, stigmatisations exceptées ?

    Souhaitez-vous le retrait pur et simple de la France de l’Union ?

    Quelles modifications souhaiteriez-vous concrètement apporter à la méthode communautaire actuelle, sa structure, sous quelle forme ?

    Prônez-vous le maintien en l’Etat de la Politique agricole commune dont les agriculteurs français sont toujours des bénéficiaires nets et l’Allemagne et le Royaume Uni des contributeurs nets ?

    Dans l’hypothèse d’un retrait général, comment envisagez-vous le retrait de l’Union économique et monétaire ?

    J’attendrais donc avec impatience vos propositions concrètes, vos visions, s’il en est, pour un débat constructif de fond à moins qu’il ne soit possible que de vitupérer ?



  • Aoriste Aoriste 8 août 2007 17:09

    La charte européenne des langues régionales ou minoritaires telle que rédigée en 1992 par le Conseil de l’Europe (Institution NON communautaire fonctionnant exclusivement sur un mode intergouvernemental selon lequel chaque Etat dispose d’un droit de véto) apporte, il me semble, une définition acceptable de la langue régionale dans son article 1 :

    a. "par l’expression « langues régionales ou minoritaires », on entend les langues : i. pratiquées traditionnellement sur un territoire d’un Etat par des ressortissants de cet Etat qui constituent un groupe numériquement inférieur au reste de la population de l’Etat ; et ii. différentes de la (des) langue(s) officielle(s) de cet Etat ; Elle n’inclut ni les dialectes de la (des) langue(s) officielle(s) de l’Etat ni les langues des migrants. Plus d’information au moyen du lien suivant : http://conventions.coe.int/Treaty/fr/Treaties/Html/148.htm

    Dans ce cas, assimiler l’alsacien à l’allemand, dont il est certes incontestablement une langue sœur (au même titre que le néerlandais), serait toutefois une lourde erreur ou exactement celle que les « pacificateurs » souverainistes inviteraient à faire, que ce soit du côté allemand ou français d’ailleurs.

    A souhaiter que les dispositions pertinentes du Traité modificatif, s’il est ratifié, briseront définitivement cette vindicte républicaine corporatiste et permettront enfin la protection et le développement de telles langues vernaculaires.



  • Aoriste Aoriste 8 août 2007 12:24

    Mes plus vifs remerciements pour ces précisions permettant de recadrer le patrimoine linguistique et culturel alsacien que de tels glapissements de terreur poujadistes aux relents eschatologiques tendraient à éradiquer par assimilation à un antagoniste franco-prussien !



  • Aoriste Aoriste 7 août 2007 23:48

    préférez-lui une redingotte purpurine. Merci !

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