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Aoriste

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Historien d’emprunt pour des raisons plus personnelles que professionnelles et actuellement impliqué dans une dynamique d’intégration européenne qui m’a permis, lors de pérégrinations internationales toujours fortuites, d’apprécier à sa juste valeur le produit de la passion française qu’est la vanité. Chez presque tous les peuples, elle n’existe que d’une manière subordonnée et ne forme qu’une nuance du caractère national, ou bien elle ne s’attache avec force qu’à un objet, tandis que chez les Français, comme autrefois chez les Gaulois, leurs ancêtres, elle se mêle à tout, et domine en toute chose avec une énergie individuelle et collective qui la rend capable des plus grands excès (Talleyrand).
Europaïen convaincu, aspirant à une confédération librement consentie de peuples européens pour éradiquer les logiques de bélliqueux incultes que sont nations et patriotisme.
 
 
 

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  • Aoriste Aoriste 26 août 2007 20:41

    @Parpaillot,

    Merci pour cette précision qui illustre bien l’attrait présenté par l’Union, serait-ce sous forme d’intégration sectorielle, « à la carte », même pour un Etat comme la Suisse traditionnellement si jaloux de son indépendance.



  • Aoriste Aoriste 24 août 2007 15:43

    Précision supplémentaire et peut-être suffisamment importante que pour être savamment tue lors de ces pléthores d’antiennes si lapidaires arborées par les souverainistes-passéistes : la Norvège, la Suisse, l’Islande ne sont évidemment pas membres de l’Union européenne, mais sont parties, avec le Liechtenstein, à l’Association européenne de Libre Echange (AELE), association libre échangiste d’inspiration britannique qui a conclu lors de l’accession de l’Autriche, la Suède et de la Finlande à l’Union européenne en 1995, un accord d’association avec l’Union formant l’Espace économique européen (EEE). Comme le nom l’indique, certaines règles commerciales « communes » y sont d’application, tout comme certains Etats ont choisi librement d’adhérer aux accords de Schengen sans pour autant être membres de l’Union ni même se définir comme ayant vocation à l’être. En résumé, une intégration ou association sectorielle, à la carte, impliquant le transfert de certains compétences régaliennes (les frontières par exemple) qui pourrait servir de réflexion à tous les Etats européens désireux de s’associer ou d’adhérer (y-compris la Russie et les anciennes républiques soviétiques, évidemment), sans agiter la peur inconsciente du soldat prussien maniant la grosse Berta contre les pauvres Parisiens affamés.

    Une vision qui n’est certes pas partagée par tous, mais inévitable vu les élargissements à venir. Elle a d’ailleurs été partiellement reprise par M. Valérie Giscard d’Estaing (Cfr. Voir les rubriques idoines de son blog, http://vge-europe.eu/).



  • Aoriste Aoriste 20 août 2007 22:46

    M. Kotoujansky,

    Les arguments exposés lors de votre intervention sur l’origine fédéraliste de l’Europe sont intéressants et pertinents, mais économiquement ciblés pour abonder dans l’optique qui est vôtre. Or, sans contester une partie économique d’inspiration libérale, ne serait-ce que par le parcours professionnel de M. Jean Monnet, ce profil me paraît incomplet.

    Que ce soit le discours d’Aristide Briand devant l’Assemblée de la Société des nations, tenu le 5 septembre 1929 pour la partie un peu plus idéologique, où il évoque :

    « qu’entre des peuples qui sont géographiquement groupés comme les peuples de l’Europe, il doit exister une sorte de lien fédéral (....) ; ces peuples doivent avoir à tout instant la possibilité d’entrer en contact, de discuter leurs intérêts, de prendre des résolutions communes, d’établir entre eux un lien de solidarité »

    sans parler de son mémorandum sur l’organisation d’un régime d’Union fédérale européenne (17 mai 1930), et enfin le discours de M. Winston Churchill en 1946 à Zurich, historiquement plus marqué à la sortie du dernier conflit mondial, où il est question d’ Etats-Unis d’Europe, il apparaît difficile d’imputer l’idée latente d’une Union de type fédérale à une seule initiative américaine portée par ses intérêts économiques et impérialistes après la seconde guerre mondiale. L’Union constituerait justement à mes yeux un rempart à ces velléités.

    Que les Etats-Unis se soient certes appuyés sur une Allemagne défaite pour jeter leur dévolu militaire sur l’Europe occidentale dans l’optique de la guerre froide, est certain, et ce même en dépit des efforts développés par certains Etats européens pour s’unir militairement au sein de l’UEO (sans participation américaine Cfr. Traité de Bruxelles du 17 mars 1948) ou politiquement au sein du Conseil de l’Europe. Quoi qu’il en soit, la couverture militaire en Europe du grand frère américain a fondu comme neige au soleil depuis la chute de l’empire soviétique à tel point que certains Etats l’ont regrettée et l’affrontement s’il en est un (d’autres parleront de concurrence) se situe désormais sur le plan économique voire diplomatique et ce derner manque (encore) cruellement à l’Europe justement.

    Ensuite, cette bien putative volonté d’hégémonie allemande représentant des intérêts américains sous couvert de régionalismes imposés me semble un peu anachronique ou stigmatisée à l’extrême, mouvances extrémistes exclues évidemment. En ce qui concerne les régionalismes outre-Rhin, il sera peut-être poncif pour certains d’évoquer l’histoire de cet Etat ou de ces Etats qui, à contrario de ce qui a été martelé par les sbires de la IIIème République, n’ont jamais eu de frontières aussi naturelles, aussi fixes et des formes étatiques aussi centralisées qu’en France, ancien régime compris. D’une façon bien lapidaire, le Saint Empire romain germanique était composé d’une pléthore de « Splitterstaaten » relativement indépendants, donc très propices au développement pérenne des régionalismes et particularismes ; le rôle de l’Empereur se limitait peu avant sa chute grossièrement à l’administration postale ! Même l’essor prussien s’est toujours trouvé endigué par la résistance affichée ou latente des Etats du sud (Bavière, Bade et Württemberg), traditionnellement plus proche de l’Autriche et francophiles. À l’exception évidente du IIIème Reich et même précédemment sous l’époque Wilhelminienne pourtant unificatrice, les régionalismes ont perduré et s’expriment de nouveau pleinement au sein de cette République fédérale : continuité sous des formes politiques différentes, plus actuelles, il en va de même pour la France et ses volontés centripètes héritées de l’ancien régime qui perdurent toujours.

    Or, bien que ces deux système intrinsèquement antinomiques co-existent, l’absence de conflit militaire est une évidence en dépit des sombres collusions et machinations suggérées. Qu’il existe de part et d’autre pressions et lobbies nationalistes, extrémistes, oui (preuve en est dans certaines interventions précédentes) : demeurerait à savoir lesquels des français ou allemands sont les plus nuisibles, dans tous les cas de figure, il ne l’ont pas été (ou ne le sont pas encore) suffisamment pour mettre en danger un espace de paix européen.

    Pourquoi ne pas envisager la coexistence pacifique de ces deux formes étatiques ayant délégués certaines compétences régaliennes —d’un commun accord— et selon leurs hiérarchies et normes de valeurs respectives à des institutions supranationales ? D’aucuns pourront accentuer la nécessité économique ou diplomatique à la fin de la seconde guerre mondiale plutôt que d’une volonté idéaliste d’union morganatique : quand bien même, le résultat est bien là, l’Europe pacifique continue son chemin tant bien que mal.

    Se pose ensuite le problème oh combien sensible de la qualification juridique de l’Union, un débat sans fin, aussi passionnant pour les juristes qu’abscons pour le citoyen lambda. L’Union est difficilement qualifiable avec des concepts hérités du droit international public (fédération, confédération, consociation, union d’Etat nation, cette liste n’est pas exhaustive) alors qu’elle est un projet évolutif sans antécédents historiques, avec un niveau d’intégration sectoriel original, avec ses propres normes et hiérarchies juridiques, bref passons les détails connus, toute la difficulté sera de trouver un qualificatif à cet ensemble hétéroclite en évolution constante : une histoire sans fin.

    L’Europe du citoyen, celle palpable, exploitable par tous m’intéresse bien davantage pourvu que ne soit pas fait l’amalgame consistant à diaboliser l’Union ou ses représentants pour ce qu’elle ne peut juridiquement faire en place et lieu des Etats qui manquent de façon croissante à leurs devoirs.

    La Mairie de Paris compte 45 000 fonctionnaires pour 2 153 600 habitants en 2005, la Commission européenne ne compte « que » 25 000 fonctionnaires pour approximativement 480 millions d’habitants. Si tous les fonctionnaires sont des prévaricateurs et concussionnaires en herbe que l’on se livre à une règle de trois pour savoir où se trouvent véritablement les abus.

    Pour conclure, je partage entièrement les inquiétudes de M. Koutoujansky relatives à la précarisation et paupérisation sociales qui semblent se développer dans des proportions alarmantes en France, sans disposer de sources « officielles ». Je préconiserais évidemment des solutions opposées aux siennes : soit l’institution d’une véritable politique sociale commune, encore à définir, mais comportant autant de planchers sociaux (éventuellement répartis en fonction du PNB pour chaque Etat) là où les Etats membres sont pris en défaut, mais, là encore, ces politiques sont de la compétence exclusive des Etats membres et l’Union n’a guère sont mot à dire, à quoi bon donc lui faire porter le chapeau pour ce qu’elle ne peut faire ?

    Au plaisir



  • Aoriste Aoriste 16 août 2007 19:21

    Je vous sais gré de ces quelques généralités historiques dont il serait difficile d’en contester l’héritage, encore moins de le remettre en question, même si un élan de salubrité publique dilate douloureusement mes entrailles à la seule idée de partager avec vous une seule convergence de vues, même historique, mais soit. Sauf à entrer dans un débat de ce type, quel rapport avec l’Union actuelle dont le premier traité a été signé en 1951, si ce n’est une volonté affirmée de paix suite au dernier conflit mondial ?

    Continuons :

    « Démembrement que l’Union Européenne souhaiterait évidemment finaliser en rouvrant la boite de pandore et nous projeter dans l’obscurantisme et le chaos de l’Europe de l’an mil pour mieux asseoir son pouvoir ( de nuisance) ».

    L’Union est censée unir (outrage : volontairement), comment voyez-vous concrètement ce démembrement ? N’auriez-vous des exemples concrets à produire ? Là encore, nous restons dans la généralité réductrice, le syncrétisme farfelu, la « con-jecture » démagogique ou, pour vous paraphraser, dans de « vaines paroles ou des élucubrations », celles que vous m’imputiez justement.

    « Je vous laisse concernant la seconde partie du siècle, cela va sans dire, l’entière responsabilité que vous partagez ici avec les Technocrates de Bruxelles en défendant leurs idées, des charniers encore fumants de Srebrenica et le génocide programmé de la minorité Bosniaque au Kosovo ».

    L’Union ne disposait pas d’une compétence suffisante pour une intervention militaire unilatérale tant au Kosovo que lors du conflit bosniaque. Ne confondriez-vous pas OTAN, ONU et Union européenne ? Consultez les traités si vous ne l’avez déjà fait.

    « Je vous laisse également la responsabilité des accords commerciaux de l’UE avec la Chine Tortionnaire »

    Cette chère République française, une et indivisible qui n’aurait pas donné les os d’un seul de ses petits soldats pour la Tchécoslovaquie en 1938, bombant son torse rutilant encore dégoulinant de sa ligne Maginot, celle que vous incarnez à mes yeux, n’aurait-elle pu user de son droit de veto si elle considérait ses intérêts vitaux menacés lors de sa conclusion ? Le compromis de Luxembourg l’aurait permis, pourquoi ne l’a-t-elle pas fait ? Allez-vous arguer d’une cinquième colonne européenne au sein des plus hautes instances décisionnelles françaises ?

    Pourriez-vous également justifier ou commenter à la lumière de vos facéties l’attitude du gouvernement français militant pour la levée de l’embargo sur l’importation d’armes vers cette Chine tortionnaire (Cfr. Positions de M. Chirac lors de son voyage en chine en Octobre 2004 ?). Pour rappel, l’Union y était fermement opposée.

    La Charte des droits fondamentaux ? Elle permettra à terme la consolidation d’une dimension sociale manquante et pourtant systématiquement décriée, notamment dans les nouveaux Etats membres. Que comporte-t-elle, quel article, quelle partie vouerait la nation française à je ne sais quelles gémonies de votre cru ? Précisez-les s’il en est, je serais ravi d’en prendre connaissance.

    Je ne pourrais évidemment conclure sans abreuver votre insipide iconoclastie d’opérette du concert d’injures ad hominem qui pérennisent votre raison d’être en ces murs, probablement en permettant la libre expression de votre syndrome compulsif de la Tourette, votre réputation n’étant manifestement plus à faire non plus. S’il est question de latrines et des besoins naturels justifiant leur raison d’être, c’est bien là et surtout avec la nécessaire distance hygiénique que j’y verrai péricliter un ténia éructé et orphelin, seul substrat zoomorphique possible et valable pour de vos galéjades uchroniques. Laissez donc Kant reposer en paix et allez donc baguenauder avec Kolbenheyer, vous y trouverez au moins une structure minimale pour vos aboulies factuelles et syncrétismes.



  • Aoriste Aoriste 16 août 2007 00:11

    Voyons ma verve abondamment décrite par vos soins vaut largement vos catalinaires et antiennes cacochymes tout aussi anachroniques que j’estimerais grossièrement dignes de propagandes douteuses de première moitiée du XXème siècle. Je vous reconnais toutefois un certain goût, peût être un don, pour la caricature et le sarcasme, comme vous voyez, je le partage également.

    Laissez donc l’ire que vous aimeriez tant publique et agitée apprécier nos pugilats respectifs. Mais conservons le principe de la liberté d’expression. J’attends, tout comme vous, vos questions et vos développements.

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